Les confidences de Peter Bosz sur les difficultés de l'OL, son avenir et le mercato

Par Josué Cassé
4 min.
Peter Bosz, l'entraîneur de l'OL @Maxppp

Auteur d'un dernier match nul sur la pelouse du FC Metz (1-1), l'Olympique Lyonnais clôture une première partie de saison à une décevante treizième place en Ligue 1. Au lendemain de ce nouvel accroc, Peter Bosz s’est exprimé au micro d’OL Play pour revenir sur ce départ manqué, son avenir mais aussi le mercato hivernal du club rhodanien.

Six victoires, sept matches nuls, cinq défaites pour une terne treizième place, et ce malgré un match en retard lié aux incidents survenus au Groupama Stadium contre l'OM, voici le triste bilan lyonnais en ce début de saison 2021-2022. Un constat d'autant plus alarmant quand on sait que, la saison passée, l'OL terminait la phase aller du championnat à la première place du classement de Ligue 1, avec un point de plus que le Paris Saint-Germain (40 contre 39). Arrivé en terres rhodaniennes l'été dernier, Peter Bosz (58 ans) ne s'attendait donc sûrement pas à un tel écart. De quoi amener le technicien néerlandais à dresser, au micro d'OL Play, un premier bilan peu flatteur mais réaliste des difficultés rencontrées par les Lyonnais cette saison.

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«On n’arrive pas à être stables, à bien jouer pendant 90 minutes. Hier, avant le match (contre Metz), on a parlé entre nous, on s’est dit qu’il fallait tout donner, que c’était le dernier match de l’année. Et je n’ai pas vu ça ensuite. C’était à l’image de notre saison jusque-là. Des gens m’ont dit que c’était déjà le problème ici depuis des années, que l’équipe n’était pas régulière, qu’elle n’arrivait pas au bon moment à faire des bonnes prestations. Un manque de régularité qui se traduit d'ailleurs sur le plan statistique : mes assistants m’ont montré un classement des minutes où tu perds dans un match. C’est bizarre, mais on était les mieux classés, on est l’équipe avec le moins de minutes où on perd un match. Devant le PSG, l’OM, Rennes. Mais nous, on est 13e au classement. Il faut vraiment regarder quel est le problème. La concentration? L’entraîneur qui fait des mauvais changements ? Le joueur qui rentre et qui ne donne pas tout?»

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Peter Bosz n'est pas inquiet pour son avenir !

Un constat qui amène donc forcément le nouveau coach des Gones à s'interroger sur les facteurs pouvant expliquer de tels résultats. Et à ce niveau-là, Peter Bosz l'assure : le problème n'est pas physique mais bien mental : «on peut connaître nos datas sur le plan physique. S’il y a des problèmes, on le voit tout de suite. Nous, on a beaucoup progressé, surtout avec notre jeu, parce que je veux beaucoup d’intensité, donc beaucoup de sprints. Pour ça, je sais que ce n’est pas un problème physique. Mais mentalement, au niveau de la concentration, si l’adversaire marque, est-ce que les joueurs sont vraiment dessus… Combien de fois on marque une minute avant que l’adversaire égalise ?» Reconnaissant tout de même l'apport de certains jeunes tels que Malo Gusto ou Castello Lukeba, l'ancien tacticien de l'Ajax a également tenu à élever Anthony Lopes au rang des satisfactions, sans qui pour lui l'OL «serait encore plus bas».

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Quelques rayons de soleil dans un ciel lyonnais qui reste malgré tout très obscurci et pour lequel l'entraîneur des Gones n'a pas voulu se dédouaner : «c’est moi (le responsable). Parce que j’ai mis les joueurs sur la pelouse. Je ne dis jamais que les joueurs font des mauvaises choses, je dis "nous", je fais partie de l’équipe. Comme entraîneur, tu es toujours responsable. Une part de responsabilité qui ne pousse, cependant, pas l'entraîneur à se sentir en danger : heureusement ici il y a des gens qui regardent plus loin. Depuis cinq mois que je suis là, beaucoup de choses se sont passées mais je vois comment on va sortir d’ici, où je veux arriver avec le football et avec les résultats. J’ai pleinement confiance et je vois vraiment comment on va le faire.» Une assurance qui peut d'ailleurs être confirmée par la confiance toujours accordée par son président Jean-Michel Aulas.

Interrogé enfin sur le mercato d’hiver de l’OL, le coach des Rhodaniens est cependant apparu bien moins prolixe reconnaissant malgré tout qu'«avec le départ de Juninho, c’est une autre organisation». Relancé sur le fait de savoir si la fenêtre hivernale allait entraîner du changement dans les rangs lyonnais, Peter Bosz s'est laissé aller à un message éclair mais pour le moins clair : «il faut», a ainsi clamé le natif d'Apeldoorn. Orphelin de Juninho, l'Olympique Lyonnais devra donc très certainement se montrer actif dès janvier pour corriger le tir, et ce avec Bruno Cheyrou, tout juste nommé conseiller technique et directeur du recrutement masculin et féminin. En attendant, nul doute que la trêve hivernale risque de faire le plus grand bien aux têtes lyonnaises.

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