Monaco - PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Kylian Mbappé avec le PSG @Maxppp

Au terme d’une rencontre relativement équilibrée et bien moins prolifique qu’au match aller (5-2), l’AS Monaco et le PSG se quittent sur un match nul sans le moindre but (0-0). Statu quo au classement avec des Parisiens toujours leaders, et des Monégasques troisièmes. À noter la sortie de Kylian Mbappé à la pause, remplacé par Luis Enrique.

Pour l’ouverture de la 24e journée de Ligue 1, un choc entre l’AS Monaco et le PSG était programmé ce vendredi soir. Le capitaine Mbappé, accompagné de Ramos et d’Asensio sur le front de l’attaque, souhaitait réussir cette rencontre avant le match retour de Ligue des Champions chez la Real Sociedad, mardi soir. Avec des blessés en défense, Dembélé, Barcola, Kolo Muani et Zaïre-Emery sur le banc, l’AS Monaco pouvait d’ailleurs avoir ses chances de faire tomber l’actuel leader du Championnat et reprendre la deuxième place.

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C’est d’ailleurs l’ASM qui a largement dominé la première période, au Stade Louis-II. Avec une première frappe de Minamino (16e), puis par Akliouche et Golovin (29e), la charnière charnière Beraldo-Mukiele était sous pression, mais Donnarumma sortait le grand jeu. À l’instar d’une dernière occasion franche d’Akliouche, déviée sur sa ligne (45e+3). Bousculé, le PSG pouvait dire merci à son impérial gardien italien. Mais un événement a étonné avant l’entame de la seconde période : la sortie de Kylian Mbappé à la mi-temps.

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Monaco peut avoir des regrets

Sans son capitaine du soir, le PSG a eu encore plus de mal. Donnarumma, impuissant devant Ben Yedder, a été sauvé par sa barre transversale après une sublime reprise de l’international français (58e). Et il aura fallu attendre plus d’une heure de jeu pour voir le PSG enfin dangereux avec Barcola, entré en cours de jeu, qui lâchait une frappe trop molle pour inquiéter Majecki (67e). Le portier monégasque a ensuite répondu à Donnarumma en se montrant décisif devant Vitinha (76e).

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Classement live

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 PSG PSG 76 34 48 22 10 2 81 33
2 Monaco Monaco 67 34 26 20 7 7 68 42

Beaucoup d’intensité et de rebondissements, mais le score restait vierge. Finalement, Monaco pouvait avoir des regrets après ce nul concédé et un grand nombre d’occasions manquées, puisqu’ils restent provisoirement au pied du podium, à un point du Stade Brestois, avec un match de plus. De son côté, le PSG enchaîne un deuxième nul de suite, mais reste largement en tête, avec 12 points d’avance sur Brest. Place maintenant à la Ligue des Champions et à la sortie de Kylian Mbappé, qui va faire parler jusqu’à mardi soir.

- L’homme du match : Gianluigi Donnarumma (8,5) : son envergure a dégoûté les Monégasque. En première période, l’international italien maintient son équipe à flot d’abord devant Balogun (5e), puis en sortant d’une claquette main opposée une frappe de Minamino qui prenait la direction de sa lucarne (16e). Il est encore décisif avec un arrêt réflexe impressionnant devant Akliouche (28e), puis devant Ben Yedder (43e). Moins sollicité en seconde période, il ne s’est en revanche jamais endormi devant la platitude du spectacle, et est resté vigilant avec des lectures impeccables et un jeu au pied visiblement en progression. Mais ce n’est jamais bon signe lorsqu’un gardien est le meilleur joueur de son équipe.

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Monaco

- Majecki (7) : titulaire dans les buts de l’ASM à la place de Philipp Kohn depuis la semaine dernière, il a de nouveau séduit par sa performance. Le Polonais a saisi son premier ballon sur une frappe enroulée du gauche d’Asensio (20e). Quelques petites interventions mais une première mi-temps plutôt tranquille pour le gardien monégasque. Son premier arrêt important est arrivé tardivement. Sur une frappe de Barcola, Majecki a dû repousser le ballon de la tête. Sur une frappe ouverte de Vitinha, il a de nouveau dû se détendre (75e). Au final, le gardien de Monaco a réalisé plus d’arrêts que son homologue parisien (7 arrêts).

- Singo (7) : le champion d’Afrique a réalisé un très bon match. Sa montée audacieuse ne s’est pas bien terminée (23e), mais il a voulu apporter sa présence dès qu’il a pu en phases offensives. Il a fait joué sa vitesse pour défendre sur les attaques rapides parisiennes (41e). Ses duels ont presque tous été remportés, c’est d’ailleurs celui qui en a gagné le plus dans le match. Il s’est même autorisé quelques gourmandises comme sur un magnifique sombrero sur Barcola (71e).

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- Kehrer (6,5) : en délaissant son côté droit habituel, il a retrouvé son poste de défenseur central de formation. L’ancien parisien a surtout retrouvé son ancien club ce soir et un niveau très intéressant. L’Allemand a été solide dans ses interventions et face aux attaquants du PSG. Même dans ses relances, pas son point fort, il a été bon.

- Maripan (6,5) : Il a fermé les lignes de passes comme sur celle d’Asensio sur une belle contre-attaque (34e). En guidant sa défense dans une deuxième période plus compliquée, il a fortement contribué à ce que son équipe ne se prenne pas de but.

- Ouatarra (6) : centre dangereux vers Ben Yedder (14e). Puis en fin de première période, il a fait une offrande en retrait pour Akliouche (45e). Une première période tout en justesse pour l’ancien joueur d’Amiens.

- Minamino (5) : double buteur la semaine dernière face à Lens, le Japonais a été plus discret ce soir. Il a enveloppé une très belle frappe à la suite d’un corner (15e). Il a raté sa reprise de volée en début de deuxième mi-temps. On a pu noter des bons retours défensifs pour épauler sa défense.

- Fofana (6,5) : le joueur le plus défensif du milieu de terrain avait la lourde de tâche d’équilibrer son équipe. En première mi-temps, l’international français était partout sur le terrain, récupérant énormément de ballon, 15 au total dans le match. Il a été très complémentaire avec Akliouche.

- Akliouche (6,5) : dans un rôle moins offensif ce soir, la pépite monégasque s’est quand même créée un grand nombre d’occasions. Le milieu s’est tout de même montré par des sorties de balles très propres techniquement (14e). Sa technique a également fait la différence avec un tir piqué, mais il a buté une nouvelle fois sur le grand gardien italien (29e). Avant la mi-temps, il a eu l’occasion de ramener les siens avec un avantage. Mais comme ses coéquipiers, son tir a de nouveau terminé sur Donnarumma (45e+3). Son début de deuxième mi-temps a été plus calme. Il a été vite remplacé par Ben Seghir (70e). Le seul changement monégasque a parfois perdu le ballon trop vite.

- Golovin (5,5) : l’homme fort de Monaco n’est pas parvenu à se sublimer ce soir. À la suite de la grosse opportunité d’Akliouche (29e), il a eu sa chance avant que son tir ne soit contré. Moins en vue qu’à l’accoutumée, le Russe a été généreux dans ses efforts. Même s’il n’a pas touché beaucoup de ballons (19), il a été propre dans leur réalisation (88%).

- Balogun (6) : l’ancien rémois a mis à contribution Donnarumma une première fois rapidement dans le match. Lancé en profondeur, l’attaquant monégasque a frappé avec beaucoup de puissance mais son tir a bien été contré par le gardien parisien (5e). Très actif en début de match, il a ensuite éliminé Ugarte grâce à une feinte de corps, ce qui aurait pu donner un pénalty à l’ASM (16e). Ses appels tranchants et sa puissance balle au pied ont fait du mal à la défense du PSG sans qu’elle n’ait craqué pour autant. Il lui a manqué quelques foulées pour tromper Donnarumma sur un ballon en profondeur (86e).

- Ben Yedder (6): l’international français a pensé ouvrir le score après un crochet sur Donnarumma, mais le numéro 10 monégasque était en position d’hors-jeu (25e). Le capitaine de Monaco a eu ensuite deux opportunités consécutives, sur un tir non-cadré qui est passé au-dessus (42e). Puis dans un angle fermé, cette fois-ci le gardien parisien a dû la repousser du pied (43e). L’international français a réalisé en deuxième mi-temps une superbe reprise de volée qui a terminé sur le montant parisien (57e), même si l’arbitre de touche l’a signalé hors-jeu.

PSG

- Donnarumma (8,5) : voir ci-dessus

- Hakimi (5) : s’il a été l’animateur numéro un de son couloir, à la différence d’un Asensio trop timide, le Marocain a payé cher ses déboulés à répétition. Face à Minamino, l’un des meilleurs dribbleurs du championnat, il a souvent tiré la langue, et même face au jeune Ouattara, qui l’a laissé sur le carreau juste avant la pause (45e). Bien plus discret en seconde période avec des montées qui se chiffrent au compte-goutte, il s’est affairé à bien défendre, ce qu’il a plutôt bien réussi.

- Mukiele (3,5) : aligné dans une charnière inédite avec Beraldo, le joueur formé à Laval n’a franchement pas incarné l’assurance tous-risques. S’il est l’auteur d’un beau retour devant Balogun (5e), il s’est montré bien trop naïf dans la gestion de la profondeur face à l’Américain, souvent trouvé trop facilement dans son dos. Il réalise une belle intervention devant Ben Yedder (48e), mais laisse encore un espace béant dans son dos à Balogun (72e).

- Beraldo (7) : Il mérite d’être revu. Le néo-international brésilien a parfois été trop aspiré (5e), s’est fait bousculer par Balogun (26e), mais il a su monter en puissance au fil de la rencontre. Il réalise une intervention en pompier de service (15e), et a su faire preuve de calme même lorsque son équipe était sous pression. Sa qualité de relance a été un véritable bol d’air frais lorsque le PSG était asphyxié. Plusieurs interventions en patron en seconde période, et un coup de tête pas loin de faire mouche (60e). Le meilleur défenseur parisien.

- Hernandez (5) : assez discret, l’international français s’est attelé à ses tâches défensives, ce qu’il a en revanche entrepris avec réussite. Intraitable dans les duels, il a comme souvent dû défendre pour deux avec un Kylian Mbappé très haut sur le terrain. Remplacé par Nuno Mendes (59e), de retour après avoir déjà disputé 20 minutes face à Rennes le week-end dernier. Souverain dans sa zone, à l’image de cette intervention en patron (89e), le Portugais s’est même offert quelques montées dans son couloir. De bon augure pour la suite.

- Soler (3) : actif mais trop peu productif. L’Espagnol n’a pas montré d’affinité technique particulière avec ses coéquipiers, à l’exception d’Asensio sur un bon relais en début de rencontre (7e). Mais globalement, il a livré une prestation assez quelconque, trop prosaïque, et sans prises de risque. Il a complètement disparu des radars en seconde période et a finalement été remplacé par Lee (89e), qui aurait pu débloquer la situation s’il n’avait pas hésité au point de penalty.

- Ugarte (4) : l’Uruguayen a rendu une copie bien trop inégale. Parfois auteur d’interventions précieuses (13e, 44e), il a aussi traversé de sérieux trous d’air, comme à la 5e minute où sa perte de balle n’est pas loin d’entraîner l’ouverture du score monégasque. Souvent transpercé par les projections adverses, il a aussi semblé à la limite sur certaines interventions. Avec ballon, il a fait du Ugarte, en d’autres termes, il s’est contenté du minimum.

- Vitinha (5) : du Vitinha dans le texte. Des qualités évidentes mais des prestations parfois bien trop neutres, comme ce soir. Englué dans la densité monégasque en première période, le Portugais a manqué d’influence, quand son équipe avait pourtant besoin de sa créativité. C’est lui qui doit être capable de créer des décalages au milieu de terrain par sa qualité technique, ce qu’il a trop peu fait. Deux belles tentatives de frappes (41e, 57e) mais finalement trop enlevées. On l’a un peu plus vu en seconde période avec un dépassement de fonction qui s’est conclu par une frappe (78e).

- Asensio (non noté) : un début de match à l’envers ponctué de maladresses techniques (5e, 16e), de mauvais choix (36e), et finalement d’une blessure. Remplacé par Barcola à la 39e minute (5), qui a apporté plus de vie dès sa première action face à Kehrer. En seconde période, il a baissé en régime face à un Singo qui lui a livré un duel de tous les instants. Dans le coeur du jeu, il a parfois jeté quelques froids comme sur ce dédoublement avec Vitinha, mais on attendait quand même plus de lui au regard de sa forme des dernières semaines.

- Ramos (2) : le Portugais a visiblement voulu jouer à Casper le fantôme en première période. Invisible, il n’a jamais eu d’influence sur le jeu de son équipe et ne s’est pas créé la moindre situation. Coupable de plusieurs maladresses lorsque ses coéquipiers ont tenté de le trouver, il n’a jamais été dans le ton de la rencontre. Remplacé par Dembélé (5,5), pas loin d’être passeur décisif pour Beraldo sur un centre déposé (59e). Le champion du monde 2018 a apporté de la fraîcheur même s’il a très rarement été escorté par la réussite, notamment sur ses centres. Mais globalement, on a senti que l’étincelle pouvait venir que de ses pieds et de sa vitesse. Un beau débordement qui abouti sur un centre en retrait pour Lee, trop hésitant.

- Mbappé (4) : si prompt à éclairer les rencontres de son équipe habituellement, le Français a marché à l’ombre ce soir. Des coups d’éclats par séquences, comme sur cette prise de balle (17e) ou cette déviation (22e), mais souvent un manque de réussite dans le dernier geste. Il faut aussi mettre en avant le travail de Singo, qui l’a souvent bien gêné. Touché mais pas grimaçant, il a quand même été sorti par Luis Enrique à la pause. Remplacé par Kolo Muani (5), remuant d’entrée. L’international français a été un poison par ses appels incessants dans la profondeur, et aurait même pu provoquer un penalty si Rudy Buquet s’était montré plus clément (55e). Il a revanche parfois manqué de connexion avec Dembélé en transition.

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