Ligue 1

L’OL a pris une grande décision sur le gong du mercato

Sous pression financière, l’OL a bouclé un mercato plus prudent qu’ambitieux. Le départ majeur de Georges Mikautadze et l’arrivée en prêt de Martin Satriano résument une fenêtre où la priorité aura été d’assainir les comptes plutôt que de renforcer l’attaque. En global, cela reste un mercato très malin pour les Gones qui ont su bien retomber sur leurs pattes après un mois de juin mouvementé.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Paulo Fonseca sur le banc de l'OL @Maxppp

Le mercato estival de l’Olympique lyonnais s’est conclu dans un mélange de prudence et de contraintes financières. Si la volonté initiale était d’offrir davantage de solutions offensives à Paulo Fonseca, la direction a préféré ne pas céder à l’urgence. L’arrivée en prêt de Martin Satriano, en provenance de Lens, a représenté le seul renfort notable de la dernière journée, en complément du transfert déjà acté de Georges Mikautadze vers Villarreal. L’Uruguayen, âgé de 24 ans, débarque dans le Rhône contre un million d’euros, assorti d’une option d’achat fixée à 5 millions et de divers bonus, mais son profil ne suffit pas à masquer le fait que l’OL termine le mercato affaibli offensivement. Le club a en effet choisi de ne pas céder au « panic buy », conscient de l’équilibre fragile de son vestiaire et de ses comptes. Comme nous vous le révélions, des discussions avancées, notamment avec l’attaquant espagnol Rafa Mujica évoluant au Qatar, n’ont pas abouti en raison de ses prétentions salariales trop élevées.

La suite après cette publicité

Le départ de Mikautadze, officialisé en fin d’après-midi lundi, a constitué le mouvement le plus marquant de la journée, précise Le Progrès. Transféré à Villarreal pour 36 millions d’euros, dont 5 millions de bonus et 10 % à la revente, l’avant-centre formé à Lyon quitte déjà son club formateur après une saison pleine (18 buts et 11 passes décisives en 49 matches). Ovationné par le public du Groupama Stadium lors du dernier Olympico, il a d’ailleurs publié un message émouvant, promettant de revenir un jour. Cette opération financière était indispensable pour remplir les engagements pris auprès de la DNCG et de l’UEFA, et pour redonner de l’air à des finances mises sous tension. Même si Metz, son précédent club, percevra une partie de la somme (environ un million), l’OL engrange là une manne précieuse qui lui permet de boucler le marché plus sereinement que prévu.

La suite après cette publicité

Une arrivée et de la prudence

Au rayon des arrivées, Satriano ne suscite pas un enthousiasme unanime. Le deuxième joueur uruguayen de l’histoire du club, après Ildo Maneiro dans les années 1970, possède un parcours qui interroge. Formé au Nacional de Montevideo, passé par l’Inter Milan sans y percer, il a enchaîné les prêts : deux passages à Brest où il a inscrit huit buts au total, une expérience mitigée à Empoli ponctuée de deux réalisations, et enfin une saison à Lens où il n’a jamais trouvé le chemin des filets en sept rencontres avant de subir une rupture du ligament croisé antérieur. Ces statistiques modestes inquiètent une partie des supporters, mais la direction lyonnaise mise sur son potentiel de progression et sa capacité à se relancer dans un environnement qui accorde encore de la place à de jeunes attaquants. L’OL compte aussi s’appuyer sur sa formation avec la présence confirmée d’Enzo Molebe et Alejandro Gomes Rodriguez, deux jeunes qui devraient bénéficier d’un temps de jeu croissant, comme le rappelle Le Progrès.

Enfin, ce mercato aura surtout servi à alléger considérablement la masse salariale et à rééquilibrer les comptes. L’OL a totalisé environ 124,7 millions d’euros de ventes (bonus inclus), avec notamment le transfert de Rayan Cherki à Manchester City pour 42,5 millions d’euros, celui de Lucas Perri à Leeds pour 18 millions, Jordan Veretout à Al-Arabi pour 2 millions et Adryelson à Al Wasl pour 2,2 millions. D’autres dossiers, comme ceux d’Amine Sarr (5 millions à Vérone) ou de Saïd Benrahma (15 millions à Neom), ont également apporté des liquidités. Plusieurs prêts payants assortis d’options d’achat — Kumbedi à Wolfsburg, Caleta-Car à la Real Sociedad, Turner en MLS — complètent le tableau. À cela s’ajoutent les départs libres d’Alexandre Lacazette et de Nemanja Matic, qui contribuent à alléger la masse salariale. L’avenir de certains éléments, comme Mahamadou Diawara, reste encore incertain puisque le marché belge se clôture plus tard. Mais dans l’ensemble, ce mercato d’été, marqué par une logique de rigueur, montre un OL plus soucieux d’équilibre économique que de renforts clinquants.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier