Le PSG au sommet du monde : chronique d’une année irréelle
Douze mois hors normes, six trophées majeurs et une domination rarement vue à ce niveau. En 2025, le Paris Saint-Germain a vécu l’année la plus riche et la plus historique de son histoire, s’installant définitivement parmi les géants du football mondial.
Il y a des saisons qui marquent une trajectoire, et puis il y a des années qui changent définitivement le statut d’un club. Pour le Paris Saint-Germain, 2025 appartient à cette seconde catégorie. Douze mois d’une densité folle, d’une intensité presque irréelle, au cours desquels le club de la capitale a empilé les trophées, les records et les symboles, jusqu’à s’installer durablement dans l’élite du football mondial. Tout avait commencé à Doha, avec le Trophée des Champions, et tout s’est achevé au même endroit, un an plus tard, avec la Coupe intercontinentale. Entre ces deux images, Paris a écrit l’année la plus riche de son histoire, un sextuplé inédit sur une année civile qui fait désormais date. Sportivement, le PSG a frôlé la perfection. Sur la scène nationale, les Parisiens ont imposé une domination sans partage, en enchaînant Ligue 1, Coupe de France et Trophée des Champions avec une autorité rarement vue. Mais c’est surtout sur la scène européenne et internationale que le club a changé de dimension.
La conquête de la Ligue des champions, enfin, a libéré un club longtemps poursuivi par ses frustrations continentales. Dans la foulée, Paris a confirmé ce nouveau statut en remportant la Supercoupe d’Europe, puis la Coupe intercontinentale, au terme d’une finale irrespirable face à Flamengo. En devenant la troisième équipe européenne de première division à remporter six titres majeurs sur une même année civile, après le FC Barcelone en 2009, le PSG a rejoint un cercle extrêmement fermé. Le Bayern Munich avait réussi un sextuplé comparable lors de la saison 2019-2020, mais avec une Coupe du monde des clubs disputée en janvier 2021, ce qui rend l’exploit parisien encore plus singulier dans sa continuité temporelle. Le seul grain de sable dans cette mécanique presque parfaite reste la finale de la Coupe du monde des clubs perdue face à Chelsea, l’été dernier, au terme d’un affrontement spectaculaire, qui a rappelé que même les plus grandes équipes restent exposées à la cruauté du très haut niveau.
Pluie de distinctions et de trophées
Cette année 2025 a aussi été celle d’une domination individuelle totale. Rarement un club aura autant pesé sur l’ensemble des distinctions mondiales en une seule saison. Ousmane Dembélé, visage de cette métamorphose collective, a décroché le Ballon d’Or, récompensant une saison exceptionnelle faite de constance, de leadership et d’influence dans les moments clés. Malgré son départ du club, Gianluigi Donnarumma a été sacré meilleur gardien du monde avec le trophée Yachine, Désiré Doué a remporté le Golden Boy, Achraf Hakimi le Ballon d’Or africain, Kang-in Lee le Ballon d’Or asiatique. À cela se sont ajoutées des distinctions collectives et institutionnelles rares : meilleur club, meilleur président, meilleur dirigeant et meilleur entraîneur de l’année lors de la cérémonie du Golden Boy, ainsi que le Trophée Cruyff pour Luis Enrique. Comme un symbole supplémentaire, la veille même de la finale intercontinentale, Doha a vu le PSG rafler l’essentiel lors de la cérémonie FIFA The Best, avec Dembélé élu meilleur joueur, Donnarumma meilleur gardien, Luis Enrique meilleur entraîneur et six Parisiens intégrés au onze type mondial. Une razzia presque indécente, reflet d’un projet arrivé à pleine maturité.
«Six trophées, c’est pas mal (sourires). Pour nous, c’est toujours spécial de revenir à Doha. On est contents chaque fois qu’on est ici. Cette victoire signifie qu’on aura encore un autre écusson sur le maillot pour l’année prochaine. On a de nouveau montré la mentalité de la saison dernière. Il reste un match de Coupe de France avant les vacances. Après, notre objectif sera le même : continuer à gagner, et à jouer notre meilleur football», a plaisanté Luis Enrique en conférence de presse. Au-delà des trophées et des distinctions, les chiffres racontent, eux aussi, l’ampleur de cette année hors normes. En 2025, le PSG est devenu le premier club français disputer la finale de six compétitions internationales différentes dans son histoire, trois de plus que n’importe quel autre. Sur l’année civile, Paris a enregistré 50 victoires toutes compétitions confondues, pour seulement 7 nuls et 9 défaites, le plus haut total jamais atteint par un club de Ligue 1. Offensivement, l’équipe a affolé les compteurs avec 174 buts inscrits en 66 matches, un record historique pour le club. Mais plus encore que les chiffres, c’est l’impression laissée qui marque, celle d’un PSG enfin stable, cohérent, sûr de sa force, capable de gagner dans la maîtrise comme dans la souffrance. 2025 ne restera pas seulement comme une année de trophées, mais comme le moment où Paris est définitivement entré dans l’histoire du football mondial.
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