Soirée exécrable au FC Nantes

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Des supporters nantais ont enterré le cercueil du FC Kita @Maxppp

Hier soir, après le maintien acquis par la bande d’Antoine Kombouaré, les salariés du FC Nantes ont vécu une soirée marquée par des événements violents.

Hier, en fin d’après-midi, le FC Nantes a mis un terme à une saison 2020/2021 cauchemardesque. À la lutte pour le maintien durant toute la deuxième moitié de saison, le club des bords de l’Erdre a dû jongler avec des résultats sportifs catastrophiques (16 matches consécutifs sans victoire, toutes compétitions confondues), des changements de coaches incessants (Christian Gourcuff, Patrick Collot, Raymond Domenech et Antoine Kombouaré rien que pour cette saison) et la fronde des opposants à Waldemar Kita.

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Mais hier, les Canaris ont malgré tout réussi à sauver leur peau en Ligue 1. Battus 1-0 à la Beaujoire, les partenaires d’Alban Lafont ont profité de leur succès 2-1 à Toulouse pour se maintenir grâce à la règle du but à l’extérieur. Un énorme soulagement pour les joueurs et le staff d’un FCN au cœur de la tempête. Cependant, les Nantais n’ont pas vraiment pu fêter leur maintien comme ils l’entendaient. Toujours autant conspué par une grande partie des supporters du club, le clan Kita a encore fait des siennes.

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Après le match, 20 Minutes relate que Waldemar Kita s’est adressé aux salariés en parlant de « saison de merde », avant d’ajouter: « j’espère qu’on ne refera plus jamais ça ». C’est raté. Dans la soirée, le compte Twitter @rendezleFCN a en effet publié une incroyable photo d’un agent et de Mogi Bayat (ce dernier est considéré comme le directeur sportif officieux du FCN) portant le cercueil du FC Kita que des supporters avaient enterré quelques jours plus tôt dans un terrain vague situé aux abords de la Beaujoire.

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Le cercueil du FC Kita déterré pour la direction

Une exhumation qui a failli engendrer un drame. En effet, 20 Minutes et Ouest-France ont indiqué hier soir qu’une trentaine d’individus majoritairement cagoulés se sont introduits dans le stade et ont agressé le personnel du FCN qui y fêtait le maintien. Les Kita père et fils n’étaient déjà plus présents. Six personnes ont été interpellées et L’Équipe a confirmé que ces individus étaient venus pour se venger et récupérer ce fameux cercueil. Un nouvel incident qui témoigne encore une fois du fossé qui sépare deux parties irréconciliables. Cependant, il convient de noter que les protestations anti Kita avaient été pacifiques jusque-là. Les événements d’hier soir pourraient donc marquer un tournant et pousser les pouvoirs publics à réagir.

C’est en tout cas ce qu’espère un Waldemar Kita très remonté au micro de la chaîne locale Télénantes. « C’est des voyous. Ils ont débarqué quand le personnel était présent et content (de fêter le maintien). Ce n’est pas sérieux. Et vous me demandez une réaction sur ce qu’il s’est passé la semaine dernière (quand les supporters ont enterré le cercueil du FC Kita, ndlr) ? C’est un drame ce qu’il s’est passé. On enterre un mec vivant, toute une famille, tout un club ? La police, vous les journalistes, tout le monde est là et ne fait rien ? Vous attendez quoi ? Que quelqu’un meure ? C’est ce qui a failli se passer hier. Je suis parti à un quart d’heure près. Si j’étais resté là… Ils sont venus pour ça. La police, la mairie et le préfet, ils ont où ? Il y a la pauvre serveuse qui a peut-être failli se retrouver handicapée. C’est quoi ça ? Comment pouvez-vous faire des choses comme ça ? C’est un scandale ce qu’il se passe. J’ai dit au préfet, à la mairie et à la police : « de toute façon, tant qu’il n‘y aura pas de mort, personne ne bougera. Il faut qu’il y ait un mort. Je sais très bien comment ça se passe. Rien ne sera fait, comme d’habitude ! Par rapport au cercueil, est-ce que la mairie, le préfet ou la police ont dit quelque chose ? Rien ! Personne n’a bougé. Vous auriez été contents qu’on m’enterre ? Qu’on descende en deuxième division ? Ne me parlez pas de savoir si je dois ou pas rester. C’est un problème beaucoup plus grave que ça. Je vous le dis, je pense qu’on a évité la mort hier ».

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