Eliminatoires CM - Europe

La Suède est dans une crise totale et se rapproche d’une élimination cinglante

Après quatre matchs de qualifications pour la Coupe du Monde 2026, les Bleus et Jaunes n’ont qu’un point et déjà deux défaites à domicile. Huées, banderoles réclamant la démission de Jon Dahl Tomasson et performances catastrophiques des stars comme Gyökeres et Isak illustrent une équipe en plein naufrage, à deux doigts d’une élimination cinglante.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Suède @Maxppp

Après la défaite 0-1 contre le Kosovo à Ullevi, la Suède s’enfonce dans une crise inédite. Avec un seul point en quatre matchs de qualifications pour la Coupe du Monde 2026, la situation est historiquement catastrophique : 0/20 dans cette phase éliminatoire, 0 but marqué contre le Kosovo et la Suisse, et déjà deux défaites à domicile. « L’équipe nationale huée après une nouvelle défaite contre le Kosovo : un fiasco », titrait le journal Dagens Nyheter lundi soir, résumant parfaitement l’état de l’équipe et l’exaspération des supporters. Jamais, dans l’histoire récente, la Suède n’avait connu un début de campagne aussi catastrophique, rappelant à certains la débâcle des Jeux olympiques de 1936 évoquée par Anders Lindblad. Le public d’Ullevi, traditionnellement fervent, a hué l’équipe dès l’annonce du nom de Jon Dahl Tomasson et a déployé des banderoles scandant : « JDT out, bâtard danois ! », une image forte d’une pression sans précédent sur le capitaine.

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Sur le terrain, la Suède a montré des signes de faiblesse flagrants. Viktor Gyökeres, pourtant annoncé comme un leader offensif, a été catastrophique : 0 but, 0 passe décisive, 0 dribble réussi et 12 ballons perdus. Alexander Isak, seul joueur capable d’apporter un peu de dynamisme, peine à retrouver le niveau de la saison dernière. La défense, malgré la présence de Victor Lindelöf, a été constamment mise sous pression par le Kosovo, qui a su exploiter les espaces et ralentir le rythme du jeu pour préserver son avantage. Les changements tactiques de Tomasson, tels que Gabriel Gudmundsson en latéral gauche, Daniel Svensson au milieu, n’ont rien changé, et l’équipe a manqué de repères collectifs et d’agressivité offensive. Le journal Svenska Dagbladet n’y est pas allé par quatre chemins : « Dites merci et au revoir à Tomasson », un clin d’œil à l’échec total de la stratégie du capitaine.

Un coach sur la sellette ?

Jon Dahl Tomasson, malgré la pression et les huées répétées, refuse de céder. « J’ai un contrat avec l’association et nous sommes en pleine phase de qualification, donc je m’attends à être ici », a-t-il déclaré. Il assure analyser le match et prendre du recul, mais ses choix continuent d’être remis en question. Ses décisions lors des matchs contre la Suisse et le Kosovo, notamment le maintien d’un plan de jeu rigide et des compositions surprenantes, ont exacerbé la crise. La Suède se retrouve désormais dans une situation où la qualification directe pour la Coupe du Monde est hors de portée, et seule une issue par les barrages, grâce au succès en Ligue des Nations, reste une lueur d’espoir. Les critiques sont unanimes : l’arrivée de Tomasson sur le banc est un échec et il est temps pour la fédération suédoise, notamment dirigée par Kim Källström, d’envisager un changement radical pour sauver l’équipe nationale.

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Avec la Suisse leader du groupe à dix points, le Kosovo deuxième avec sept et la Slovénie à trois points, la Suède ne peut plus se permettre d’erreurs. La pression est immense et le moral des joueurs est au plus bas : « Il faut d’abord se regarder dans le miroir », a commenté Isak Hien, illustrant le désarroi interne. Les statistiques parlent d’elles-mêmes puisque la Suède n’a marqué aucun but contre ses principaux rivaux et n’a pris qu’un point contre la Slovaquie. L’échec est total, et les supporters le font savoir avec une hostilité croissante. Si rien n’est fait, l’équipe pourrait connaître une élimination cinglante, historique dans le mauvais sens, une humiliation qui ferait date dans l’histoire du football suédois. L’urgence est maximale, et le besoin de leadership, de stratégie et de sang neuf est évident, et Tomasson doit convaincre ou céder la place pour éviter un désastre national.

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