Ligue 1 : les grands perdants du mercato hivernal

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.

Le dernier mercato hivernal n'a pas déclenché les passions. Beaucoup de déclarations pour peu d'action, les clubs français se sont montrés frileux devant l'immobilisme du marché. Pas d'offres surprenantes ni de transferts réellement marquants ne sont venus agiter le petit monde de la Ligue 1. Une cinquantaine de mouvements s'est néanmoins réalisée et près d'un mois après la clôture du mercato commencent à se faire jour les failles de certains recrutements. Lorsque des équipes peuvent se frotter les mains de leur gestion du mois de janvier, d'autres semblent plus perplexes à l'heure de faire un premier bilan. Et comme chaque année, certains clubs se retrouvent grands perdants du mercato.

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Si le PSG a souvent été raillé pour ses choix discutables et inopportuns, c'est bien le marché de l'OM qui a fait jaser en janvier. Marseille voulait à tout prix un attaquant et après moult rebondissements et échecs de pistes plus ou moins prestigieuses (Larsson, Jovanovic, Sanogo, Podolski...), c'est sur Brandão que le club phocéen a jeté son dévolu. Circonspect devant ce Brésilien inconnu en France mais applaudi en Ukraine, tout le monde attendait de le voir à l'oeuvre. Et le résultat n'est clairement pas à la hauteur. Du coup, avec le retour de blessure de Niang, l'ancien du Shakhtar semble destiné à faire le nombre plutôt qu'à concurrencer le Sénégalais.

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Autre dossier chaud que l'OM se devait de régler : le dégraissage des indésirables. Là-dessus, Marseille s'est montré efficace, peut-être même un peu trop. Car le secteur défensif est aujourd'hui à nouveau sensiblement touché. Hilton s'est blessé hier soir face à Twente et sera indisponible deux semaines. Julien Rodriguez est également absent. Seuls Zubar, irrégulier, et Civelli, ancien exclu, sont aptes. Les ventes ou prêts de Cesar, Erbate et Givet sont donc aujourd'hui dommageables. Surtout lorsqu'on jette un oeil aux premières performances de Gaël Givet à Blackburn, jugées excellentes (en savoir plus). En s'étant montré le club français le plus actif sur le marché, l'OM s'est peut-être trompé. Seul motif de satisfaction, la bonne intégration de Sylvain Wiltord qui prouve qu'il est loin d'être fini, contrairement à ce que laissait penser sa situation à Rennes.
Wiltord, satisfaction marseillaise et échec rennais

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L'entraîneur du Stade Rennais, Guy Lacombe, s'est volontairement débarrassé de l'international français, recrutement phare de l'année précédente. S'il l'expliquait par des critères purement sportifs, d'autres considéraient Wiltord comme la victime expiatoire de Lacombe, connu pour ses prises de bec avec les joueurs réputés. En agissant de la sorte, le coach des Rouge et Noir s'est privé d'une solution de rechange plus qu'intéressante. D'autant plus que les dépositaires du jeu que sont Mikaël Pagis et Jérôme Leroy ne sont plus tout jeunes et ont besoin de souffler de temps à autre pour rester performants. Depuis le départ de Wiltord, Rennes n'a inscrit que 2 buts en 5 rencontres et est passé de la 4e à la 7e place, preuve que les titulaires de l'équipe bretonne accusent un coup de fatigue.

Les buts, c'est ce qui manque également à une autre équipe de Ligue1 réputée pour son jeu défensif : Nancy. Habitué à se montrer discret sur le marché des transferts, l'ASNL a voulu tout chambouler cet hiver et recruter plusieurs attaquants. Ainsi, le président Rousselot répétait sans relâche que deux ou trois attaquants rejoindraient la Lorraine pour donner un coup de fouet à une formation en difficulté. Malgré les annonces, seul l'Islandais Gunnarsson a rejoint le club entraîné par Pablo Correa, avec à la clé une unique titularisation pour le moment. Le buteur argentin Lucas Barrios, tant attendu, n'est pas arrivé et Nancy a échoué sur toutes les autres pistes. Depuis la fin du mercato, l'ASNL a concédé trois défaites et un nul en 4 rencontres.

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Pour ces clubs, les mesures prises lors du mercato hivernal n'ont donc rien arrangé. Marseille reste malgré tout dans la lutte pour le titre, Rennes pour la qualification européenne et Nancy garde quelques longueurs d'avance sur la zone de relégation. Mais les choix effectués lors du marché ne seront certainement pas gardés en mémoire.

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