Info FM, Samed Kilic : « Je veux revenir me relancer en France »

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Samsunspor Samed Hakan Kılıç @Maxppp

Présenté rapidement comme l'un des futurs espoirs tricolores, Samed Kilic a gravi les échelons les uns après les autres pour faire ses premiers pas en professionnels à l'AJ Auxerre en 2014. Mais depuis quelques mois, le milieu de terrain enchaîne les mésaventures. Actuellement à Samsunspor en Turquie, le jeune homme âgé de 21 ans veut absolument revenir en France pour reprendre le cours de sa carrière comme il l'explique à Foot Mercato

Il y a trois ans, nous vous avons présenté Samed Kilic. Un footballeur dont le talent a mis tout le monde d'accord partout où il est passé. Après des débuts à Noisy-le-Grand, il a rejoint rapidement le très célèbre INF Clairefontaine à l'âge de 12 ans. Licencié à Bussy-Saint-Georges en parallèle, il a ensuite filé à l'AJ Auxerre après deux années à l'INF. «C'est un rêve qui se réalisait», nous avoue le milieu de terrain. Chez les Bourguignons, Kilic a continué sa progression. Ce qui lui a aussi permis d'être convoqué en équipe de France. «Tout s'est très bien passé au centre de formation. J'étais surclassé dans chaque catégorie. Je jouais, j'enchaînais les matches. Lors de ma dernière année au centre de formation, on a gagné la Coupe Gambardella. J'étais capitaine, tout comme en équipe de France. J'ai fait toutes les sélections en équipe de France de U16 à U20. Je n'avais pratiquement pas raté de sélection. Donc tout allait très bien». En 2014, le footballeur né en 96, qui s'est souvent imposé comme un leader en club comme en sélection, a poursuivi son rêve en faisant ses premiers pas en professionnels, toujours à l'AJA.

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Un été 2017 synonyme de tournant

«Ma première saison chez les pros, les cinq premiers mois se sont bien déroulés. J'enchaînais les matches en tant que titulaire. Ce qui fait que j'avais même reçu une offre de l'AS Saint-Étienne. Mais le président n'avait pas voulu. Sur la deuxième partie de saison, j'ai moins joué. Puis les deux années suivantes ont été plus compliquées entre les changements d'entraîneur et mon opération d'une pubalgie. J'ai été arrêté six mois lors de ma dernière année à Auxerre, ce qui a fait que j'étais moins en vue auprès des clubs. J'étais en fin de contrat et Auxerre ne m'a rien proposé. Pas de prolongation de contrat. Rien». Une déception pour Kilic. «Franchement, je ne m'y attendais pas. Je ne m'attendais pas à ne pas avoir au moins une offre de prolongation. Ça m'a un peu surpris. J'étais déçu. Mes agents m'ont dit de ne pas m'inquiéter, que ça allait aller. Avec eux aussi, ça ne l'a pas fait. Pendant tout ce temps-là, ils n'ont rien trouvé pour moi car ils n'y trouvaient pas leur compte. Quand je m'en suis aperçu, j'ai décidé de rompre ma collaboration avec eux alors que ça faisait longtemps qu'on travaillait ensemble».

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Libre, le milieu a vécu un enchaînement de galères en l'espace de quelques mois. Le premier moment dur de sa jeune carrière. «Ma blessure, tout cela n'est vraiment pas arrivé au bon moment. C'était à la fin de mon contrat, ce qui fait que je n'ai pas pu beaucoup jouer. Même si j'avais été titulaire sur quelques matches en fin de saison, c'était dur». Touché, mais pas coulé, Samed Kilic espérait toujours avoir une opportunité durant le dernier mercato. Mais elle n'est pas venue et il a finalement terminé, un peu à la surprise générale, à Samsunspor, en D2 turque. «Moi-même je n'ai pas compris. Pendant toute cette période de mercato, j'ai eu des intérêts de certains clubs en France. Il y a eu Monaco. Mais quelques détails ont fait que ça ne s'est pas fait. Des clubs de L1 et L2 se sont montrés intéressés. J'avais eu des intérêts de clubs comme Galatasaray ou Besiktas. Mais je n'ai pas eu d'offres concrètes. Ce qui je l'avoue m'a surpris. Quand je vois ce que j'ai réalisé chez les jeunes, j'ai commencé à jouer tôt chez les pros, j'ai fait pratiquement 70 matches en pros, j'ai fait les sélections chez les jeunes, je n'ai pas compris qu'aucun club ne me propose quelque chose. Je suis déçu.Ce n'était pas mon but de venir ici. C'était ma dernière option».

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De l'équipe de France U19 à la D2 turque

Alors qu'il pensait laisser ses problèmes derrière lui, le Franco-Turc n'a joué qu'à une seule reprise cette saison. C'était le 20 septembre dernier face à Ankara. Depuis plus rien. «Avant d'arriver à Samsunspor, j'avais parlé avec le coach qui me voulait absolument. J'ai fait mon premier match de coupe puis je me suis blessé et je suis sorti à la mi-temps. Après ça le coach a été limogé. Depuis l'arrivée du nouveau coach, je ne joue pas. Il ne compte pas sur moi. Pourtant, je me sens super bien physiquement. Ma blessure est derrière moi». Dans une impasse en Turquie, l'ancien Auxerrois compte sur le prochain mercato pour s'en sortir. «J'ai envie de retourner en France, en Ligue 1 ou Ligue 2. Je veux revenir en Europe que ce soit en France, en Belgique ou autour. C'est mon souhait de pouvoir repartir en France car quand je vois le niveau ici et là-bas, c'est complètement différent. Ce n'est pas le même football. Je veux revenir me relancer en France». A-t-il déjà des touches ? «Il y a des intérêts. Mais toujours rien de concret».

Quoi qu'il en soit, Samed Kilic a beaucoup à apporter. «Je suis milieu de terrain donc je peux apporter un petit plus techniquement, dans la construction, la fluidité du jeu et le collectif. Je veux apporter mon envie. Je suis encore jeune et j'ai beaucoup à prouver». Avis aux amateurs ! Le milieu de 21 ans veut rattraper le temps perdu et lancer son aventure au haut niveau. Une aventure qui avait bien commencé pour celui qui il y a encore deux ans avait participé au championnat d'Europe U19 avec l'équipe de France. Ses coéquipiers à l'époque étaient Moussa Dembélé (Celtic), Kingsley Coman (Bayern Munich), Lucas Hernandez (Atlético Madrid) ou encore Lucas Tousart (OL). Des éléments qui ont pour beaucoup connu une belle trajectoire. «Je suis super content pour eux. C'est très bien si ça marche pour eux. Moi, je suis déçu de ne pas avoir pu continuer sur ma lancée. Je n'ai pas compris. C'est allé trop vite. Tout s'est enchaîné. Je me suis retrouvé ici et ce n'était pas mon choix». Tout n'est pas perdu pour Samed Kilic qui sait plus que jamais que dans le football tout va très vite dans un sens comme dans l'autre...

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