OM-Borussia Dortmund : les notes du match

Mal en point en Ligue 1, l'Olympique de Marseille domine sa poule en Ligue des Champions. Les Phocéens se sont largement imposés face au Borussia Dortmund (3-0, 2e journée de C1) grâce à un Steve Mandanda inspiré et un Loïc Rémy en verve. Tout n'a pas été parfait pour autant...

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille Loïc Rémy Maxppp

Mario Götze et le Borussia Dortmund doivent maudire Steve Mandanda. Le gardien de but de l'Olympique de Marseille, particulièrement bon ce soir, était une muraille infranchissable. Auteur de multiples parades et sauvé à deux reprises par ses montants, l'international tricolore a permis aux siens de rester dans la rencontre. Loïc Rémy s'est chargé du reste, punissant le manque d'efficacité des champions d'Allemagne en titre.

La suite après cette publicité

D'abord, l'attaquant décalait André Ayew qui ouvrait le score d'un tir croisé (1-0, 20e). L'ancien Niçois se chargeait ensuite d'aggraver lui-même la marque en fusillant Roman Weidenfeller à bout portant (2-0, 62e). Enfin, il provoquait un penalty qu'André Ayew, encore lui, se faisait un plaisir de convertir en but (3-0, 69e). Réalisation qui scellait définitivement le sort de la rencontre.

Le natif de Lyon pouvait tranquillement sortir sous les applaudissements d'un Vélodrome conquis par cette large victoire. Pour autant, tout n'a pas été rose dans le match des Phocéens. Même s'ils ont été solides dans l'ensemble autour d'un Nicolas N'Koulou serein, ces derniers ont été sévèrement dominés et ont concédé bien trop d'occasions franches. Dans l'entrejeu, Alou Diarra et Lucho Gonzalez ont été absents des débats, semblant même parfois dépassés par le rythme.

La suite après cette publicité

On pourra également regretter la naïveté de Jordan Ayew, dont l'expulsion en fin de match réduit les options offensives de Didier Deschamps pour la suite de la compétition. L'OM ne gagnera pas tous ses matches en jouant de la sorte. Mais pour une équipe en difficulté en L1, c'est encourageant. Avec ces trois points, les partenaires de Mathieu Valbuena occupent le fauteuil de leader de la poule F, devançant Arsenal.

L'homme du match : Loïc Rémy (8,5) : l'attaquant phocéen étoffe son répertoire à chaque sortie. D'abord passeur décisif, décalant André Ayew sur l'ouverture du score, l'ancien Lyonnais y est ensuite allé de son but opportuniste après une erreur d'Hummels (62e) avant de provoquer un penalty transformé par A. Ayew (69e). Il a également offert un autre ballon de but mal négocié par Lucho (48e). Beaucoup d'appels par ailleurs, malgré le peu de ballons intéressants à négocier. Sa vitesse de course a été un poison pour l'axe du BVB. Remplacé par J. Ayew (72e). Le jeune Marseillais a tenté de prendre la suite de l'international tricolore. Une seule frappe sans danger (84e) et une expulsion naïve pour deux jaunes (79e et 90e+ 1).

La suite après cette publicité

Olympique de Marseille :

Mandanda (8,5) : impérial ! Le capitaine de l'OM a réussi un gros match, réalisant plusieurs interventions décisives. D'une belle sortie dans les pieds de Lewandowski (8e) à un arrêt sur un coup franc de Subotic (75e), en passant par plusieurs parades devant Götze (18e, 51e et 70e), il a littéralement écœuré les Allemands. Et lorsqu'il était battu ou hésitant, le n° 2 de l'équipe de France a été sauvé par ses montants face à Götze (50e) et Barrios (88e). Énorme.

La suite après cette publicité

Azpilicueta (6,5) : s'il a parfois éprouvé quelques difficultés face à la vitesse et aux combinaisons adverses dans son couloir, l'Espagnol s'en est bien tiré, intervention décisive devant Kagawa (46e). Peu incisif offensivement, il a tout de même eu le mérite d'initier l'action qui amène le premier but d'André Ayew. Une prestation rassurante.

Diawara (6) : de retour à son meilleur niveau, le défenseur central de l'OM a parfaitement mis sous l'éteignoir Lewandowski. Précieux, solide et agressif dans les duels, il a néanmoins raté quelques relances qui aurait pu s'avérer dangereuses et commis quelques fautes parfois évitables.

N'Koulou (6,5) : l'ancien Monégasque s'est montré sobre et terriblement efficace. La justesse de ses interventions, ses anticipations bien senties et ses couvertures propres ont soulagé la défense olympienne. Une seule véritable erreur d'inattention (52e) compensée par un formidable retour dans pieds de Götze (65e).

Morel (6) : bonne copie pour la recrue phocéenne. Appliqué et opiniâtre en phase défensive, il a bien contenu ses vis-à-vis. Offensivement, il a tenté d'apporter sa pierre à l'édifice sur quelques belles montées, dont une ponctuée par un très bon centre en retrait pour Lucho (7e). Averti (60e).

Diarra (5) : après un début de match difficile face aux petits gabarits allemands situés dans sa zone, l'international tricolore a peu à peu pris ses aises, jouant sur sa présence athlétique pour récupérer pas mal de ballons. Quelques transmissions et interventions parfois hasardeuses sont toutefois venues entacher sa prestation d'ensemble.

Kaboré (6,5) : le milieu marseillais a parfaitement joué le rôle que Didier Deschamps lui avait concocté. Combatif, il a cherché à harceler les porteurs, grattant pas mal de ballons au passage. Simple dans l'utilisation du cuir, le Burkinabé a également tenté d'offrir des solutions en permanence à ses coéquipiers. L'une de ses transversales a permis à Rémy d'inscrire le deuxième but de l'OM (62e).

Lucho Gonzalez (4,5) : match assez quelconque pour El Comandante. Il a eu du mal à exister dans l'entrejeu et à influer sur la destinée des Olympiens. L'Argentin rate en outre deux bonnes situations sur de bons ballons en retrait (7e et 48e). Il a tout de même participé à l'effort défensif collectif. Remplacé par Amalfitano (73e). L'ex-Lorientais a beaucoup couru pour défendre et très peu touché le ballon.

Valbuena (7,5) : copie très satisfaisante pour le natif de Bruges. Il a d'abord effectué un gros travail défensif devant Schmelzer avant de se distinguer par ses débordements. L'un d'eux a amené le but d'Ayew. C'est aussi sur l'une de ses accélérations que Rémy obtenait le penalty (69e). Tantôt à gauche, tantôt à droite, sa vivacité et son centre de gravité bas ont souvent perturbé les colosses allemands.

A. Ayew (7) : sur son flanc gauche, le Ghanéen a été très actif en début de match. C'est d'ailleurs lui qui ouvre le score d'une jolie frappe croisée (20e). Il a même été tout proche de doubler la mise sur une nouvelle tentative (34e). Il a été l'un des rares à créer des différences en première période. Bien plus discret au retour des vestiaires, il transforme tout de même le penalty qui assoit le succès olympien (69e). Remplacé par Sabo (89e).

Rémy (8,5) : voir ci-dessus

Dortmund :

Weidenfeller (4,5) : le pauvre portier du Borussia n'a pu que constater les dégâts. Il ne peut absolument rien sur les trois buts marseillais et avait dévoilé une forme d'assurance dans toutes ses autres prises de balle. Il pourra remercier sa défense pour cette soirée cauchemar.

Schmelzer (3,5) : traumatisé durant la quasi-totalité de la partie par la vivacité de Rémy, Ayew et surtout Valbuena, il a offert une certaine légitimité au penchant des Marseillais pour un jeu sur l'aile droite. Une implication offensive plus intéressante puisqu'il aura été un des seuls joueurs du champion d'Allemagne à trouver le débordement et à s'essayer à quelques centres. Un bilan toutefois clairement négatif pour le latéral.

Hummels (3) : un match absolument catastrophique de la part du défenseur allemand. Son manque de coordination avec Schmelzer aura offert un véritable boulevard à Valbuena et Rémy. Son marquage beaucoup trop large sur Ayew aura permis au Ghanéen de prendre tout son temps pour ajuster son tir et battre Weidenfeller (20e). Et histoire de se mettre toujours plus en valeur, il offre une passe décisive à Loïc Rémy sur le second but olympien et fait preuve d'une incroyable lenteur sur l'action qui amène le penalty du 3-0. Une soirée à oublier pour l'une des révélations de la saison passée en Bundesliga.

Subotic (3,5) : à peine meilleur que son partenaire de défense centrale, il aura sombré dans le ridicule dès la 20e en offrant, après une glissade, une autoroute à Loïc Rémy. Jamais à l'aise dans ses dégagements, il aura tout de même fait preuve d'un peu plus de sérieux qu'Hummels. Une piètre consolation car son match reste très médiocre...

Piszsek (3,5) : le latéral gauche polonais n'aura, lui non-plus, pas été dans un grand soir. Peu inspiré offensivement, il aura souvent été battu par les percées de Morel et les dribbles d'Ayew. Subotic responsable sur le premier but, Hummels fautif sur le deuxième, il participe à la fête en se faisant chiper le ballon dans la surface par Valbuena (69e) et amenant le penalty du troisième but.

Bender (4) : pas grand-chose à dire de sa performance. Il n'aura jamais essayé de se rendre dangereux et aura persisté dans une circulation stérile du ballon. Il aura été à la base d'une manque de vitesse chronique du champion d'Allemagne.

Kehl (4) : comme son partenaire de milieu de terrain, il se sera contenté, pendant 90 minutes, de faire tourner le ballon ou du moins d'essayer de le faire. Aucun inspiration offensive et un placement déficient qui aura offert trop d'espaces à Valbuena, à Rémy et à Ayew. Une soirée bien fade pour le capitaine du bateau jaune.

Grosskreutz (4) : fantomatique en première mi-temps, l'ailier allemand s'est montré en bien meilleure forme en début de seconde période. Son envie et sa combativité lui ont bien souvent permis de mettre en difficulté Azpilicueta et N'Koulou puis d'offrir un ballon en or à Götze qui a trouvé la barre. Il est très vite retombé dans ses travers et a vite retrouvé sa forme de la première période. Remplacé par Perisic (64e) qui n'a pas montré grand-chose.

Kagawa (3,5) : meneur de jeu de cette équipe allemande depuis le départ de Nuri Sahin au Real Madrid, le Japonais est à créditer d'un match d'une rare pauvreté. Jamais dans le bon tempo, il s'est fondu dans l'arrière-garde marseillaise et n'a jamais réussi à échapper au marquage de Diarra et de Kaboré. Il était un des seuls à pouvoir offrir au champion d'Allemagne un brin de vitesse et de folie... C'est raté ! Remplacé par Blaszcykowski (64e) qui ne s'est distingué que par une frappe non-cadrée (81e).

Götze (4,5) : il aura pu contempler le fossé qui sépare l'image de jeune pépite du championnat allemand et de star européenne confirmée. Si sa virtuosité dans l'art du dribble semble indéniable, il a également montré un manque flagrant d'efficacité butant tour à tour sur le portier olympien (19e, 50e) et sur son poteau (48e). Une volonté de trop en faire a été à la base d'un trop plein d'individualisme et d'un manque de lucidité très gênant dans un match de ce niveau. Loin du compte...

Lewandowski (5) : voila un joueur à qui on ne pourra pas reprocher grand-chose. Actif dans ses déplacements, il a trop souvent été envoyé au charbon. Il aura donc beaucoup couru... mais toujours dans le vide. Remplacé par Barrios (71e) qui s'est très vite montré en jambe trouvant successivement le bras puis le poteau de Mandanda.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier