Ligue des Champions : balayé à Bochum, le Bayern Munich inquiète avant d'affronter le RB Salzbourg

Par Josué Cassé
4 min.
Robert Lewandowski sous le maillot du Bayern Munich. @Maxppp

Leader de Bundesliga avec six longueurs d'avance sur le Borussia Dortmund, qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des Champions où il retrouvera le RB Salzbourg, mercredi soir lors du match aller, vainqueur de la Super Coupe d'Allemagne aux dépens des Marsupiaux, le Bayern Munich connaît un début de saison plus que convaincant avant de retrouver le club autrichien sur la scène européenne. Pourtant, la débâcle vécue sur la pelouse de Bochum (2-4), samedi après-midi, laisse place à une ambiance alarmiste en Bavière !

Favori annoncé au titre final en Ligue des Champions avant d'en découdre avec le RB Salzbourg, mercredi soir lors du match aller des huitièmes de finale de la prestigieuse compétition, le Bayern Munich ne manque pas d'arguments pour justifier un tel statut. Et pour cause. Meilleure attaque de Bundesliga avec 70 réalisations au compteur et deuxième plus belle défense avec seulement 25 buts concédés, la machine bavaroise impressionne depuis le début de la saison. Porté par son prolifique et effrayant avant-centre Robert Lewandowski, tutoyant actuellement les sommets du classement des buteurs avec 26 pions en 22 matches de championnat, le Rekordmeister semble intouchable. Ou presque.

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Dépassé - pour ne pas dire balayé - par Bochum (2-4) à l'occasion de la 22ème journée de Bundesliga, le FC Hollywood, surnommé ainsi dans les années 90 pour les frasques extra-sportives agitant régulièrement la Säbener Strasse, le centre d’entraînement du Bayern Munich, laisse entrevoir plusieurs signes d'inquiétudes, et ce avant de justifier son statut de mastodonte sur la scène européenne. Samedi, sous le soleil de la Vonovia-Ruhrstadion, les Bavarois ont, en effet, vécu une après-midi cauchemardesque. Alors oui, habitué à banaliser l'exceptionnel, Robert Lewandowski s'est une nouvelle fois offert un doublé mais c'est bien la seule satisfaction à se mettre sous la dent pour les hommes de Julian Nagelsmann.

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Une défense à l'agonie !

Terriblement friable sur le plan défensif, le Bayern Munich a, dans ce sens, rendu une bien pâle copie collectivement et les locaux ne se sont d'ailleurs pas fait prier pour danser, tour à tour, avec les stars bavaroises. Antwi-Adjej avant même la fin du premier quart d'heure, Locadia sur penalty puis Gamboa et Holtmann, auteurs de deux frappes magistrales, ont ainsi renvoyé les champions en titre à l'étude. De quoi déclencher la colère noire du jeune technicien allemand : «c’était juste un jeu de merde, et cela ne devrait pas nous arriver ! Nous avions neuf points d’avance. Nous ferions mieux de ne pas perdre en concentration», déclarait ainsi Julian Nagelsmann à l'issue de la rencontre.

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Une frustration tout autant partagée par Joshua Kimmich (27 ans), esseulé dans un milieu à trois (conséquence directe du changement de système tactique opéré par Nagelsmann préférant pour l'occasion un 4-3-3 à son traditionnel 3-4-3) : «ce n’est pas la première fois que cela nous arrive cette saison. C’est aussi arrivé à Gladbach et c’est pourquoi nous devons être prudents. Nous nous demandons si c’est la mentalité que le FC Bayern incarne», s'inquiétait ainsi le milieu bavarois en faisant notamment référence à la terrible humiliation subie face au Borussia M'Gladbach (0-5) lors des 16es de finale de la Coupe d'Allemagne en octobre dernier. Une remise en question étonnante au regard du début de saison tonitruant réalisé par Kingsley Coman et consorts mais qui s'avère finalement justifiée quand on y regarde de plus près.

Réaction attendue en terres autrichiennes !

D'une part, cette claque reçue à Bochum n'est pas la première de la saison pour des Munichois qui avaient donc constaté la frappante et indiscutable supériorité des coéquipiers de Breel Embolo à l'automne dernier. D'autre part, elle confirme surtout une défense parfois totalement absente en Bavière. Symbole de cet échec cuisant, la performance absolument catastrophique de Dayot Upamecano (23 ans). Aux abonnés absents durant cette rencontre, l'international français (6 sélections, 1 but), recruté pour 42,5 millions d'euros, n'a jamais semblé dans le rythme. Un rendement plus que décevant, à l'instar de ses compères de défense (Süle, Pavard, Hernandez) où l'absence d'un véritable leader se faisait clairement ressentir.

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Une fragilité coupable qui interroge donc forcément, qui plus est à quelques heures de croiser le fer avec une attaque du RB Salzbourg virevoltante, illustrée par son homme fort Karim Adeyemi (3 buts et 2 passes décisives en 6 matches lors de la phase de poules). «Il faut avoir une certaine activité en défense, on a juste beaucoup réagi. Il faut aussi essayer de défendre un peu contre les joueurs rapides. Nous avons rarement fait cela», reconnaissait d'ailleurs volontiers le technicien du Bayern à l'issue de la rencontre. «Nous avions une idée qui n’a pas été bien mise en œuvre. J’aurais dû réagir plus vite, alors Bochum aurait eu plus de problèmes. Je l’ai fait trop tard». Car oui, Nagelsmann a également reconnu que le passage de trois à quatre défenseurs, avec un milieu en moins, avait mené ses hommes à la perte mais ce constat n'est pas l'unique responsable de la valse subie. Dès lors, c'est tout un club qui doit aujourd'hui redresser la barre, au risque d'un nouveau contre-temps fatal sur les terres de l'illustre et regretté Mozart.

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