PSG : Nuno Mendes a éteint la revanche de Lamine Yamal
Décisif dans les deux surfaces et intraitable face à Lamine Yamal, Nuno Mendes a incarné la solidité d’un PSG décimé mais victorieux à Montjuïc. Entre intensité défensive et apport offensif, le latéral portugais a signé l’un de ses matchs références en Ligue des Champions.

Ce Barça–PSG avait tout d’un duel à part, même en simple phase de championnat de Ligue des Champions. Pour certains, il s’agissait du rendez-vous manqué la saison passée. Pour d’autres, de la revanche d’un quart de finale disputé il y a 18 mois. Mais au-delà des récits collectifs, le match portait aussi une histoire individuelle : celle de Lamine Yamal. Le prodige catalan, dauphin de Dembélé au dernier Ballon d’Or, avait annoncé vouloir régler ses comptes et prendre sa revanche, après l’élimination subie par le Barça face à Paris lors du printemps 2024. Dans un Estadi Olímpic Lluís Companys de substitution plein comme un œuf à Montjuïc, le jeune crack a d’ailleurs allumé les premières mèches par sa fougue et ses inspirations.
Pourtant, l’Espagnol s’est rapidement heurté à un obstacle de taille nommé Nuno Mendes, aligné côté gauche. L’ancien du Sporting a incarné le rempart qui a refroidi les ardeurs du joyau blaugrana. Après un quart d’heure dominé par Yamal et ponctué par une occasion monumentale sauvée par Zabarnyi, Nuno Mendes a haussé son rythme, à l’image de ce premier duel remporté en puissance face à l’Espagnol qui a donné le ton de sa soirée (30e). Quelques minutes plus tard, le Portugais aurait même pu provoquer l’expulsion de Frenkie de Jong sur un contre lancé par ses soins. Les 16 duels au sol disputés dont 6 remportés et les 3 tacles réussis avec un tir bloqué témoignent de son activité défensive intense. Malgré quelques douleurs affichées et 13 pertes de balles, le numéro 25 a multiplié les retours et interventions tranchantes, rappelant qu’il demeure l’un des tout meilleurs spécialistes du poste en Europe.
Au four et au moulin
La bascule psychologique est venue de là. Le Barça, qui s’appuyait énormément sur Yamal pour créer le danger, a vu son influence réduite au fil des minutes. L’ailier de 17 ans, qui avait commencé son match par une roulette applaudie par tout Montjuïc, a fini par perdre patience, souvent isolé et obligé de repiquer dans l’axe faute de solution face à la vitesse et à l’agressivité de Mendes. «Nuno Mendes et Achraf Hakimi sont les meilleurs latéraux du monde. Pas de doute. Ils sont capables de tout faire. Spécialement Nuno, mais aussi Achraf. Les deux ont eu un excellent niveau», a expliqué Luis Enrique. Le PSG a profité de cette fermeture du couloir droit catalan pour respirer et se projeter vers l’avant à travers Nuno Mendes qui ne se limitait pas à défendre. Avec 73 ballons touchés, 93 % de passes réussies, 4 passes clés et 5 centres tentés, la productivité offensive de Mendes démontre son apport constant vers l’avant. C’est d’ailleurs sur une percée signée du natif de Sintra, conclue par une erreur de Cubarsí, que Mayulu a égalisé juste avant la pause. Un tournant qui a fait basculer l’élan de la rencontre et qui a contribué à éteindre l’enthousiasme local.
«C’était un bon match, serré. On croit toujours en nous, même avec les joueurs blessés. Ceux qui ont joué aujourd’hui ont été tops. Senny (Mayulu), le jeune Quentin (Ndjantou) qui est entré. Ils sont là pour nous aider et faire ce qu’on a à faire: jouer au foot. On a montré notre travail. Même avec les blessures, on était au top», a déclaré Nuno Mendes. La suite, on la connaît : un PSG héroïque, décimé par les absences, mais capable de punir un Barça trop dépendant des éclairs de Yamal. Hakimi puis Ramos ont conclu l’exploit parisien dans les derniers instants (1-2, 90e), et si la victoire reste collective, elle porte l’empreinte discrète mais capitale de Nuno Mendes. Son match a symbolisé la résilience des Parisiens et il a offert une leçon au joyau catalan, encore en apprentissage face à l’élite. Annoncé comme celui qui devait prendre sa revanche et illuminer la soirée, Lamine Yamal est reparti frustré, étouffé par un latéral qui, malgré ses blessures à répétition, reste capable d’éteindre les plus grandes étoiles.
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