Premier League : sous haute tension, Arsenal joue à se faire peur

Par Lucas Billard
4 min.
Ca a chauffé entre Mikel Arteta et Kevin de Bruyne @Maxppp

Comme à Liverpool, Arsenal a laissé échapper deux points, dimanche, sur la pelouse de West Ham (2-2). Les Gunners, plus aussi impériaux qu’il y a quelques semaines en Premier League, voient ainsi leur avance sur Manchester City fondre comme neige au soleil. Et ce à quelques jours d’un choc que toute l’Angleterre attend, à l’Etihad, entre les deux équipes.

Et si les Gunners perdaient tout dans le sprint final ? Voilà le scénario à la fois redouté par tous les fans d’Arsenal cette saison, mais aussi espéré par tous leurs détracteurs. La vérité du moment a en tout cas de quoi laisser perplexe pour la suite des événements concernant le leader de Premier League. Les Canonniers ont par exemple de quoi nourrir d’énormes regrets lors de leurs deux dernières sorties, où ils ont perdu pas moins de 4 points. Dimanche, comme à Liverpool une semaine avant, Arsenal a concédé le match nul sur la pelouse de West Ham (2-2) après avoir très rapidement mené de deux buts et réalisé une énorme entame de match.

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Comme à Anfield, après avoir maîtrisé leur sujet avec brio et logiquement pris les devants, les joueurs de Mikel Arteta, qui ont manqué la balle du 3-1 (penalty manqué par Saka), ont craqué sous la pression au London Stadium. « On doit comprendre ces émotions, expliqué Arteta après le nul face à West Ham. On avait besoin d’un état d’esprit sans pitié et de "tuer" cette équipe. Quand on ne le fait pas, on ne gagne pas le match. Quand on menait 2-0, il n’était certainement pas question de pression. On a mal interprété ce que le match exigeait à ce moment-là. » Comment expliquer cette fébrilité défensive, là où il n’y a pas encore si longtemps, Arsenal semblait pouvoir résister à tout ? L’absence de William Saliba, blessé au dos, n’est clairement pas anodine. Depuis la blessure du Français, en Ligue Europa, Aaron Ramsdale n’a d’ailleurs plus réalisé de clean sheet (4 matchs).

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Saliba manque à Arsenal, qui perd des plumes sous la pression

Mais elle n’est certainement pas la seule raison de ce coup de moins bien. Si les joueurs d’Arsenal ont clairement franchi un cap mentalement, la pression d’un sprint final en faisant la course en tête, tout en se rendant les débuts de matchs faciles, peut jouer dans les têtes londoniennes. Surtout pour une équipe qui n’a plus été championne d’Angleterre depuis les Invincibles d’Arsène Wenger, en 2004, et dont tout le monde attend à ce qu’elle confirme cette saison exceptionnelle, passée quasiment tout le temps au sommet du classement. Les Gunners, qui n’ont pas l’excuse du calendrier après leur élimination dans toutes les autres compétitions, n’ont certes plus perdu depuis 9 journées en Premier League.

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Ils restent aussi maîtres de leur destin, avec quatre longueurs d’avance sur leur dauphin, Manchester City (qui compte un match en moins, contre West Ham, le 3 mai prochain). « On doit se rappeler qu’on est toujours en tête de la Premier League, tout est entre nos mains, a d’ailleurs souligné le capitaine Martin Ødegaard. Il faut retrouver cet état d’esprit, cette mentalité pour gagner le prochain match.» Mais avant l’affrontement probablement décisif dans la course au titre entre les deux écuries, le 26 avril prochain, à l’Etihad Stadium, l’étau se resserre sérieusement pour les pensionnaires de l’Emirates Stadium, qui sons plus que jamais sous haute tension.

Man City fait peur et revient très fort

Car dans leur rétroviseur, ils voient se rapprocher à vitesse grand V une impressionnante équipe de City. La formation de Pep Guardiola, qui était venue s’imposer à Londres contre Arsenal (3-1) et avait triomphé au 4e tour de la FA Cup (1-0) à Manchester, est clairement passée en mode rouleau compresseur. Elle écrase tout sur son passage et rien ne semble véritablement en mesure de résister à Erling Haaland et ses partenaires (10 victoires de rang, dont 6 en championnat). Le calcul est simple : si les Cityzens remportent leurs 8 derniers matchs de Premier League, ils seront champions d’Angleterre pour la troisième fois de suite.

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De quoi faire trembler et accentuer la pression sur les épaules d’Arsenal, qui joue clairement à se faire peur en ce moment. Les Gunners vont devoir très vite se ressaisir et n’auront en aucun cas droit à l’erreur vendredi (21h), au moment de recevoir la lanterne rouge Southampton en ouverture de la 32e journée de Premier League. D’autant plus que derrière, le calendrier peut donner des sueurs froides aux fans d’Arsenal, qui doit encore affronter Chelsea, Newcastle ou encore Brighton après son déplacement à Man City, qui, dans le même temps, semble disposer d’un calendrier plus clément.

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