OL : la girouette Fred mis face à ses contradictions

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.

Un personnage atypique. Voilà comment pourrait commencer la description de Fred. Capable du meilleur comme du pire, le Brésilien devrait quitter la France dans les prochaines heures, au pire dans les prochains jours. Son histoire avec Lyon se termine d'une manière désolante et alors que tout était réuni pour qu'il devienne un grand buteur du club, Fred quitte l'OL par une issue de secours. Si le transfert n'est pas annoncé officiellement par le club lyonnais (mais bien par Fluminense), il ne fait guère de doutes sur son départ. L'occasion de retracer le parcours de Fred, à travers ses contradictions et ses mensonges.

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Sa période lyonnaise aura été marquée par plusieurs conflits avec la direction du club. Souvent des histoires de gros sous qui ont rapidement valu à Fred une réputation d'homme vénal. Bataille de mots, déclarations incessantes à la presse, les deux parties se sont livrées à un véritable poker menteur durant près de 3 ans. Car à l'exception de sa première saison, le Brésilien a souvent trouvé l'occasion de se plaindre de son statut ou de réclamer un départ. Recensées par Lyon Capitale, voici un florilège des quelques déclarations de Fred.

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Une sacrée girouette

« Malgré le fait de m'être bien adapté au pays, au groupe de joueurs et, surtout, aux supporters, lesquels m'ont appuyé depuis mon arrivée, je sens que mon cycle à Lyon est terminé. Le dialogue avec le président du club n'est plus le même, et ce depuis un bon moment. C'est pour cela que j'ai pris cette décision », déclare-t-il le 15 août 2007, peut-être conscient de la future éclosion de Benzema ou désireux de négocier un salaire à la hausse. Finalement resté à Lyon, il affirme donc le contraire quelques mois plus tard (22 janvier 2008). « Oui, je reste, c'est sûr à 100 %. Je n'ai pas reçu de bonnes propositions pour partir. Désormais, je ne veux plus penser à cette période des transferts. Je vais me mettre au travail pour être performant avec l'OL. » Une volte-face à laquelle Fred a habitué la France entière.

Vint le temps de la prolongation de contrat en septembre 2008. « Non, du tout, ce n'est pas une question d'argent. C'est un ensemble de choses. Comme dans toute prolongation de contrat, il y a des négociations, les deux parties doivent s'y retrouver. Il y a des joueurs qui trouvent rapidement un accord et pour d'autres, c'est un peu plus long. Je vous le répète, j'ai trop envie de rester. Je me suis habitué à la France, je me sens bien au sein du club, j'aime cette ville de Lyon. Il n'y a pas de raisons pour que je parte. » La raison, il la trouvera suite aux sifflets des supporters rhodaniens lors du match nul face à Lille quelques semaines plus tard. Avant d'affirmer de nouveau son envie de rester et de s'imposer aux côtés de Karim Benzema. « Je vais rester jusqu'au mois de juin. Je ne peux rien dire de plus, on va continuer de discuter avec le club pour le contrat » (29 décembre 2008).

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La suite est connue. Quelques clubs brésiliens viennent sonder le joueur, d'abord d'accord pour rentrer au pays avant de finalement privilégier un départ en Premier League, où Tottenham est intéressé. Mais le joueur sèche la réunion avec le coach des Spurs et se ferme les portes de l'Angleterre. Mis au ban de l'équipe première après une altercation verbale avec Claude Puel, Fred s'entraîne avec la réserve des Gones avant d'accueillir avec soulagement l'intérêt de Fluminense. Si l'attaquant s'est mis d'accord avec le club brésilien, il retarde depuis son départ, attendant que Lyon lui verse des primes qu'il avait pourtant renoncé à toucher (en savoir plus).

Avec toutes ces tergiversations, ces polémiques et autres sorties médiatiques désastreuses, Fred a pollué son aventure avec les Gones. Il reste malgré tout l'auteur de 34 buts en 86 matches de Ligue 1 et de 6 buts en Ligue des Champions. Malheureusement pour lui et pour Lyon, tout cela sera passé au second plan.

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