PSG : Luis Enrique est dans un sacré pétrin tactique avant le FC Barcelone
À trois jours du déplacement à Barcelone, Luis Enrique doit résoudre un véritable casse-tête tactique avec sept joueurs potentiellement forfaits et de nombreux cadres incertains ou blessés.
À trois jours du déplacement crucial à Montjuïc pour affronter le FC Barcelone en Ligue des champions mercredi, Luis Enrique se retrouve face à une véritable hécatombe dans son effectif. La rencontre contre l’AJ Auxerre a confirmé les inquiétudes autour de plusieurs titulaires : Khvicha Kvaratskhelia et Vitinha ont dû quitter le terrain sur blessure, s’ajoutant aux forfaits déjà connus de Joao Neves, Désiré Doué, Marquinhos et Ousmane Dembélé. À cela s’ajoutent les incertitudes autour de Fabian Ruiz, dont la disponibilité pour mercredi reste floue. Pour compliquer encore davantage la préparation, certains joueurs comme Kang-in Lee, Lucas Beraldo ou Bradley Barcola reviennent tout juste de blessures et doivent retrouver leur rythme de compétition, tandis qu’Achraf Hakimi, initialement ménagé contre Auxerre, a dû entrer en jeu et évoluer plus d’une heure, accentuant la charge physique sur ses épaules. Dans ce contexte, l’entraîneur espagnol doit composer avec un effectif profondément amoindri et des options limitées pour un rendez-vous capital.
Cette situation génère un véritable casse-tête tactique pour Luis Enrique. L’entraîneur parisien, réputé pour sa flexibilité et son sens stratégique, doit désormais réfléchir à une architecture capable de résister à Barcelone tout en exploitant au mieux les joueurs encore disponibles. La rotation devient essentielle pour maintenir l’équilibre défensif, assurer de la créativité au milieu et préserver les forces offensives malgré les absences massives. Ce jeu d’équilibriste relève d’un exercice délicat. L’hécatombe touche tous les secteurs : l’axe central avec Marquinhos, le milieu avec Vitinha et Neves, et l’attaque avec Dembélé et Doué. Chaque alignement devient un compromis entre prudence physique, potentiel offensif et organisation défensive, obligeant le coach à envisager des solutions innovantes pour contourner les manques. Fort heureusement, l’ancien sélectionneur de la Roja peut compter sur certains Titis parisiens, comme Senny Mayulu et Ibrahim Mbaye, pour occuper différents rôles à merveille depuis plusieurs semaines.
L’hécatombe de blessures continue
Pour préparer le choc catalan, Luis Enrique a multiplié les expérimentations tactiques ces derniers jours, notamment Senny Mayulu en faux neuf. Au traditionnel 4-3-3, très rodé et habituellement utilisé pour dominer la possession et étirer le jeu adverse, le coach asturien a ajouté des variantes comme le 3-5-2 et le 4-4-2 sur certaines séquences. Ces essais, pas toujours très concluants notamment lors du Classique contre l’OM, ont permis de tester différentes combinaisons face à des profils de joueurs réduits et de compenser les absences par des repositionnements intelligents : «Malheureusement, je ne peux rien dire. Ce n’est pas positif mais il faut attendre le staff médical pour savoir dimanche ou lundi quel type de blessures c’est. Vitinha ? Je ne sais pas si c’est une blessure ou pas. Il a ressenti quelque chose. Nous ne voulons pas prendre de risque. Fabian Ruiz ? Je ne sais pas. Demain, on commencera à penser au match du Barca. Une des meilleures équipes avec un gros pouvoir offensif», a expliqué Luis Enrique en conférence de presse. A voir désormais ce que Luis Enrique alignera à Barcelone, entre un 3-5-2 qui pourrait renforcer la présence au milieu tout en libérant un latéral pour soutenir l’attaque ou un 4-4-2 qui offrirait plus de densité offensive face à une défense catalane solide. Mais chaque modification implique des ajustements rapides dans les automatismes collectifs et pose la question de la cohésion face à une équipe du calibre du Barça, également touchée par plusieurs forfaits. Avec sept joueurs potentiellement absents (Dembélé, Désiré Doué, Joao Neves, Fabian Ruiz, Marquinhos, Vitinha et Kvaratskhelia), la marge de manœuvre est très réduite.
C’est ainsi que Luis Enrique devra jongler entre jeunes joueurs de rotation, cadres revenant de blessures et options tactiques expérimentales pour constituer un onze capable de rivaliser avec Barcelone - surtout que certains éléments importants comme Gonçalo Ramos et Warren Zaïre-Emery peinent à retrouver de l’efficacité : «Il faut être positif tout le temps, c’est facile d’être négatif. C’est dommage que quatre cinq joueurs du PSG soient blessés et qu’il y en ait aussi au Barca. C’est dommage pour moi, pour l’entraîneur du Barca et pour les spectateurs. Il faut être positif. Savoir gérer ca c’est important. Les blessures ne sont pas seulement pour le PSG mais pour toutes les équipes qui ont un calendrier intense. Deux buts sur coups de pieds arrêtés, oui c’est bien, on travaille beaucoup cette situation, c’est joli de voir qu’on surmonte ces difficultés». La gestion des charges physiques, l’adaptation aux forces et faiblesses de l’adversaire, et le choix des dispositifs sont désormais au cœur de sa préparation dans les 72 prochaines heures. Chaque décision pourrait peser lourd sur l’issue du match, et la moindre erreur tactique pourrait être exploitée par l’équipe catalane, largement encensée par Luis Enrique samedi soir en conférence de presse. Le PSG affronte, non seulement, un adversaire de haut niveau, mais aussi une course contre le temps pour reconstruire un onze compétitif avec les éléments disponibles.
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