L’OGC Nice est au bord de l’implosion totale !
Rien ne va plus à Nice. Accrochés à domicile par le Paris FC (1-1), les Aiglons enchaînent les contre-performances et s’enfoncent dans une spirale inquiétante avec seulement deux victoires en neuf matchs, seize buts encaissés et un calendrier infernal à venir. Le Gym, censé jouer les premiers rôles, se retrouve au bord de l’implosion totale.

L’OGC Nice pensait tenir enfin son match de référence, mais les Aiglons ont bel et bien du plomb dans l’aile. Une semaine après la gifle reçue à Brest (4-1), les pensionnaires de l’Allianz Riviera avaient l’occasion de se relancer à domicile face au Paris FC. Pendant plus d’une heure, le club azuréen a semblé maîtriser son sujet, prenant l’avantage grâce au premier but de Sofiane Diop depuis février, à la conclusion d’une belle action initiée par Mohamed-Ali Cho, mais la dynamique n’a pas tenu. Trop fébriles dans les duels et incapables de tuer le match, les Niçois se sont fait rejoindre en toute fin de rencontre sur un penalty transformé par Krasso (88e). Résultat : un nouveau match nul qui a des airs de défaite pour un club censé jouer les premiers rôles, alors même que Franck Haise espérait un sursaut ce dimanche, comme il le déclarait en conférence de presse samedi : « S’il doit y avoir un ultimatum, c’est pour moi, pas pour les joueurs. Eux, ils seront encore là en fin de saison. Moi, je ne leur mets pas d’ultimatum, juste du travail. Les inquiétudes, je peux les entendre. Quand il y a 6 défaites en 8 matches, on ne peut pas dire qu’on baigne dans la joie et la confiance. Mais la seule chose à laquelle je m’attache, c’est le travail et les corrections à apporter. Il faut que tout le monde se connaisse mieux. Quand ça se fait en quinze jours, c’est top, mais comme je ne suis pas un magicien ».
Ce nul n’arrange donc rien puisque Nice ne compte que deux victoires (Auxerre, Nantes) en neuf matchs cette saison, toutes compétitions confondues. À ce stade, le Gym affiche déjà six défaites sur les huit dernières rencontres, une spirale négative indigne de ses ambitions estivales. Ce qui devait être un simple passage à vide devient un début de crise majeure, d’autant que les signaux de reprise se font attendre. Les statistiques sont implacables et traduisent un collectif en panne de confiance. La réception du Paris FC, censée relancer une dynamique, n’a finalement fait qu’aggraver le sentiment d’un club au bord de l’implosion. « Beaucoup de frustration, car on menait au score, on était bien dans le match. On termine bien la deuxième mi-temps, mais, je pense qu’on aurait pu faire plus dans l’intensité au tout début. On sait qu’on a des difficultés sur les 10 premières minutes, on a bien tenu. On aurait dû mettre ce deuxième but et sur cette main, on a pris un but, c’est le foot. Des sauts de concentration ? Non, notre intention était de jouer. On a pris des risques et parfois, il ne faut pas en prendre », a affirmé Antoine Mendy au micro de Ligue1+.
Aucune solution trouvée
Avec 16 buts encaissés en neuf matchs, l’OGC Nice possède l’une des défenses les plus poreuses du championnat en ce début de saison. Des erreurs individuelles à répétition, des mains évitables comme celle de Bombito, et des fins de matches mal gérées illustrent une fragilité inquiétante et qui placent les Aiglons à la 12e place du classement de Ligue 1. Les supporters s’impatientent et la pression médiatique s’intensifie. D’ailleurs, les ultras niçois, présents dans une Allianz Riviera à moitié vide, n’ont pas loupé l’occasion d’adresser des messages aux joueurs après le coup de sifflet final : « Frustration et déception puisque je pense qu’en première mi-temps, on tenait le match même si on s’est fait peur sur des erreurs techniques, mais c’est à nous de corriger. En deuxième, on est tombé dans un faux rythme. Paris a mieux joué, on les a laissés trop faire. On n’est pas tueur dans une surface comme dans l’autre. Ça nous a coûté 2 points. Je pense que c’est dans l’aspect général qu’on a été en dessous en deuxième mi-temps. Ce n’est pas de la déconcentration. Il y a eu un rythme cassé, on était mieux physiquement, on prenait le dessus et ça nous casse le rythme. Ça a été à leur avantage. Il y a eu de bonnes choses en première mi-temps, car il y avait plus de mouvement et il y avait moins d’erreurs techniques. En deuxième, on a trop surjoué. Il faut respecter le foot et on l’a moins respecté. Les chants ? Il ne faut pas entendre ça dans un stade et dans la vie de tous les jours. On est dans une phase compliquée. On a reçu un message à la fin. Cela va nous piquer dans l’orgueil, ce n’est pas plus mal. C’est à nous de faire le taff correctement et de faire plus », a détaillé le capitaine Jonathan Clauss, au micro de Ligue1+.
Même Franck Haise, pourtant réputé pour ses organisations solides à Lens, peine à trouver la bonne formule. Malgré sa prolongation jusqu’en 2029, la question de son avenir pourrait rapidement se poser si l’équipe ne redresse pas la barre : « On doit se créer plus de choses en seconde période pour éviter que l’adversaire y croit encore. Au-delà de la frustration du résultat, c’est à nous de faire mieux. Je ne veux surtout pas me servir de ce qu’il s’est passé pour s’en servir comme excuse sur le penalty concédé. Et sur le protocole, je ne veux pas me prononcer sur ce que je ne maitrise pas », a analysé l’entraîneur français en conférence de presse. Comme si cela ne suffisait pas, l’horizon s’assombrit encore pour le Gym. Dans les prochaines semaines, Nice va devoir enchaîner une série de chocs redoutables : Fenerbahçe en Ligue Europa, puis Monaco, Lyon, Celta de Vigo, Rennes, LOSC et enfin le PSG. Autant dire que la marge d’erreur sera infime pour un club déjà dans le doute. Ce calendrier pourrait soit servir d’électrochoc, soit précipiter une chute irrémédiable pour des Aiglons qui ne volent plus. L’OGC Nice joue gros dans ce mois d’octobre et devra trouver des réponses rapidement pour éviter l’implosion totale.