Ligue 1

PSG : les nouveaux Titis parisiens ont déjà un rôle capital pour Luis Enrique

Privé de plusieurs cadres, le PSG s’appuie de plus en plus sur sa formation. Face à Auxerre, Quentin Ndjantou et Mathis Jangeal ont signé des débuts prometteurs, tandis que Khafi et Slama intégraient le groupe. Une jeunesse qui s’impose déjà comme un atout majeur dans l’effectif parisien.

Par Valentin Feuillette
4 min.
Quentin Ndjantou @Maxppp

Dans un Parc des Princes en effervescence, décoré pour la célébration du Ballon d’Or d’Ousmane Dembélé mais privé de nombreux cadres (Dembélé, Marquinhos, Neves, Doué), le PSG a accueilli l’AJ Auxerre avec l’obligation de se relancer après la défaite dans le Classique face à l’OM. Confronté à un effectif décimé, Luis Enrique a choisi d’ouvrir encore davantage la porte à la formation parisienne en convoquant quatre Titis pour ce rendez-vous : Quentin Ndjantou (18 ans), Mathis Jangeal (17 ans), Yanis Khafi (19 ans) et Wassim Slama (17 ans). Les deux premiers ont eu droit à leur baptême du feu, sous les encouragements du public parisien, symbolisant l’ambition du club de capitaliser sur son vivier interne pour maintenir un haut niveau de compétitivité. Quentin Ndjantou, lancé à la 62e minute, a profité de son temps de jeu pour s’illustrer. L’attaquant a touché 25 ballons et a rendu un bilan très prometteur de 16 passes réussies sur 19 (84 %), en plus de deux frappes tentées, dont une cadrée. Avec ses déplacements tranchants et sa capacité à se rendre disponible, il a montré un visage conquérant et décomplexé.

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Un peu plus tard, Mathis Jangeal est entré à son tour pour les dix dernières minutes. S’il a eu moins l’occasion de se mettre en évidence, il a parfaitement utilisé chaque ballon (13 touches, 9 passes réussies sur 9) et offert un profil de milieu propre, calme et discipliné dans ses transmissions. « Je suis très content d’avoir pu faire mes débuts avec mon club de cœur, de rentrer comme ça au Parc des Princes. C’est un jour qui restera à jamais gravé dans ma mémoire Voir Quentin rentrer, ça m’a donné de la confiance, j’ai pu voir comment le match se déroulait. Quand je suis rentré, j’ai profité à fond et j’ai donné le maximum. Ce qui m’a le plus impressionné ? L’intensité et le gabarit des joueurs, ça change de nos matches habituels», a déclaré Mathis Jangeal à PSG TV, tandis que Quentin Ndjantou a enchaîné : « C’était beaucoup de fierté. Je suis très content d’être entré en jeu avec mon club formateur, et je remercie aussi le coach pour la confiance qu’il nous a donnée. Ce qui m’a le plus impressionné ? L’intensité et le niveau d’intelligence, il faut vite être connecté avec ton partenaire et aussi vite défendre, c’était ça les choses les plus importantes durant le match». Deux premières prometteuses dans un contexte loin d’être simple.

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Mayulu montre l’exemple

Cette intégration s’inscrit dans une logique déjà amorcée ces dernières saisons. Avant eux, Warren Zaïre-Emery, Senny Mayulu et Ibrahim Mbaye ont déjà incarné ce passage du centre de formation à l’équipe première. Samedi, Mayulu a d’ailleurs signé une passe décisive pour Beraldo (2-0), confirmant son impact offensif (41 touches, 22 passes réussies sur 27, une grosse occasion créée), tandis que Mbaye a dominé le milieu par son volume et sa propreté technique (57 touches, 37 passes réussies sur 40, deux passes clés, trois dribbles réussis sur trois et cinq duels gagnés sur neuf). Ces trajectoires illustrent un plan plus global, où la jeunesse encadrée par les cadres s’installe durablement dans la rotation, voire dans le onze de départ, comme le rappelle Luis Enrique en conférence de presse : «C’est pour ca que nous pensons toujours aux titis, ils sont l’identité et l’ADN du club. C’est notre identité d’avoir confiance ne nos jeunes. Ils ont fait un très bon match avec personnalité, avec ambition avec énergie. Je suis content pour eux. Je dois les féliciter».

Dans un effectif amputé de plusieurs titulaires et engagé dans un calendrier très dense, ces jeunes joueurs disposent d’une véritable opportunité pour franchir un palier. «Ça fait toujours plaisir en tant que titis de voir d’autres titis monte en pro, quand t’es au centre de formation tu as toujours cette envie là de vouloir monter avec les professionnels. Le coach est très cool par rapport à ça ! Il nous fait beaucoup confiance, et c’est un réel plaisir de voir d’autres titis», a expliqué Mayulu en zone mixte. La convocation de Yanis Khafi et Wassim Slama, même sans entrée en jeu, démontre la volonté de Luis Enrique de les intégrer progressivement. Avec un déplacement crucial à Barcelone en Ligue des champions et une saison longue et exigeante, le PSG pourrait bien avoir besoin de cette génération émergente pour maintenir son niveau et compenser les absences. Les Titis parisiens n’ont jamais été aussi proches de jouer un rôle déterminant dans le projet sportif du club de la capitale.

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