PSG : l’étrange paradoxe douloureux continue pour Gonçalo Ramos
Gonçalo Ramos traverse un début de saison difficile en Ligue 1. Titulaire contre Auxerre, l’attaquant portugais n’a pas réussi à enchaîner après sa prestation déjà compliquée face à Marseille, poursuivant un enchaînement négatif qui inquiète au sein du PSG.

Gonçalo Ramos a vécu un nouveau rendez-vous délicat face à l’AJ Auxerre (2-0), samedi au Parc des Princes. Titulaire à la pointe de l’attaque parisienne, l’attaquant portugais n’a pas su mettre fin à sa série de performances mitigées en Ligue 1. Après une prestation jugée insuffisante lors du Classique contre Marseille (1-0), il n’a pas trouvé la faille face à une équipe auxerroise résolument regroupée en défense. Pourtant, Ramos avait montré un visage différent en Ligue des champions la semaine dernière, inscrivant un but décisif en entrant en jeu contre l’Atalanta. Ce contraste marque le paradoxe qui accompagne son début de saison à Paris. Efficace lorsqu’il entre en jeu, mais incapable de confirmer lorsqu’il est aligné d’emblée. Avec six matches disputés en championnat, dont quatre titularisations, et un total de minutes déjà conséquent, le natif d’Olhão peine à convaincre sur la durée et n’a toujours pas marqué en tant que titulaire en Ligue 1, malgré les absences de Dembélé et Doué.
Sur le terrain, ses statistiques contre Auxerre reflètent ses difficultés. L’attaquant de 24 ans a touché 34 ballons, mais n’a converti qu’un tir cadré sur deux tentatives, et n’a pas réussi à peser dans le jeu aérien (0 duel aérien gagné sur 3), ni sur certaines actions offensives clés. Ses 12 pertes de balle et seulement 59 % de passes réussies (13 sur 22) montrent qu’il a eu du mal à s’intégrer dans le rythme et le collectif parisien, alors que l’équipe cherchait à dominer et à créer des occasions. Ses trois tentatives de dribbles, dont deux réussies, et sa passe clé unique ne suffisent pas à masquer une prestation marquée par un manque de précision et d’impact décisif. Malgré tout, l’ancien joueur de Benfica n’a pas été complètement inoffensif et a tenté de peser dans le jeu, mais le manque de fluidité dans ses déplacements et ses choix limités ont été visibles, surtout face à une défense regroupée et disciplinée.
0 but en Ligue 1 cette saison
Ce paradoxe devient un vrai casse-tête pour Luis Enrique, qui voit le Portugais se montrer prometteur dans certains contextes mais incapable de s’affirmer comme le numéro neuf titulaire sur la durée. Les absences de joueurs comme Dembélé ou Doué auraient pu lui offrir l’opportunité de gagner du terrain et de s’imposer durablement, mais Ramos n’a pas su profiter de ces occasions pour marquer des points. L’entraîneur espagnol, fidèle à sa rigueur tactique, a déjà expérimenté d’autres solutions offensives cette saison : Mayulu a été aligné en faux neuf et a prouvé qu’il pouvait s’adapter à différents schémas, tandis que d’autres jeunes et joueurs de rotation sont également observés pour leur capacité à répondre aux besoins immédiats de l’équipe. En mai dernier, Luis Enrique l’encensait malgré un statut particulier : Gonçalo Ramos est un joueur indiscutable pour moi en tant qu’entraîneur et pour l’équipe en raison de son comportement, de sa manière de s’entraîner et d’être compétitif. Ce sont des chiffres plus que remarquables. Il est prêt pour tout, pour jouer 0 minute comme 90. Physiquement, c’est un joueur qui semble plus âgé qu’il ne l’est. Quand on le voit, on le perçoit comme quelqu’un de mûr, professionnel. C’est merveilleux de l’entraîner.
Et c’est ainsi que Gonçalo Ramos se retrouve ainsi dans une position délicate, car s’il dispose de minutes, le numéro 9 du PSG doit néanmoins rapidement transformer son potentiel en performances concrètes pour sécuriser sa place dans la hiérarchie offensive. Avec un déplacement crucial mercredi prochain en Ligue des champions sur la pelouse du FC Barcelone, ce paradoxe offensif devient un enjeu majeur. Luis Enrique pourrait continuer à innover et à réorganiser son attaque selon les besoins du match et l’état de forme de ses joueurs. Pour Gonçalo Ramos, l’opposition catalane représente un test déterminant : il doit montrer qu’il peut être ce buteur de référence dans les grands rendez-vous et s’imposer comme une option fiable pour le coach. Jusqu’ici, son début de saison a été marqué par l’alternance entre entrées efficaces et titularisations décevantes, un équilibre précaire qui pourrait peser sur sa confiance et sur sa place dans le groupe si aucune amélioration n’est constatée dans les prochaines rencontres.
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