Paris FC : les sorties rageantes des Parisiens malgré la remontada contre l’OL
Mené de trois buts, le Paris FC a réussi à prendre un point face à l’OL hier soir (3-3). Mais malgré un scénario fou, les Parisiens s’en veulent et estiment qu’ils font trop souvent les mêmes erreurs.
C’est un match qui a fait beaucoup parler hier soir. Pour le compte de la 10e journée de Ligue 1, le Paris FC et l’Olympique Lyonnais se sont rendus coup pour coup dans un match fou. Score final 3-3 entre deux équipes qui ont terminé à 10. Le Paris FC, mené de trois buts pendant ce match, a réussi à renverser la vapeur avec des buts venus d’ailleurs. Et forcément au coup de sifflet final, les supporters franciliens pouvaient savourer ce bon point pris. Mais voilà, malgré le scénario du match, le Paris FC n’a pris qu’un petit point.
Avec deux défaites face à Lens et Nantes, le Paris FC fait du surplace au classement et ne prend qu’un point. Comme bien souvent, les hommes de Stéphane Gilli perdent des points pour des erreurs défensives et surtout de concentration. Et cela commence même à agacer les joueurs qui n’ont pas manqué de le faire savoir. En zone mixte, le buteur Ilan Kebbal a eu des mots forts pour pointer du doigt les erreurs trop fréquentes de son équipe. «On va dire un point de pris. On rate totalement nos 60 premières minutes. Quand on rentre à la mi-temps avec 2-0 (ndlr : il n’y avait que 1-0), on ne peut pas dire qu’on mérite les trois points. On rate totalement notre première période. On travaille des choses à l’entraînement et on ne les fait pas. C’est une question de personnalité, ça commence à faire beaucoup. C’est le 10e match et on reproduit les mêmes erreurs. On savait que le milieu relayeur plongeait comme Tolisso, on a travaillé ça quatre jours et on ne l’a pas refait. Je ne pense pas que ce soit une question. On n’est pas l’OM ou Lyon, on sait qu’on ne va pas jouer la Ligue des Champions. Le coach nous a dit qu’on avait le droit de perdre si on peut se regarder dans les yeux après. Mais là, on rentre à la mi-temps… On manque totalement de caractère. On ne peut pas ne pas être motivé. Il faut travailler là-dessus.»
Stéphane Gilli frustré par les siens
Un sentiment partagé par l’ensemble de l’équipe, y compris le coach Stéphane Gilli qui n’a pas manqué de pointer du doigt certains comportements pendant le match en plus de reprocher à ses joueurs une certaine habitude à réagir plutôt qu’agir. «Ce qui me dérange, c’est qu’il faut que ça change. On ne peut pas toujours attendre d’être menés au score. On est capables de faire beaucoup mieux. On doit trouver les solutions, il y a certaines choses, pour moi, qui sont évidentes. Quand je parle de concentration… Le premier but est symptomatique. On ne peut pas prendre un but en première division comme ça. Un deux contre un, un long ballon de 50 mètres et il se retrouve tout seul. J’incrimine toute l’équipe, pas les défenseurs.» Interrogé à ce sujet en zone mixte, le milieu Maxime Lopez a également tenu un discours similaire.
«On ne va pas faire les difficiles. Je pense que c’est un très bon point dans un match fou. On était stressés, on n’a pas joué notre football. Évidemment, le rouge relance le match. On a montré une force de caractère. On a marqué trois buts à l’OL. Mais il y a beaucoup trop de choses à gommer. Je ne saurais même pas dire ce qui fait qu’on rebondit. On est trop gentils. Le premier but, ils ne font rien de fou ; le deuxième, c’est pareil. Ils ont de grands joueurs, mais je trouve que sur leurs buts, ils ne font rien de fou. C’est dommage, purée, on se dit que si on prenait moins de buts, ce qu’on serait capables de faire sur des matches. Après le troisième but, on est éteint. Et à 10 contre 10, on est tranchant. C’est comme ça qu’on doit jouer tout le temps. Quand on voit les résultats du jour, c’est un championnat compliqué. Tous les matches sont durs. On va penser à se maintenir, on verra pour le reste», a lancé l’ancien Marseillais. Au Paris FC, le sentiment est le même. Après déjà 10 journées, le club francilien montre toujours les mêmes lacunes et les mêmes forces. Chaque week-end, les regrets semblent nombreux surtout en voyant ce qu’est capable de faire cette équipe. Attention à ne pas s’en mordre les doigts…