OM : l’empreinte d’Igor Tudor

Par Constant Wicherek
3 min.
Tudor embrasse Sanchez après la victoire contre Auxerre @Maxppp

Tout n’a pas été simple entre Marseille et Igor Tudor. Mais le Croate est solidement attaché à sa deuxième place et bat toujours un peu plus les records. La victoire contre Auxerre démontre tout ce qu’il a inculqué à son équipe.

S’il fallait décrire Igor Tudor, on ne saurait pas par où commencer. Un coup martial en conférence de presse, un coup rigolard. Un coup, il passe à côté de vous la tête baissée, un coup il vous frappe amicalement l’épaule dans les couloirs du Parc des Princes pour vous saluer. Mais ce qui est certain, c’est que la victoire de ce dimanche contre Auxerre (2-1) a son empreinte.

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Bien souvent, et nous l’avons écrit suffisamment, Igor Tudor met du temps à faire des choix, ou ceux-ci ne nous semblent pas si judicieux que cela. Mais contre le club bourguignon, il a tenté de réintégrer Mattéo Guendouzi, qui a quelques problèmes de discipline et qu’on n’a pas vu depuis deux matches, et Dimitri Payet qui est très près du crépuscule de sa carrière.

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Une équipe qui ressemble à la ville

Ces choix ont été gagnants et il s’en est félicité : « c’est une belle chose, non ? C’est vraiment très bien la façon dont ils sont entrés, je suis fier d’eux. Ils ont apporté de la qualité dans ce match, qui est un des matches clés. Ils ont apporté du contrôle, du calme, de la sérénité. Je suis content pour eux et pour l’équipe. Maintenant, on doit se déplacer à Lens, samedi prochain ».

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Depuis son arrivée l’été dernier, Tudor, pas franchement connu du très grand public avant, ne s’était pas fait que des amis. Il faut dire que certains joueurs étaient habitués au jeu de possession de Jorge Sampaoli. Cette année, ils allaient devoir courir et se dépenser. C’est à cela que ressemble cet OM. Il ressemble aussi à sa ville. Guerrière, résistante et enflammée.

Tudor sera-t-il encore là la saison prochaine ?

On ne s’est pas beaucoup ennuyé cette année et l’équipe de Tudor lui ressemble. Elle est sur les nerfs souvent, elle se précipite parfois, mais elle met toujours de l’engagement. Les joueurs, à l’image de leur entraîneur, qui coache souvent sur le terrain, bien loin de sa zone technique. C’est aussi cela que ressentent les joueurs. À l’image de Jordan Veretout.

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« Parfois tu te poses des questions, le ballon passe devant la ligne, à côté. La mentalité de cette équipe sur la saison, c’est celle de ce soir. On a rien lâché et on a été la chercher cette victoire. Dans l’ensemble ça reflète notre saison. On ne lâche rien et on va chercher la victoire jusqu’au bout. La grosse dépense d’énergie ? C’est le coach. Il met un système en place. Si dans ce système tu ne cours pas, tu n’existes pas. On se donne au maximum. On a cette énergie pour aller chercher l’égalisation et le but de la victoire. C’est un système où il faut courir et ne rien lâcher », a expliqué le milieu de terrain en zone mixte.

Cette année, Tudor a imposé sa patte et ne sera pas très loin ni de la deuxième place ni du titre de champion. Sur le podium, c’est à peu près sûr en revanche. Mais sera-t-il encore là l’année prochaine ? Nul ne le sait tant il est convoité, notamment par la Juventus Turin. Mais, à Marseille, bien plus qu’ailleurs, la stabilité n’a jamais assuré les résultats…

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