Le tour de France du mercato : Nancy et Nantes

Par Matthieu Margueritte
4 min.

Pour ce huitième volet de notre tour de France du mercato, FootMercato fait à nouveau le grand écart géographique et parcourt l’Hexagone d’Est en Ouest. Au programme aujourd’hui, un focus sur Nancy et Nantes. Positionnées dans le ventre mou de la Ligue 1, ces deux formations semblent enfin avoir trouvé la bonne formule pour se mettre à l’abri de la relégation. Pour le moment.

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Si Nantes n’a que cinq points d’avance sur le premier relégable (Valenciennes), l’ASNL en compte dix. Une avance certes confortable mais étant donné la qualité de jeu assez fébrile que les deux formations nous proposent depuis le début de la saison, elles ne sont pas à l’abri d’une mauvaise série, surtout si un ou plusieurs joueurs-clés viennent à se blesser.

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Nancy : redorer le blason de l’attaque

Quatrième de Ligue 1 l’an passé, Nancy n’arrive pas à confirmer cette saison. Handicapée par les départs de plusieurs pièces maîtresses (Kim, Puygrenier, Sauget), l’équipe de Pablo Correa n’a plus la même réussite. De plus, les dirigeants du club n’ayant pas jugé utile d’investir beaucoup d’argent dans le mercato l’été dernier afin de confirmer ce bon résultat, l’entraîneur uruguayen se retrouve obligé de composer avec un groupe seulement étoffé par l’ex-Valenciennois Ouaddou et le Manceau Calvé.

Du coup, face à la pauvreté de jeu proposé par une formation qui a obtenu la majeure partie de ses bons résultats en bétonnant derrière et en se montrant réaliste devant, un manque de pouvoir offensif s’est très vite fait sentir. A quelques semaines de l’ouverture du mercato, le président Rousselot a alors déclaré qu’il souhaitait engager quatre attaquants. Une mesure qui arrive à point pour Correa, mais qui est assez risquée car les bons coups sont plutôt rares en janvier.

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Pour l’instant, seul Veigar Pall Gunnarsson a rejoint la Lorraine pour 2 M€. En attendant d’autres recrues, trois autres noms souvent régulièrement cités. Le Lensois Dindane, le Niçois Modeste et le Clermontois Poté. Parmi ces trois pistes, seules les deux dernières semblent envisageables. Rennes, Marseille plus d’autres clubs anglais plus fortunés rendent en effet l’option Dindane plus que difficile à réaliser.

Outre l’attaque, il reste également à régler le cas de Jean Calvé. Venu à Nancy pour remplacer le Marocain Mickaël Chrétien, l’ex-Manceau a déchanté quand Chrétien n’est finalement pas parti. Un drôle de regret pour celui qui a refusé le PSG ou d’autres pistes anglaises. Les dirigeants nancéiens ne devraient toutefois pas s’opposer à son départ. Le Dinamo Kiev, Cologne ou encore Santander le suivent de près.

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Nantes : Dégraisser en priorité

C’est Elie Baup qui le dit lui-même. Cet hiver, avant de penser à recruter, Nantes devra d’abord dégraisser un maximum. Possédant un groupe professionnel de 28 joueurs, l’ancien coach bordelais ne souhaite d’autres recrues si aucun départ n’est prévu. De ce côté-là, deux voire trois noms pourraient donc permettre à Baup de lancer les manœuvres.

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En effet, Nicolas Goussé et Claudio Keseru en ont marre de ne plus avoir de temps de jeu. Assurés d’être des hommes-clés pour le grand retour du FCN parmi l’élite, le Français et le Roumain déchantent. Si Goussé peut rebondir à Metz, Keseru est dans une situation plus compliquée puisqu’aucun club n’a montré de réel intérêt. En attendant de voir comment ces deux dossiers vont se finir, un troisième, plus ennuyeux celui-là, est sur le feu. Il s’agit bien sûr du Croate Ivan Klasnic.

Muet jusqu’à la 17e journée de Ligue 1, l’ex-Brêmois a ouvert son compteur but par un doublé alors qu’il était remplaçant. Mais si tout le monde s’attendait à ce que Klasnic savoure ce moment, le joueur a fait des caprices et menacé de partir s’il devait encore débuter un match sur le banc. Une attitude surprenante tant le rendement du Croate ne lui permet en aucun cas de justifier une place de titulaire. Aujourd’hui, le dossier s’est peut-être calmé. Klasnic étant blessé pour trois semaines. De quoi refroidir ses prétendants.

Côté arrivée, trois pistes ont été lancées. La première mène au Lyonnais Rémy Vercoutre. Remplaçant à l’OL, Vercoutre s’est vu offrir une place de titulaire par Nantes qui s’active pour trouver un remplaçant à Jérôme Alonzo et Tony Heurtebis qui ont respectivement 36 et 33 ans. En défense, c’est le nom du Brésilien Daniel Henz (Rio Ave) qui est murmuré alors que pour son entrejeu, Baup s’est dit prêt à engager le Marseillais Salim Arrache. Un joueur que Baup connait bien pour l’avoir eu l’an passé sous ses ordres à Toulouse.

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