Ligue 1

TFC : Olivier Sadran fustige les carences et des lacunes du football français

Considéré comme le fils spirituel de Jean-Michel Aulas, Olivier Sadran gère d'une main de maître le TFC. Dans une longue interview à France Football, il revient sur les maux du football français et de ses carences. Un constat qui fait froid dans le dos.

Par Sébastien DENIS
2 min.
Toulouse Maxppp

Président du TFC depuis près de 10 ans, Olivier Sadran a fait passer Toulouse de l'anonymat du National au tour préliminaire de la Ligue des Champions. Désormais bien ancré dans le PFF (Paysage Footballistique Français), Toulouse reste malgré tout dans l'ombre du Stade Toulousain, éminent club de rugby qui a remporté à maintes reprises le Bouclier de Brennus. Pourtant, le président du TFC peut être fier de son mandat à la tête du club de la ville rose. L'homme d'affaires est aujourd'hui un homme qui compte dans le football français et il n'hésite pas aujourd'hui à dresser un constat accablant sur les problèmes économiques et culturels de la L1.

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Interrogé par France Football, il fustige la piteuse image véhiculée par les clubs français au sein des plus grosses entreprises hexagonales qui ont peur d'investir dans le football. « Les recettes sont très faibles parce que le football français n'a pas une bonne image. Aucune entreprise majeure du pays ne veut s'engager, c'est significatif. Nous sommes incapables de générer une économie, à l'instar des Allemands. Ce n'est pas une question de puissance financière, mais d'image. Les grosses sociétés ont peur de ne pas être bien représentées. »

Autre problème de taille selon Sadran, celui des règlements qu'il juge idiot, si ce n'est plus. « Nos règlements sont mauvais. On me dit que c'est une affaire de sécurité, mais j'observe qu'il n'y a pas plus d'incidents lorsqu'il n'y a pas de barrières autour du terrain. Dans nos stades, on ne peut pas vendre de bière, alors que cela se fait dans les autres pays ! Serions-nous plus idiots que le reste du monde ? » explique désabusé l'homme d'affaires.

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Interrogé sur sa gestion du TFC, Olivier Sadran explique sa politique économique. Il souhaite continuer à pérenniser son club et mise sur la continuité. « J'aime gagner. Je mets tout en œuvre pour y arriver, mais je ne rêve pas. Je tiens compte de nos moyens, car je ne veux pas mettre en danger la pérennité de la société. Jouer avec ses moyens c'est ce qu'il y a de plus fort. La continuité avec notre centre de formation, la tranquillité, la sérénité au sein du club, voilà pour moi les valeurs fondamentales. » Un discours lucide et engagé qui donne à réfléchir et qui ne rassure pas vraiment à l'heure où le football français est en pleine mutation aussi bien au niveau de ses droits TV que de la réfection de ses stades en vue de l'Euro 2016.

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