OM : Faris Moumbagna, le Camerounais qui vient pour tout retourner

Par Jordan Pardon
3 min.
Faris Moumbagna avec l'OM @Maxppp

Titulaire et buteur pour sa première au Vélodrome hier soir face à Metz (1-1), Faris Moumbagna a essaimé de jolies promesses. Ce qui risque de rebattre les cartes en attaque.

Toujours en quête de son premier succès en Ligue 1 en 2024, l’OM avait l’occasion de retrouver le bon chemin ce vendredi. On dit souvent que toute série qui s’étire, s’approche inexorablement de sa fin, pourtant, le bout du tunnel n’est toujours pas perceptible dans la cité phocéenne. Car si la montagnette qui se dressait en face se nommait Metz, l’un des canards boiteux du championnat cette saison, et englué dans une crise sans profonde, les joueurs de Gennaro Gattuso ont encore buté sur leur adversaire du soir (1-1).

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Alors que retenir de cette prestation marseillaise ? Pas grand chose à vrai dire. Car sans ses recrues hivernales, l’OM serait peut-être tombé face à ce modeste FC Metz au Vélodrome. Samuel Gigot expulsé à la demi-heure de jeu, Azzedine Ounahi actif mais trop peu productif, Iliman Ndiaye trop neutre même si, à sa décharge, son positionnement ne rend pas forcément service à ses qualités… Globalement, l’OM n’a pas montré le visage d’une équipe aspirant à jouer l’Europe. Et c’est finalement ses arrivants qui ont montré la voie, guidés par un Faris Moumbagna opiniâtre, et déjà intéressant par séquences face à l’OL. Titulaire en pointe, le Camerounais a joint les actes à la parole en débloquant son compteur but, lui qui avait déclaré «vouloir tout casser à Marseille».

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Faris Moumbagna va vite se faire adopter

Apparu décomplexé pour sa première au Vélodrome, et alors que le contexte n’est pas forcément propice à l’épanouissement, l’ancien joueur de Bodo a fait subir sa loi à des défenseurs messins souvent à la limite, à l’image d’Ismael Traoré. S’il a commis quelques étourderies face au but au départ, Moumbagna a su monter en gamme au gré de la rencontre. Une affinité technique avec Pierre-Emerick Aubameyang a également semblé se dessiner, alors que le Gabonais avait lui basculé côté gauche. Pesant, généreux, parfois maladroit, mais toujours disponible pour combiner, Moumbagna a finalement été récompensé par son but peu avant l’heure de jeu. Sur un centre de Quentin Merlin, l’attaquant de 23 ans a scoré d’une superbe reprise pour ouvrir la marque. Une joie finalement de courte durée puisque Metz a égalisé cinq minutes plus tard. D’ailleurs, le gaucher est resté fidèle à ses principes et a préféré rendre allégeance au collectif après la rencontre, plutôt que de valoriser sa prestation.

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«Le but, ce n’est pas la chose la plus importante. J’aurais aimé ne pas marquer et que l’on prenne les trois points, a-t-il confié en zone mixte. C’était le plus important ce soir. Il faut continuer à travailler, on ne baisse pas les bras, et le reste va venir. Mais oui, ça fait du bien de marquer et d’aider l’équipe. On a senti sur le terrain qu’on a tout donné. On s’est dit qu’il fallait continuer dans la même lancée. Il faudra faire la même chose et après, le résultat va suivre derrière. Pas d’inquiétude.» Avec déjà autant de but qu’Iliman Ndiaye cette saison, Moumbagna arrive pour tout emporter et faire mieux que Vitinha. Face au Shakhtar jeudi en Ligue Europa, il aura encore l’occasion de faire grimper sa cote de popularité auprès du public marseillais, qui l’a applaudi chaleureusement hier soir.

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