Arsenal : Ben White, l'homme qui a fait taire les critiques

Par Lucas Billard
4 min.
Ben White au duel face à Joao Moutinho @Maxppp

Recruté par Arsenal pour un peu moins de 60 M€ l'été dernier alors qu'il évoluait à Brighton, Ben White a rapidement convaincu tout le monde en Angleterre, en s'imposant comme l'un des hommes clés des Gunners de Mikel Arteta.

« Je pense que ce qu’il a fait, s’adapter aussi rapidement, gérer la pression du prix auquel on l’a acheté et tout ce qu’on lui demande de faire à son âge est très impressionnant. » Ce vendredi, en conférence de presse avant le déplacement d'Arsenal à Watford (dimanche, 15h), Mikel Arteta pouvait difficilement mieux résumer la situation de Benjamin White (24 ans). Force est de constater que le défenseur central de 24 ans s'est imposé comme l'un des leaders des Gunners, pourtant vivement critiqués pour le montant versé à Brighton (58,5 M€) l'été dernier pour s'attacher les services de l'Anglais.

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« Vous devez m’expliquer comment c’est possible. C’est peut-être en partie parce que Ben White est Anglais. Varane (recruté 40 M€ par Manchester United au Real Madrid lors du dernier mercato estival, NDLR) est un joueur de classe différente de celui de Ben White. Ben White est encore jeune. Comment pouvez-vous lui mettre un tel prix ? Je ne le connais pas. Je le respecte et j’espère qu’il sera un grand joueur, mais il n’a encore rien prouvé. Vous ne pouvez pas comparer Ben White et Varane, je suis désolé. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas parce que c’est un compatriote que je parle comme ça. Il vient du Real Madrid. Il ne vient pas de Brighton, avec tout mon respect pour eux», lâchait par exemple un certain William Gallas, ancien capitaine du club nord-londonien.

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Un vrai plus balle au pied

Il est vrai qu'hormis les suiveurs assidus du championnat anglais, peu de monde connaissait Ben White, qui n'avait qu'une saison de Premier League dans les jambes au moment de devenir le deuxième défenseur le plus cher de l'histoire. Au contraire de Mikel Arteta et d'Edu, le directeur technique, qui ne se sont pas trompés, et qui ont eu le compas dans l'œil. Au petit jeu de la comparaison, près de huit mois après, l'international anglais (2 capes) n'a pas grand-chose à envier au champion du monde français des Red Devils.

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« Il s'est beaucoup amélioré dans beaucoup de choses. Je vous le dis, si vous le regardiez tous les jours à l'entraînement, vous seriez étonné. J'ai l'impression qu'il joue une finale tous les jours lors des séances d'entraînement », confiait par exemple le coach espagnol des Gunners il y a quelques semaines. Son état d'esprit n'est pas la seule chose frappante chez lui. White, qui reste le joueur le plus utilisé par Arteta (27 apparitions toutes compétitions confondues), impressionne tant par son aisance balle au pied (52 passes en moyenne par match, 84,2 % de réussies), sa faculté à remonter le terrain pour casser les lignes et apporter le surnombre, que par son engagement dans les duels, aériens comme au sol.

Le solide White a éteint les sceptiques

Une chose est sûre : le natif de Poole, ville portuaire du sud de l'Angleterre, est assurément l'une des explications de la solidification de la défense souvent poreuse d'Arsenal (5ème plus solide du Royaume avec 27 buts encaissés en 24 matchs joués). Si la présence d'Aaron Ramsdale dans les buts joue évidemment sa part, son association répétée avec Gabriel (dont la première a eu lieu contre Norwich, le 11 septembre) a apporté de la stabilité et de l'assurance à cette formation londonienne qui en a tant manqué pendant des années. Ce ne sont pas les 11 clean sheets réalisés cette saison (seuls Manchester City et Liverpool font mieux) qui diront le contraire.

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« Ben a une grande personnalité. Et il a du courage : jouer, prendre des décisions, prendre les devants... Ben est là où il est aujourd'hui grâce à tout ce qu'il a fait au cours des derniers mois. Y parvenir n'est pas un hasard. C'est le travail qu'il fait chaque jour. Nous avons acheté Ben parce que nous pensons qu'il peut être extraordinaire. Il a cette capacité à briser les lignes et à faire progresser le ballon comme nous le voulons. Mais, avant tout, il doit défendre et je pense qu'il le fait vraiment, vraiment bien », explique Mikel Arteta. Ben White peut certes encore progresser, mais, pour sa première année au sein d'un grand club anglais, il n'a pas froid aux yeux et porte sans encombre le poids de son transfert sur ses épaules. Les sceptiques ont en tout cas complètement disparu des radars...

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