Ligue des Champions : Arsenal arrache le nul après une lutte acharnée contre le Bayern Munich

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Saliba fauche Sané dans la surface @Maxppp

Bien entré dans son match, Arsenal a logiquement mené au score avant d’être cueilli à froid par un Bayern ultra efficace en contre. Il a pu compter sur son banc de touche pour arracher le match nul (2-2), au terme d’un véritable combat.

Un Arsenal leader de Premier League face à un Bayern Munich en pleine crise de résultats en Bundesliga, un choc a priori déséquilibré sur la forme du moment, mais la Ligue des Champions, c’est une autre compétition, et le club allemand voulait oublier ses tourments domestiques grâce à la compétition européenne. Une compétition qu’il maîtrise bien mieux que les Gunners, de retour à ce niveau après des années de vache maigre. L’expérience européenne munichoise s’est vérifiée avec un bon début de match, mais la confiance d’Arsenal en son jeu lui a permis de s’installer dans le camp bavarois. Avec une première frappe dès la 7e minute, non cadrée, signée Gabriel Martinelli, et un Saka visiblement en jambes.

La suite après cette publicité

Il poussait ainsi Davies à la faute, le Canadien récoltant un carton jaune très vite. Ce qui l’empêchait peut-être de défendre correctement face à Saka, qui récupérait le cuir côté droit, repiquait et enroulait un amour de ballon dans le petit filet de Neuer (1-0, 12e). Le Bayern était friable dans son couloir gauche, et c’est bien là qu’Arsenal appuyait. Ben White avait une occasion en or de doubler la mise mais sa frappe tombait dans les bras de Neuer (16e). Mais si les Gunners avaient su exploiter une erreur de l’adversaire, les Munichois allaient faire de même très vite. Sortie improbable de Raya, relance ratée de Gabriel, interception et en deux passes vers l’avant, Gnabry pouvait se jeter pour propulser le ballon dans les filets (1-1, 18e).

À lire Matthijs De Ligt aimerait revenir à l’Ajax Amsterdam

L’entrée décisive de Gabriel Jesus et Trossard

Le match prenait une folle tournure alors que les Gunners semblaient l’avoir en main. Le Bayern se montrait menaçant en contre, pendant qu’Arsenal s’en remettait aux inspirations de son duo Odegaard-Saka pour déstabiliser l’arrière-garde munichoise, qui tremblait à peine. Et sur un nouveau contre, Leroy Sané traversait le terrain en diagonale de la droite vers la gauche, pour finir fauché dans la surface par le défenseur français William Saliba. La sanction était terrible pour les fans d’Arsenal, avec un penalty transformé par l’ennemi Harry Kane, ancien des Spurs (1-2, 32e). L’équipe londonienne donnait l’impression de s’auto-détruire, le Bayern se délectant avec gourmandise de chaque opportunité de contre. Leroy Sané, parfaitement lancé par Musiala en une touche, était rattrapé in extremis par White (35e).

La suite après cette publicité

Au retour des vestiaires, Arteta lançait Zinchenko à la place de Kiwior, pour soulager Odegaard sur la première relance. Cela fonctionnait dès les premières minutes puisque l’Ukrainien trouvait de bons décalages, malgré quelques loupés. Le match s’intensifiait au niveau des duels, une vraie guerre des tranchées tant les joueurs se sacrifiaient pour chaque ballon. Thomas Tuchel jouait aussi du coaching, en lançant Kingsley Coman à la place de Leroy Sané, auteur d’un gros match. Arteta, lui, répliquait avec les entrées de Gabriel Jesus et Trossard. Mais le Bayern avait l’immense mérite de très bien défendre, bien loin de ses errances en Bundesliga, avec une rigueur qui limitait les espaces. Il fallait donc s’en remettre à un coup de génie, et c’est ce que Gabriel Jesus allait offrir aux supporters. Feinte de frappe et passe cachée pour Trossard au cœur de la surface, et le Belge pouvait battre Neuer (2-2, 76e). Arsenal était récompensé de ses efforts, tandis que le Bayern ne semblait plus avoir l’énergie nécessaire pour réagir offensivement. Coman touchait quand même le poteau en reprenant un centre à ras-de-terre de Musiala, et Saka cherchait le penalty au lieu de terminer le travail… Le nul paraissait alors convenir aux deux équipes, épuisées du combat mené. Rebelote dans 8 jours, pour un match retour plus indécis que jamais.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité