Bundesliga

Bayern Munich : ce qu’a changé Vincent Kompany en un an

Pas le candidat favori pour devenir coach du Bayern Munich l’été dernier, Vincent Kompany arrivait en Bavière avec beaucoup de pression. Arrivé après une relégation avec Burnley, le coach belge devait permettre au Rekordmeister de récupérer le titre après le sacre du Bayer Leverkusen l’été dernier. Un pari finalement réussi et qui promet pour l’avenir.

Par Aurélien Macedo
5 min.
Vincent Kompany @Maxppp

La saison dernière, le Bayern Munich a vécu un véritable cataclysme en vivant sa première saison blanche depuis l’exercice 2011/2012. Sorti en Coupe d’Allemagne par Sarrebruck qui évoluait en D3 allemande (2-1), le Rekordmeister qui était alors coaché par Thomas Tuchel avait surtout terminé troisième de Bundesliga à 18 points du Bayer Leverkusen qui avait alors mis fin à 11 ans d’hégémonie des Bavarois. Même la demi-finale de Ligue des Champions ne permettait pas de se consoler d’un exercice raté dans ses grandes largeurs. Pour le remplacer, le Bayern Munich a multiplié les pistes comme Xabi Alonso, Sebastian Hoeneß, Roberto De Zerbi, Ralf Rangnick et Julian Nagelsmann. Finalement, aucune n’a abouti et les Bavarois ont alors jeté leur dévolu sur Vincent Kompany. Le coach belge restait alors sur une promotion en Premier League avec Burnley suivie d’une relégation immédiate des Clarets en Championship. Peu expérimenté, l’ancien coach d’Anderlecht et défenseur de Manchester City était alors attendu au tournant.

La suite après cette publicité

Une décision qui a été largement commentée et qui a fait naître une vague de scepticisme. «Au club, nous sommes tous d’accord sur le fait que Vincent Kompany est le bon entraîneur pour le FC Bayern et nous sommes impatients de travailler avec lui. Max Eberl et Christoph Freund n’ont jamais abandonné et ont travaillé méticuleusement pour trouver un entraîneur qui puisse mener le FC Bayern au succès et le développer avec de nouvelles idées. Vincent Kompany représente exactement l’unité et l’esprit d’équipe dont nous avons besoin», lâchait le directeur général du Bayern Munich Jan-Christian Dreesen afin de se montrer rassurant. Pour l’aider dans sa mission, les Bavarois lui ont offert les moyens avec 149 millions d’euros déboursés pour Michael Olise (Crystal Palace), João Palhinha (Fulham), Hiroki Ito (VfB Stuttgart) cet été ainsi que Jonas Urbig (FC Cologne) à l’hiver. Le tout en ne perdant personne mis à part le duo mancunien constitué de Matthijs de Ligt et Noussair Mazraoui. Trouvant une alchimie assez rapidement en installant un 4-2-3-1 redoutable et en parvenant à tirer le maximum de son effectif.

La suite après cette publicité

L’avenir s’annonce brillant pour Kompany et le Bayern Munich

Très vite, Vincent Kompany avait exposé ses ambitions, redevenir la référence nationale et écraser le championnat : «si vous jouez contre le Bayern, cela doit représenter une mission presque impossible. Je ne dis pas que cela va arriver immédiatement, je ne dis pas que c’est là où nous en sommes en ce moment, mais quand j’ai joué contre les meilleures équipes du Bayern, elles pouvaient vous donner ce sentiment. Ce n’est pas le cas chaque année, mais certaines équipes vous ont donné ce sentiment, et c’est ce dont vous vous souvenez. Pour nous, l’objectif est de revenir aussi rapidement que possible pour donner ce sentiment à de nombreux adversaires.» Si tout n’a pas été parfait en Bundesliga, le Bayern Munich s’est emparé de la tête du championnat à la 3e journée pour ne jamais lâcher. Le tout en disposant de la meilleure attaque (93 buts inscrits) et de la meilleure défense du championnat (32 buts concédés). Une domination totale sur le championnat qui a permis de reléguer le Bayer Leverusen (2e) à 8 points et surtout l’Eintracht Francfort (3e) à 20 unités.

Un sentiment de réussite qui n’est toutefois pas total. Sorti par le Bayer Leverkusen (1-0) en huitième de finale de la Coupe d’Allemagne, le Bayern Munich a déçu en Ligue des Champions avec des revers en phase de poules contre Aston Villa (1-0), le FC Barcelone (4-1) et le Feyenoord (3-0) mais aussi une qualification difficile en barrages contre le Celtic Glasgow (2-1/1-1). Sortant le Bayer Leverkusen en huitième de finale, le Bayern Munich est sorti sur une bonne note contre l’Inter Milan (2-1/2-2) mais aurait pu faire bien mieux d’autant que la finale de la compétition aura lieu à l’Allianz Arena. Certains autres problèmes sont à noter, à l’image de certaines recrues. Si Michael Olise a pris une autre dimension et que le jeune Jonas Urbig est solide dans les buts bavarois, Hiroki Ito et surtout Joao Palhinha ont déçu en passant beaucoup de temps à l’infirmerie. La gestion des jeunes a aussi posé problème puisque Aleksandar Pavlovic a été peu utilisé même s’il a connu des pépins physiques. Devant, Mathys Tel a lui été contraint au départ cet hiver en direction de Tottenham. Les autres n’ont pas vraiment eu leur chance dans l’équipe. Pour autant malgré quelques points noirs, l’optimisme est de partie.

La suite après cette publicité

Alors que l’ambiance était morose dans le vestiaire et que certains joueurs comme Joshua Kimmich et Alphonso Davies étaient en fin de contrat, ils ont su relever la tête cette saison avant de prolonger. Amené à partir à l’issue de la saison, Thomas Müller a même affirmé qu’il n’a jamais vu un groupe aussi soudé au site de la Bundesliga : «cette image complètement harmonieuse que nous avons vue à nouveau cette saison, cette unité entre l’entraîneur, l’équipe et le club, je n’ai jamais vu cela. Même à l’époque des six titres de Hansi Flick, cela ne ressemblait pas à ça. Nous avons eu beaucoup de succès avec Hansi Flick, mais il y avait aussi des frictions entre l’entraîneur et la direction du club.» Redonner un dynamisme au groupe, la principale réussite de Vincent Kompany après un an et demi de tensions avec Thomas Tuchel. «J’ai le sentiment que nous sommes sur la bonne voie, même en regardant l’équipe. L’entente dans le vestiaire est vraiment bonne. Il pourrait y avoir des choses à faire» a confié de son côté Joshua Kimmich. Et cela pourrait être le début d’une grande histoire entre le coach belge et le Bayern Munich. Le club allemand essaye de recruter Florian Wirtz afin d’accompagner le trio Musiala-Olise-Kane qui a pleinement participé à cet exercice réussi. Vincent Kompany devra maintenant confirmer.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier