PSG - Etoile Rouge de Belgrade : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
PSG Neymar da Silva Santos Junior @Maxppp

Battu à Liverpool pour son premier match de Ligue des Champions de la saison, le Paris Saint-Germain s'est régalé face à l'Etoile Rouge de Belgrade (6-1). Et Neymar était dans un très grand soir.

Thomas Tuchel a-t-il réussi à changer les mentalités au Paris Saint-Germain ? Pour son premier match de Ligue des Champions à la tête des Rouge-et-Bleu, à Liverpool (2-3) l'Allemand avait goûté à l'amère sensation du jeu sans entrain parisien. Une rencontre qui a parfaitement servi de leçon pour l'ancien coach du BVB qui a depuis remonté ses troupes. Plus incisif en championnat depuis le couac d'Anfield, le PSG était donc forcément attendu au tournant pour la réception de l'Etoile Rouge de Belgrade. Aligné dans un 4-2-3-1 devenu l'un des systèmes références du Paris version Tuchel, le onze parisien a parfaitement répondu aux attentes. Face à une équipe serbe bien regroupée en défense, les partenaires de Thiago Silva n'ont pas eu à batailler pour être maîtres du ballon. Mais dans ce cas de figure, Paris avait souvent tendance à se heurter aux défenses adverses compactes.

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Cette fois, le rythme imposé par les Rouge-et-Bleu a rapidement fait exploser la formation qui avait réussi à tenir Naples en échec lors de la première journée. Après deux alertes hors cadre signées Kylian Mbappé (9e, 15e) et Juan Bernat (16e), le show Neymar a commencé. Virevoltant, le Brésilien n'a pas hésité à redescendre d'un cran pour toucher le cuir le plus souvent possible. Une volonté de porter le ballon qui lui a valu d'être la cible de nombreuses fautes. Un traitement de faveur qui a fini par être fatal aux Serbes. Sur un coup franc magistral envoyé dans les buts de Borjan, l'international auriverde s'est fait justice (1-0, 20e), avant de doubler la mise deux minutes plus tard sur un service de Mbappé (2-0, 22e).

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Le show Neymar

Étouffés, les joueurs de l'Etoile Rouge ont ensuite vécu un véritable calvaire. Grâce à une doublette Verratti-Rabiot précieuse en guise de rampe de lancement, les attaquants parisiens ont pu se faire plaisir. Et après le festival de Neymar, c'est Edinson Cavani qui a pris sa part du gâteau. Auteur d'une tête dangereuse (27e), El Matador s'est amusé en solo face à trois défenseurs pour inscrire le troisième but parisien (3-0, 37e). Dominateurs et séduisants dans l'attitude, les Parisiens n'ont pas cherché à calmer le jeu comme ils l'auraient fait dans ce cas de figure lors des dernières années. Sur le banc de touche, l'exigeant Thomas Tuchel a alors exhorté les siens à passer davantage sur les côtés, et plus particulièrement par Thomas Meunier, pour créer davantage de danger. Une consigne reçue cinq sur cinq par ses troupes. Servi sur son flanc droit, le Belge a donné raison à son entraîneur en adressant un amour d'extérieur du pied droit pour le 4-0 signé par Angel Di Maria (41e). L'addition à la pause aurait même pu être plus salée sur Mbappé, seul face à Borjan, ne s'était pas complètement raté après un service en or de Neymar.

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Au retour des vestiaires, le festival n'était pas terminé. Face à un adversaire ayant complètement abdiqué, les Parisiens ont continué leur démonstration. Un récital avec encore une fois un Neymar XXL à la baguette. Impliqué sur le cinquième but signé Mbappé (5-0, 70e), le Brésilien a conclu son show par un deuxième coup franc direct placé dans la lucarne gauche de Borjan (6-1, 81e). Un but synonyme de triplé et qui le met à hauteur de Kaka dans le classement des meilleurs buteurs auriverdes en Ligue des Champions (30 réalisations). À noter que l'Etoile Rouge a bien sauvé l'honneur par Marin (74e), mais ce soir, Paris était trop fort pour une équipe qui promet déjà une revanche d'enfer au Marakana (6-1). Au classement, Paris revient donc à la hauteur de Liverpool qui tentera de consolider sa place de leader sur le terrain de Naples.

Homme du match : Neymar (9,5) : le Brésilien a fait le show ce soir au Parc. Positionné dans un rôle de numéro 10 au coeur du jeu qu'il affectionne désormais, il a souvent été obligé de décrocher en début de rencontre face au bloc compact adverse. Redescendu pour toucher le cuir, il a été la cible de nombreuses fautes, mais s'est fait justice sur un coup franc imparable (20e) avant de doubler la mise deux minutes plus tard sur un service de Mbappé (22e). Impliqué dans tous les bons coups, il a fait très mal aux Serbes avec ses percées plein axe. S'il a parfois oublié ses partenaires pour tenter sa chance (29e), l'international auriverde s'est distingué en mettant Mbappé (39e) et Di Maria (69e) dans des conditions idéales pour marquer. Une prestation XXL conclue par une avant-dernière passe décisive sur le but de Mbappé (70e) et surtout par un deuxième coup franc direct (81e) synonyme de triplé. Il est, avec Kaka, le co-meilleur buteur brésilien en Ligue des Champions (30 réalisations). Sorti sous une ovation du Parc et remplacé par Draxler (82e).

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PSG :

  • Areola (5,5) : durant la majeure partie du match, il n'a absolument rien eu à faire. Son premier arrêt est d'ailleurs intervenu à la 64e minute. Tranquille, il a toutefois encaissé un but dans un angle qu'il aurait dû fermer (74e).

  • Meunier (7) : en début de match, il a souvent sollicité le ballon, mais a rarement été servi. Il a suffi que Thomas Tuchel ordonne à ses joueurs de le servir plus souvent pour que le Belge justifie cette consigne. Auteur d'une passe décisive pour Di Maria d'un amour d'extérieur (41e), il a multiplié les chevauchées sur son côté.

  • Silva (6,5) : défensivement, il n'a jamais été inquiété aux abords de sa surface. Avec un bloc parisien positionné très haut, il s'est surtout attelé à se montrer performant dans ses anticipations. Des interventions le plus souvent réalisées près de la ligne centrale parfaitement maîtrisées. Remplacé par Kehrer (76e).

  • Kimpembe (6,5) : à l'instar de son partenaire en défense centrale, le champion du monde 2018 a vécu lui aussi une soirée tranquille. Fort dans les duels, il s'est offert le luxe de signer quelques montées. Il a d'ailleurs passé la plupart de la deuxième période aussi haut que Meunier.

  • Bernat (7): pas vraiment rassurant lors de ses dernières sorties sous le maillot parisien, l'Espagnol a enfin pu vivre un match plus plaisant. Bien aidé par la domination territoriale de son équipe, il a pu se concentrer presque exclusivement sur ses tâches offensives. Positionné très haut, il a signé une frappe (16e) et un centre qui a débouché sur une occasion de but pour Cavani (27e). Passeur décisif pour Mbappé (70e).

  • Verratti (7,5) : absent à Liverpool, l'Italien s'est fait plaisir pour sa première de la saison en Ligue des Champions. Très recherché, il a souvent tenté de casser le bloc adverse par des passes verticales. Omniprésent à la récupération, il s'est jeté comme un mort de faim pour gratter de nombreux ballons, le petit hibou a été l'une des rampes de lancement privilégiées du jeu parisien.

  • Rabiot (7) : à l'origine du deuxième but parisien (22e) après une récupération ayant profité à Neymar, le milieu francilien a imposé son physique dans la bataille de l'entrejeu. Disponible, il forme avec Verratti un duo très complémentaire.

  • Di Maria (7) : positionné sur le côté gauche au coup d'envoi, l'Argentin a beaucoup combiné avec Bernat et Neymar. Impliqué dans le repli défensif, il s'est beaucoup dépensé. Récompensé par un but inscrit sur une merveille de passe de Meunier (41e), il aurait pu être plus efficace sans l'intervention de Borjan (69e).

  • Neymar (9,5) : voir ci-dessus.

  • Mbappé (6,5) : match paradoxal pour l'international français. Intenable sur son aile, il a été incisif et décisif pour Neymar (22e). Mais s'il y est allé lui aussi de son petit but (70e), l'ancien Monégasque a énormément vendangé ce soir (15e, 39e, 53e, 56e). Remplacé par Choupo-Moting (76e).

  • Cavani (7) : après une première alerte pour Borjan à la 27e minute, El Matador a trouvé la faille tout seul face à trois défenseurs juste avant la demi-heure de jeu (27e). Comme à son habitude, il s'est battu sur chaque ballon, bien plus qu'à Liverpool, et ses coéquipiers l'ont souvent recherché pour qu'il augmente son compteur but.

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Etoile Rouge de Belgrade :

  • Borjan (4) : pas rassurant dès le début de la rencontre, il a réalisé deux actions hasardeuses (9e, 11e) menant à une occasion parisienne. Il a repoussé une première frappe de Mbappé (15e), avant de s'incliner par deux fois face à Neymar, dont un coup-franc (20e, 22e). Après avoir arrêté une tête de Cavani (27e), l'Uruguayen l'a trompé dix minutes plus tard (37e), tout comme Di Maria avant la pause (42e). Il a encore dû s'employer par deux fois devant Neymar dans le temps additionnel (45+1e). La deuxième période a démarré tambour battant. Il a dû s'interposer trois fois devant Neymar et Mbappé (49e, 51e, 53e). Juste après avoir sorti un tir de Di Maria, il n'a rien pu faire face à Mbappé, bien servi (70e). Il est battu sur un autre coup-franc de Neymar (81e), le sixième but encaissé de la soirée. Il est à nouveau sollicité par Meunier en fin de match (84e).

  • Rodic (3,5) : sur son côté gauche, il a pris l'eau face à Mbappé, qui n'a pas cessé de le martyriser par sa vitesse. Dès la 15e minute, il l'a laissé frapper. Il s'est ensuite fait déborder par le jeune attaquant, qui a pu centrer pour Neymar sur son deuxième but (22e). Le deuxième acte a été semblable au premier, les attaques du PSG n'ayant pas cessé. Il a été l'auteur d'une frappe, mais cela n'a pas inquiété Areola.

  • Degenek (3) : le défenseur central ne s'est pas montré serein dans cette partie. Il a souvent été dépassé par les attaquants du PSG, dont Mbappé, qui n'a eu plus qu'à servir Neymar sur son deuxième but (22e). À la 37e, c'est lui qui a dévié la frappe victorieuse de Cavani, trompant son gardien. Juste avant la pause, il est même humilié par un petit pont de Neymar (45+1e). Les 45 dernières minutes ont été de même facture. Il a eu beaucoup de mal à contenir les attaques du PSG, nombreuses en seconde période. Un match à oublier.

  • Savic (3) : le capitaine de la formation serbe n'a pas su montrer la voie à ses partenaires. Il est même responsable, sur l'ouverture du score de Neymar, de la faute sur le Brésilien qui a mené à son coup-franc (20e). Les nombreux assauts parisiens l'ont mis à mal toute la première période. Il n'a pas non plus échappé à la vitesse de Mbappé, notamment à la 39e. Il est remplacé par Srdan Babic (4) à la pause. Il a lui aussi été submergé par la multitude d'offensives parisiennes. Il n'a toutefois pas fait de grosses erreurs.

  • Stojkovic (3,5) : sur le côté droit de la défense belgradoise, il a lui aussi souvent été pris de vitesse, notamment par Di Maria (3e) et surtout par Mbappé (52e). Il n'a pas non plus été bon dans ses relances (7e). Sur le deuxième but de Neymar, il s'est trop facilement fait devancer par le Brésilien, qui a catapulté le ballon au fond des filets. Il n'a pas existé en deuxième période, et n'a pas empêché le PSG d'alourdir la marque.

  • Kristicic (3) : à l'image de ses coéquipiers, il a subi la rapidité des Parisiens dans l'entrejeu et devant. Sur le deuxième but de Neymar, il est pris de vitesse par Mbappé (22e). Il a perdu beaucoup de ballons, et a été l'auteur d'une mauvaise relance, qui a profité à Cavani (37e). Sur le but du 4-0, il est enrhumé par Di Maria, qui ajuste Borjan (42e). Sa seconde période n'a pas été meilleure et il a continué à subir la loi des joueurs de la capitale française.

  • Jovicic (3,5) : malgré un bon pressing durant l'entame de match, il a vite baissé en intensité, se faisant étouffer au milieu de terrain par ses adversaires du soir. Il s'est fait balader, particulièrement à la 49e minute, par Mbappé. On ne l'a pas vu de la rencontre, que cela soit offensivement ou défensivement. Il n'a jamais été un fer de lance pour lancer des contre-attaques.

  • Simic (3,5) : à l'instar de ses coéquipiers, il n'a pas existé dans l'entrejeu. On ne l'a pas vu face aux milieux de terrain du PSG, qui ont rapidement pris l'ascendant. Sur le quatrième but parisien, il s'est fait enrhumer par Di Maria, qui a ajusté Borjan (42e). Un peu avant, il s'est illustré par une frappe au-dessus des cages d'Areola. Il est remplacé par l'attaquant Milan Pavkov (3,5) à la mi-temps. Tout comme Ben Nabouhane, on ne l'a pas vu devant, bien muselé par Thiago Silva et Kimpembe. Il n'a pas réussi à faire parler sa grande taille (1,93m).

  • Causic (4) : tout comme Jovicic, il a effectué un pressing haut dès le début. Il a même effectué une frappe, qui a terminé dans les tribunes (8e). Mais il a ensuite perdu beaucoup de ballons. Le milieu de terrain parisien a été nettement au-dessus, et il n'a pas pu rivaliser. Il s'est peu à peu effacé au fil des minutes.

  • Marin (5) : il a été l'auteur d'une bonne intervention défensive au début du match, devant Di Maria (6e). Puis, l'Allemand a subi la loi parisienne. Contraint de prêter main-forte à Stojkovic sur le côté droit, il n'a fait que défendre. Il a quand même tenté sa chance en seconde mi-temps, obligeant Areola à s'employer. La deuxième a été la bonne : bien servi par Ebecilio, il n'a laissé aucune chance à Areola avec une frappe puissante.

  • Ben Nabouhane (4) : l'international comorien, titularisé en pointe, a vécu une première période très compliquée. Ses coéquipiers ne l'ont pas trouvé au milieu de la défense parisienne. Il a aussi beaucoup dézoné, jouant très bas. Il s'est même retrouvé à un moment au niveau de son latéral droit. En deuxième période, il a continué à descendre pour aider ses coéquipiers. Il n'a donc pas existé offensivement, malgré l'entrée de Pavkov au retour des vestiaires. Pas un match facile pour lui aujourd'hui. Il est remplacé par Lorenzo Ebecilio (73e). Dès son entrée en jeu, il a délivré une passe décisive pour Marin (74e). Il a commis la faute sur Neymar, qui a amené son troisième but personnel (81e).

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