Hansi Flick a déjà redoré le blason de la Mannschaft

Par Josué Cassé
3 min.
Hansi Flick, le sélectionneur de l'Allemagne @Maxppp

Après l'humiliation du Mondial 2018, l'Allemagne a prématurément quitté l'Euro 2020, deux terribles déconvenues sonnant ainsi le glas de l'ère Joachim Löw, en poste depuis 2006. Récemment arrivé à la tête de la Mannschaft, Hans-Dieter Flick symbolisait dès lors ce renouveau escompté. Et après trois matches passés sur le banc, force est de constater que cette sélection aux quatre étoiles scintille à nouveau.

Sortant d'un Euro très décevant marqué par une élimination précoce au stade des 1/8èmes de finale face à l'Angleterre (0-2), l'Allemagne est entrée, depuis le 1er août dernier, dans un nouveau cycle avec l'intronisation officielle d'Hansi Dieter Flick. L'ancien entraîneur du Bayern Munich n'avait d'ailleurs que peu de temps pour s'adapter. Seulement troisième du groupe J derrière l'Arménie et la Macédoine du Nord, la Mannschaft abordait cette trêve internationale de septembre sous pression mais le nouveau sélectionneur de 56 ans n'a pas tardé à convaincre.

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Pour ses grands débuts à la tête de l'Allemagne, Hansi Flick a tout simplement marqué les esprits. Après une victoire face au Liechtenstein (2-0), la sélection allemande a impressionné contre l'Arménie (6-0), puis l'Islande (4-0). Au total, 12 buts marqués, 0 encaissés, 72 tirs tentés en seulement trois rencontres (30 face au Liechtenstein, 23 contre l'Arménie, 19 en Islande) et une sélection allemande de nouveau aux commandes de sa poule des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. Un bilan absolument parfait qui n'enlève cependant pas l'exigence absolue de l'ancien Bavarois : «nous n'avons eu que quelques séances d'entraînement. Notre objectif était de gagner les trois matches, et nous l'avons atteint. Nous avons fait un pas en avant. Nous ne sommes pas encore à 100 %, mais l'équipe est sur la bonne voie. Les gars mettent en œuvre les choses comme nous l'imaginons. Trop souvent, la dernière passe n'était pas correcte, le timing n'était pas bon, ce sont des choses que nous devons améliorer.»

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Une philosophie de jeu portée sur l'équilibre collectif

Après six journées dans ces qualifications, la Mannschaft compte désormais quatre points d'avance sur l'Arménie, son premier poursuivant et a ainsi fait un grand pas vers la Coupe du monde. Une réussite sur le plan comptable qui s'explique avant tout par la révolution mise en place par Hansi Flick. Alors que le jeu allemand tendait à se déliter ces dernières années, le très critiqué 3-4-3 mis en place par Löw lors de l'Euro a logiquement volé en éclat, au profit d'un 4-2-3-1, bien connu en Bavière. Dans ce système marqué par l'impressionnant duo bavarois Kimmich-Goretzka au cœur du jeu, tout l'effectif allemand semble désormais plus à l'aise. Une répartition du ballon et des efforts groupés qui se traduisent sur le plan offensif. 12 buts... Le tout avec sept buteurs différents : Timo Werner (3), Leroy Sané (2), Serge Gnabry (3), Marco Reus, Jonas Hofmann, Antonio Rüdiger et le nouveau phénomène, Karim Adeyemi !

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Un changement de système tactique entraînant dès lors une approche plus audacieuse. Avec des côtés doublés, le jeu sur les ailes devient plus dangereux et laisse l'opportunité à des Gnabry ou Musiala (contre le Liechtenstein) d'exprimer leur vivacité. Une réussite offensive, à l'image des trois buts d'un Timo Werner très décrié ces derniers temps, qui n'enlève pas la solidité défensive des Allemands. Excepté sur le premier match de cette fenêtre internationale, Hansi Flick a ainsi fait le choix d'associer Niklas Süle à Antonio Rudiger dans l'axe de sa défense centrale. Sur les ailes, le très offensif Jonas Hofmann du Borussia M'Gladbach a rapidement fait oublier le replacement de Kimmich de ce couloir droit à l'entrejeu.

Par ailleurs, après 18 mois compliqués, Thilo Kehrer a convaincu lors de cette trêve. Dans un rôle inhabituel de latéral gauche, le défenseur parisien, discret offensivement, s'est pourtant montré très solide sur le plan défensif. Dans ce dispositif, le Parisien compense ainsi les montées de son partenaire du couloir droit en devenant le défenseur central gauche d'une base à trois. En faisant également confiance à la jeunesse, en témoigne la titularisation de Ridle Baku face au Liechtenstein, le sélectionneur allemand affirme progressivement sa philosophie de jeu et son effet sur cette Mannschaft semble déjà bien présent. Alors que l'Allemagne fonce clairement vers la Coupe du monde 2022, nul doute que la concurrence devra se méfier de ce nouveau visage porté par Hans-Dieter Flick.

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