Bastia : Djibril Cissé et son étiquette de joueur à problèmes
Ce samedi à 17h, Djibril Cissé aura très certainement un petit pincement au cœur. En effet, l'attaquant foulera la pelouse du Stade Vélodrome avec le maillot de Bastia pour y défier l'OM. Un retour sur la Canebière que l'avant-centre attend avec impatience.

Deux petits matches de Ligue 1, pour un total de 150 minutes disputées, et 0 but marqué : Djibril Cissé n'a pas vraiment eu le temps de briller depuis son arrivée au Sporting Club de Bastia cet hiver. Après avoir évolué du côté de Kuban Krasnodar (25 rencontres, 5 réalisations), l'avant-centre est donc revenu dans le championnat de France avec la ferme intention de franchir la barre des 100 buts parmi l'élite (94 jusque-là) et pourquoi pas accrocher le wagon des Bleus pour la Coupe du monde au Brésil, comme il a pu le faire en 2010 en cassant la baraque au Panathinaikos. Dans les colonnes de La Provence, l'attaquant revient sur ses premières semaines en terres corses, découvrant l'ambiance d'une enceinte de Furiani toujours bouillante :
« C’est un stade avec une belle ambiance. J’ai eu la chance dans ma carrière de jouer devant des gros publics comme au stade Vélodrome, à Liverpool, en Grèce. Il y a toujours ce petit souci d’image avec moi, on se fait une fausse une idée, on dit que je suis quelqu’un qui fout la merde, qui prend les gens pour des cons (sic), qui se croit au-dessus des autres. Ce n’est pas vrai. Je marche beaucoup à l’affectif. Si tu me montres qu’on va dans le même sens, on ira ensemble et il n’y aura pas de problème. C’est ce qui se passe à Bastia. Les dirigeants et le coach m’ont montré qu’ils me faisaient confiance. (...) C’est à moi de jouer, de faire des bonnes prestations et de les répéter ». Et pourquoi pas démarrer cette belle série dès samedi, avec un déplacement du côté de l'Olympique de Marseille. Un match forcément à part, pour celui qui porte le club phocéen dans son cœur, et qui y a évolué entre 2006 et 2009 (80 matches, 37 buts) :
« J’ai hâte, parce que c’est mon club de cœur. Mais pendant une heure
et demie, je mettrai ça de côté pour essayer de faire le meilleur match possible et gagner. J’ai beaucoup d’amis au club comme "Dédé" Gignac, même si on n’a pas joué au même moment à l’OM. (...) Mais il y a aussi André Ayew, Steve Mandanda, Mathieu Valbuena... J’avais également de très bonnes relations avec José Anigo. Là, je suis content qu’Albert Emon soit revenu. Il y a beaucoup de gens que je veux revoir. C’est un club spécial pour moi. J’étais supporter étant petit, Jean-Pierre Papin est mon idole. Après, il y a des choses qui sont possibles, d’autres qui ne le sont pas. J’ai déjà eu la chance d’y jouer une fois. Et puis, je ne sais pas si c’est bon de revenir dans un club où on a déjà évolué ». En attendant, faire trembler les filets du Vélodrome sera déjà une belle récompense.