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Info FM, Fabien Cool : « Auxerre paye les six années d’erreurs successives dans le recrutement »

Par Khaled Karouri
3 min.
AJ Auxerre @Maxppp

Dans la série des joueurs qui ont marqué l'histoire de l'AJA, Fabien Cool figure assurément en bonne position. Le gardien de but est l'homme ayant disputé le plus de matches sous le maillot bourguignon, c'est dire ! Pour Foot Mercato, le joueur revient sur sa carrière, sa nouvelle vie et donne son point de vue sur la situation d'Auxerre.

Le nom de Fabien Cool fleure bon l'AJA. Avec 467 matches disputés sous le maillot bourguignon, le gardien de but a marqué le club icaunais de son empreinte. Retraité depuis 2007, le dernier rempart a connu une expérience d'entraîneur en Promotion d'Honneur, tout en étant conseiller municipal à Auxerre. Que devient-il ? Contacté par nos soins, l'ancien portier se confie : « Je n'ai pas encore réussi à trouver ma voie. J'ai passé des diplômes footballistiques, je cherche ma voie. Je me suis éloigné pas mal des terrains, même si c'est une possibilité que j'y revienne bientôt. Mais ça reste encore à l'état embryonnaire, rien de concret. Plusieurs pistes sont sur le feu, je me déciderai sans doute après les grandes vacances. Je retiens de mon expérience d'entraîneur que le monde amateur est très particulier. On est dans un football de consommation, où venir jouer c'est comme un service (rires). Dès qu'il fait trop froid, ou que c'est difficile, on perd des joueurs. La rigueur est différente du monde pro, ce qui est normal, mais difficile. Mon activité politique m'a permis de connaître un milieu, de me faire une idée. C'est intéressant, mais très particulier ».

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Et si le monde politique lui plait, le gardien de but n'en demeure pas moins attaché à un milieu du football qui lui a offert une belle carrière : « Je retiens de belles aventures humaines, footballistiques. J'ai eu la chance de jouer au plus haut niveau, ça a donc été intéressant, avec du public. Je ne retiens quasiment que du positif. Quand je pense à ma carrière, je n'ai que de bons souvenirs. J'ai eu la chance de connaître plusieurs générations, celle du doublé en 1996, celle extraordinaire formée au centre de formation avec Cissé, Mexès... Ces différentes générations étaient différentes, certaines plus laborieuses, certaines plus talentueuses, mais toutes avec un talent particulier qui a permis à Auxerre de connaître des moments glorieux ». Des moments glorieux que les Auxerrois ont bien du mal à retrouver, eux qui sont à la peine cette saison en Ligue 1. Comment expliquer les difficultés rencontrées par le club ? Le dernier rempart donne son avis :

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« Je suis toujours de près, je n'ai loupé qu'un match cette saison à domicile. Pour moi, le club paye les six années d'erreurs successives dans le recrutement. Le recrutement n'est pas terrible, c'est même un échec. Je ne pense pas que le retour de Gérard Bourgoin ait changé grand-chose, les six années d'erreurs de recrutement auraient de toute manière été là. On aurait peut-être un autre entraîneur, mais si Fernandez est parti de lui-même, c'est qu'il avait senti le coup. Le problème, c'est que Gérard Bourgoin n'est pas omniprésent, que Laurent Fournier est livré à lui-même, et que certaines personnes qui n'ont rien à voir avec le sportif s'en mêlent, et ça c'est regrettable. On peut redresser la barre à l'avenir avec des joueurs du centre de formation qui arrivent, il y a de bons jeunes derrière. Il y aura donc moyen de vendre des joueurs et de gagner de l'argent. Mais il faut changer d'époque, et ouvrir le capital, pour faire participer un investisseur extérieur pour ne pas avoir de problèmes financiers. Le maintien, ce sera très compliqué, mais avec les retours de certains blessés, c'est jouable. Les équipes devant nous ne nous sont pas supérieures, donc c'est possible ». Les supporters auxerrois l'espèrent en tout cas.

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