Naples : Aurelio de Laurentiis fracasse Rudi Garcia !

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Rudi Garcia et Aurelio de Laurentiis durant la présentation du coach français @Maxppp

Rien ne s’est passé comme espéré entre Naples et Rudi Garcia. Très vite menacé de limogeage par son président Aurelio de Laurentiis, le technicien français était condamné depuis longtemps aux yeux de son patron, qui ne s’en cache plus.

Rudi Garcia aura tenu 4 mois sur le banc du Napoli. Une défaite à domicile contre Empoli aura eu raison de son poste, après des semaines très compliquées. Comme si le mariage, certes étonnant, était voué à l’échec dès le début de la relation. Pas épargné par la presse italienne, encore moins par son président prompt à commenter les résultats en dent de scie, Garcia n’a jamais réussi à s’imposer comme la bonne solution. Et ce ne sont pas les propos d’Aurelio de Laurentiis qui vont le réconforter.

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Dans un entretien accordé au Corriere dello Sport, le tempétueux président napolitain est revenu sur le choix de l’entraîneur l’été dernier, après le départ de Luciano Spalletti, sacré champion de Serie A. « Le premier que j’ai contacté, c’est Thiago Motta. Ce n’est pas comme si j’avais mal vu, hein ? Mais il n’en avait pas envie. Parce que tu sais ce que c’est ? Vous venez prendre l’héritage de quelqu’un qui a remporté le championnat de cette façon. Et si les choses tournent mal pour moi, pensa-t-il, que dois-je faire ? C’est la même chose que Spalletti a dû penser. Il a dû se dire : je quitte cette ville en héros. Ensuite, je suis allé voir Luis Enrique. Il a fait venir ses gens à Naples, m’a retenu pendant trois jours et m’a demandé beaucoup d’argent. Nous avons même trouvé un quasi-accord, mais ensuite il a dit non, car il voulait gagner encore plus. Et ce fut au tour de Nagelsmann. J’en ai consulté cinq ou six entraîneurs, pas plus. Mais j’ai dit quarante pour plaisanter, pour mélanger les cartes. Et finalement, j’ai atterri sur Garcia. Qui en Italie avait décroché deux deuxièmes places avec des vestiaires mouvementés, remplis de joueurs de haut niveau », raconte De Laurentiis.

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Garcia condamné dès sa présentation !

Rudi Garcia le savait, il n’était qu’une solution de repli aux yeux de son président. Mais il l’a vite déçu, si l’on en croit les explications de ce dernier. Le journaliste lui demande ainsi à quel moment il a compris que ça n’irait pas avec Rudi Garcia. Et la réponse est tombée, cinglante. « Le jour où je l’ai présenté à Capodimonte. J’aurais dû faire un coup de théâtre et dire : je vous l’ai présenté, mais maintenant il s’en va. Parce que quelqu’un qui vient et dit : je ne connais pas Naples, je n’ai jamais vu de match… j’aurais dû comprendre. Et au lieu de cela, j’en ai ri. Le fait est qu’il l’a répété à d’autres reprises. Il lui aurait suffi de jouer le même football que Spalletti. Au lieu de ça, il a exigé que je renvoie un préparateur physique parfait, pour en appeler un qui… On me l’avait dit : "celui-là, il plaît aux joueurs" (ironique). J’aurais dû rester à Castel Volturno (le centre d’entraînement, ndlr) matin et soir », a lancé De Laurentiis.

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Les dés étaient donc pipés pour l’entraîneur français, qui n’a pas su exploiter l’excellent travail effectué la saison passée. Entre méformes de joueurs clés (Osimhen, Kvaratskhelia) et volonté d’imposer un autre style, il s’est vite attiré les foudres des supporters napolitains en perdant plusieurs rencontres à domicile. Cela dit, son successeur, Walter Mazzarri, ne fait pas mieux, avec 4 défaites et 3 victoires en 7 rencontres…

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