Mercato : Wolfsbourg, le dauphin du Bayern qui enchaine les gros coups

Moribond en Bundesliga ces dernières années, Wolfsbourg n'a cessé de faire le yoyo en championnat, flirtant même avec la relégation en 2010/2011 (15e). Autant de mauvais résultats qui ont poussé le club de basse-saxe à réagir. A commencer par la nomination en novembre 2012 d'un nouveau directeur sportif : l'ancien du Werder Brême Klaus Allofs. Les résultats n'ont pas tardé. Appuyé par la puissance financière de son sponsor historique Volkswagen, le VfL a su sortir le chéquier pour se renforcer. Et de quelle manière.

Quelques mois après l'arrivée d'Allofs, durant l'été 2013, Wolfsbourg s'est offert les services du milieu de terrain brésilien du Bayern Munich Luiz Gustavo en échange d'un chèque de 17,5 M€, un peu à la surprise générale. Quelques mois plus tard, Wolfsburg est à nouveau allé piocher chez un grand d'Europe (Chelsea) pour enrôler le Belge Kevin De Bruyne. Et là encore, la formation germanique a misé gros (21,5 M€) pour sa recrue. Deux investissements payants puisqu'au terme de l'exercice 2013/2014, le VfL a signé la meilleure saison de ses cinq dernières années (8e en 09/10, 15e en 10/11, 8e en 11/12, 11e en 12/13 et 5e en 13/14). De quoi lui ouvrir encore plus l'appétit.

Plutôt sobre en termes de recrues de renom l'été dernier, hormis le pari Nicklas Bendtner, Wolfsbourg s'est réveillé cet hiver. Profitant de ses bons rapports avec Chelsea, les Loups ont ainsi pu mettre la main sur André Schürrle pour 32 M€. En un an et demi, Wolfsbourg a donc investi pas moins de 71 M€ sur trois renforts. Et ce n'est pas tout. Côté salaire, le VfL sait aussi se montrer généreux. Luiz Gustavo émargerait à 7 M€ par an, juste devant Schürrle (6 M€), De Bruyne (5 M€), Olic (4,8 M€, mais parti cet hiver à Hambourg), Naldo (4 M€), Benaglio (3,4 M€), Träsch (3,3 M€) ou encore Dost (3 M€). Des revenus conséquents comparés à certaines stars de notre Ligue 1. Marquinhos (210 000€ mensuels), Lacazette (200 000€) ou encore Gonalons (230 000€) touchent en effet moins que Dost, même si pour certains des négociations concernant une prolongation sont en cours.

Un grand attaquant pour cet été

Soutenu par Volkswagen, Wolfsbourg profite donc d'un contexte économique favorable en Allemagne pour se permettre de payer ce genre de salaire sans avoir la puissance d'un Bayern Munich. Pour rappel, l'économiste Pascal Perri indiquait dans son ouvrage Ne tirez pas sur le foot (Editions JC Lattès) qu'un joueur touchant un revenu de 500 000€ annuels, coûte environ 1,3 M€ à un club français, mais 913 000€ à son équipe s'il évolue de l'autre côté du Rhin. L'opération est donc gagnante pour Wolfsbourg qui a bien remonté la pente et pointe désormais au deuxième rang de la Bundesliga, avec sept points d'avance sur le troisième. Sauf catastrophe, la formation entraînée par Dieter Hecking devrait ainsi faire son retour en Ligue des Champions la saison prochaine. Une mauvaise nouvelle pour les équipes qui voudront essayer d'arracher les stars du club, telles que De Bruyne. «Ils devront mettre très profondément la main à la poche», a d'ailleurs déclaré Allofs au sujet du Belge.

Redevenu imposant sur la scène allemande, Wolfsbourg ne veut pas s'arrêter là. L'été prochain, il y a fort à parier pour que les résidents de la Volkswagenarena mettent encore la main à la poche. Il suffit de voir les noms des prochaines cibles pour s'en rendre compte. Désireux de pallier le départ hivernal d'Olic, le VfL serait disposé à tenter sa chance pour rapatrier Edin Dzeko ou bien convaincre les jeunes Alvaro Morata (Juventus) ou Max Kruse (Borussia Mönchengladbach) de rejoindre ses rangs. Des renforts onéreux puisque la Vieille Dame réclame au moins 20 M€ pour l'Espagnol, tandis que Kruse est estimé à 12 M€. À suivre.