Süper Lig : Mauro Icardi s’éclate loin du Parc des Princes

Par Valentin Feuillette
7 min.
Mauro Icardi buteur contre le Fenerbahçe SK @Maxppp

Prêté par le Paris Saint-Germain dans le mythique club turc de Galatasaray depuis le 10 septembre, l’attaquant argentin Mauro Icardi retrouve son meilleur niveau sous le maillot des Cimbom au point de devenir petit à petit une icône chez les supporters stambouliotes. Focus sur la renaissance de l’Argentin qui pourrait bien faire les affaires de la direction parisienne.

Difficile à y croire après ses deux dernières années compliquées vécues à Paris, entre déboires privés avec son ex-femme et agent Wanda Nara et performances plus qu’irrégulières sur le pré, mais Mauro Icardi se porte à merveille et profite d’un séjour idyllique en Turquie pour renouer avec les chemins des filets. L’Argentin de 29 ans, prêté par le PSG à Galatasaray, réalise une très belle campagne en Süper Lig, affichant un total de 5 buts, 4 passes décisives en sept rencontres de championnat. Le club turc pointe d’ailleurs en tête du classement cette saison après 17 journées disputées : un retour sur le trône qui donne le sourire aux millions de supporters, alors que les Cimbom avaient terminé la saison dernière à une très triste 13ème position. Sa prestation dans le derby stambouliote dimanche soir contre le Fenerbahçe (3-0) en est le parfait symbole : «Je suis très heureux parce que j’ai marqué. C’est normal, c’est mon devoir d’attaquant. D’un autre côté, je suis heureux parce que l’équipe a gagné avec bonheur. Quand je suis venu en Turquie, ils m’ont dit que c’était le match le plus important. Nous sommes heureux d’avoir gagné. Je suis venu ici en nourrissant ce sentiment. Mes coéquipiers sont également très heureux, je suis heureux pour eux aussi. Nous faisons une belle fête ensemble en ce moment» a déclaré le principal intéressé, auteur d’un but et d’une passe décisive au cours de la 17ème journée du championnat qui opposait les deux leaders turcs.

La suite après cette publicité

«A chaque fois qu’Icardi a joué, il a été décisif. Son premier fait d’armes à Istanbul est le doublé contre le Besiktas, c’est vraiment un homme des grands rendez-vous. Premier derby à Istanbul, il plante un doublé avec des buts d’anthologie. Hier contre le Fenerbahçe, on ne savait pas s’il allait jouer comme son dernier match remontait à avant la Coupe du Monde, il était en Argentine, il avait des problèmes avec Wanda Nara, sa présence dans le onze était incertaine. Il est rentré à la 75ème minute : premier ballon, il donne une passe décisive et dans les tous derniers instants, il met un but de grand attaquant», nous confie Ahmet Rayman, journaliste franco-turc à Istanbul pour TRT Français. Pour rappel, l’ancien joueur de l’Inter avait été accueilli par une foule de supporters en liesse à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, à 24 heures de la clôture du mercato en Turquie en septembre.

À lire Mauro Icardi déclare la guerre à Wanda Nara

Il fait l’unanimité en Turquie

Rejoindre l’un des grands clubs turcs n’est jamais une chose simple dans un pays bercé par le football, où les groupes de supporters n’hésitent pas à mettre le feu dans les stades, qui plus est à Istanbul dans une ville où règne une importante rivalité historique entre les clubs du Beşiktaş JK, de Galatasaray, du Fenerbahçe et même du plus jeune Başakşehir. L’adaptation n’a pourtant pas été si difficile pour Mauro Icardi, alors que sa confiance était en nette perdition après une saison dernière décevante sous le maillot parisien (30 matchs, 4 buts). Les supporters l’ont accepté à bras ouverts, au point de devenir rapidement l’icône des 53 000 fidèles du Nef Stadyumu : «malgré le peu de matchs disputés, il est tellement performant, important et beau à voir qu’il a convaincu tous les supporters. Aujourd’hui il n’y a pas un seul supporter mécontent de ses prestations. Icardi aime les supporters et les supporters l’aiment donc l’histoire est super belle. Même les plus grands observateurs du football turc, les consultants, les chroniqueurs, ils sont unanimes sur Icardi. Il a vraiment conquis tout le monde, c’est un truc de malade la hype. De manière générale, les supporters en Turquie ils sont très exigeants avec les grands noms, ils ne pardonnent pas facilement», poursuit Ahmet Rayman qui compare le buteur argentin à une «rockstar», prenant pour exemple sa célébration dimanche soir où il est venu provoquer les supporters du Fenerbahçe «comme Messi à Bernabeu» en montrant son maillot aux tribunes du stade Şükrü Saracoğlu.

La suite après cette publicité

Mais du coup quid de son avenir ? En effet, Mauro Icardi n’est que prêté par le PSG à Galatasaray qui prend en charge 750 000 euros sur les 6,75 millions d’euros du salaire annuel de l’Argentin. Le président du club turc Dursun Özbek va en tout cas tout faire pour conserver son joueur : « Galatasaray a fait du prêt d’Icardi un véritable succès. Le PSG paie une très grande partie de son salaire. Son coût salarial pour Galatasaray est de 750 000 euros. Il s’est également adapté très rapidement à l’équipe. Je ne pense pas que son club voudra le vendre. Il ne suffit pas que Galatasaray veuille le transférer. Il est un footballeur accompli. En fonction des conditions économiques ce jour-là et de la demande en face, Galatasaray effectuera le transfert s’il y a harmonie entre les deux », a-t-il lancé lors du forum économique du football mondial. Une manière de déjà mettre la pression sur le PSG et le futur tarif réclamé :« si on demande aux supporters, tout le monde dira oui mais il y a la réalité économique, l’envie de rester d’Icardi… Ce qui est sûr est qu’il restera jusqu’à la fin de la saison et cet été, le feuilleton Icardi risque de faire couler beaucoup d’encre en Turquie. Personnellement, je veux du fond de mon cœur qu’il reste parce que cela fait très longtemps qu’on a pas vu un attaquant d’une telle qualité dans ce championnat», a alors conclu Ahmet qui suit de très près la saison du club stambouliote.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité