La situation ne cesse d’empirer pour l’OL !

Par Aurélien Macedo
5 min.
Fabio Grosso   @Maxppp

Montrant enfin une réaction dans ce début de saison catastrophique ce dimanche, l’Olympique Lyonnais a totalement craqué contre Lorient. Menant 3-1, les Gones ont été rejoint par les Merlus (3-3). Une nouvelle contre performance qui démontre un peu plus que le mal est ancré avec plusieurs cadres qui sont en-dessous de tout.

L’heure est grave pour l’Olympique Lyonnais qui ne cesse de battre les records négatifs en ce début de saison. Seule équipe des cinq plus grands championnats à ne jamais avoir mené au score cette saison, le club rhodanien a enfin mis fin à cette série négative. Pourtant menés par Lorient ce dimanche, les Lyonnais ont retourné la situation grâce à un but d’Ernest Nuamah et un doublé d’Alexandre Lacazette. Menant alors 3-1 et inscrivant en 41 minutes autant de buts que sur tout le reste de ce début de saison, l’Olympique Lyonnais semblait enfin se diriger vers un premier succès de la saison. Mais un deuxième but d’Eli Junior Kroupi et une réalisation de Darlin Yongwa en ont décidé autrement en fin de match. Concédant un match nul 3-3, l’Olympique Lyonnnais reste englué dans la zone rouge à la 17e place avec 5 points de retard sur le FC Metz premier non relégable et 4 unités de moins que Lorient son adversaire du jour et barragiste. Avec aucune victoire en 8 matches et 3 malheureux petits points, l’Olympique Lyonnais connaît le pire début de saison de son histoire en Ligue 1 et n’avait pas connu pareille série depuis septembre 1992 et le mandat de Raymond Domenech comme coach.

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Des sommets dans l’absurde et le ridicule pour un Olympique Lyonnais dans une crise sans précédent. Ne mâchant pas ses mots, même s’il reste optimiste, le coach italien Fabio Grosso a avoué que la lutte pour le maintien était d’actualité pour cette saison : «on a fait de très bonnes choses. Il y avait une volonté commune de faire un résultat et après on a un peu lâché. On peut repartir avec plus, mais je veux garder le positif. Les petits détails font la différence […] Maintenant je ne crois pas beaucoup en la chance. On doit la chercher. Pour le moment on est là et on joue le maintien. Je veux remercier les supporters qui ont mis une ambiance extraordinaire. Pour l’instant, on est là. On mettra du temps à sortir. Il faut faire les points. Je ne regrette pas mon choix (de la défense à cinq pour finir). Le match est fini, il faut regarder de l’avant. Pendant la trêve, on va travailler sur tout : le mental, le physique, la technique…» Et c’est vrai que le sentiment est assez paradoxal pour l’OL. Déjà sur le progrès la semaine dernière lors d’une défaite 2-0 contre Reims, la formation septuple championne de France a réalisé son meilleur match de la saison hier face aux Merlus. Néanmoins cela reste insuffisant et de nombreux problèmes subsistent encore.

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Des cadres en perdition, un calendrier très compliqué

Avant la rencontre, Fabio Grosso avait d’ailleurs réalisé des choix forts. En défense, Jake O’Brien a été titularisé une deuxième fois après sa bonne prestation contre Reims et Dejan Lovren a fait son retour après un début de saison marqué par des pépins physiques. Au milieu, on voyait Mahamadou Diawara et Skelly Alvero débuter tandis que Jefferson et Ernest Nuamah étaient titularisés en attaque auprès d’Alexandre Lacazette. Parmi, les perdants, on pouvait pointer le jeune Saël Kumbedi (début de saison timide et Clinton Mata rare satisfaction du mercato), les défenseurs Sinaly Diomandé et Duje Caleta-Car dont l’association fait aujourd’hui de l’OL la deuxième pire défense de Ligue 1 (16 buts concédés, seul Lorient fait pire), Johann Lepenant et Corentin Tolisso dans l’entrejeu qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes, Rayan Cherki qui sort d’un match totalement quelconque contre Reims et Mama Baldé qui n’a toujours pas marqué. De nombreux cadres à la dérive donc et ce n’est pas un hasard si la meilleure prestation de l’OL se fait sans eux et au moment des retours de Dejan Lovren et Alexandre Lacazette (3 buts en 5 matches) qui ont beaucoup manqué sur le début de saison.

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Également en difficulté, mais toujours titulaire, Maxence Caqueret a lui aussi tiré la sonnette d’alarme : «c’est un peu un cauchemar […] C’est frustrant de finir à 3-3 car on prend des buts assez bêtes […] Pour le moment, on ne peut pas jouer les premières places, donc bien sûr qu’on ne peut jouer que le maintien […] Le bilan fait peur. Ce ne sont pas des résultats qui correspondent à cette grande institution. On est dans une période très compliqué. On doit faire plus, toujours plus. Être à 100%, ça ne suffit pas. Il faut être à 200%. On sait qu’on est dans le rouge.» Beaucoup de points noirs à régler dès la trêve internationale par Fabio Grosso et il va vite falloir remettre de l’ordre car la suite du calendrier n’est pas du genre à redonner espoir aux Gones.

Affrontant la lanterne rouge Clermont le dimanche 22 octobre pour la reprise, dans un match précieux dans la course au maintien, l’OL défiera ensuite l’OM le dimanche 29 octobre. Le mois de novembre sera aussi chargé avec les réceptions du FC Metz (5 novembre) et du Lille OSC (26 novembre) ainsi qu’un déplacement à Rennes (12 novembre). L’Olympique Lyonnais aura aussi des déplacements à gérer contre Lens (3 décembre) et Monaco (17 décembre) pour conclure une année 2023 catastrophique pour le club. Une dynamique historiquement catastrophique, un mental dans les chaussettes, des cadres en perdition et un calendrier XXL, le peu de positif montré hier semble dérisoire vu la situation de l’OL…

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