Bordeaux-OL : les notes du match

Par La Rédaction FM
7 min.
FC Girondins de Bordeaux Hugo Lloris @Maxppp

L'Olympique Lyonnais est le grand gagnant de ce duel 100 % français face à Bordeaux. Certes, l'OL s'est incliné à Chalban Delmas, mais que d'un petit but. Suffisant pour le mener en demi-finale de la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire.

Il fallait deux buts aux Girondins de Bordeaux. Les hommes de Laurent Blanc n'ont eu le temps de faire que la moitié du chemin. L'avantage acquis à l'aller par l'OL a donc suffi, les Lyonnais livrant un match à l'image de celui fourni contre le Real Madrid à Bernabeu. Une grosse défense et un grand Lloris leur ont permis de limiter la casse et de ne concéder qu'un but.

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Ce sont eux qui rentraient parfaitement dans la rencontre, étouffant les Bordelais et allumant les premières mèches. Un coup-franc de Bastos (9e) et une tête de Gomis (12e) faisaient passer quelques frissons dans les travées de Chaban-Delmas, chauffées à blanc. Les Girondins reprenaient vite le fil de la rencontre et entamaient une longue période de domination, sans se créer d'occasions franches. Les coups de pied arrêtés provoquaient comme souvent les points chauds (18e, 24e, 30e), mais il fallait une frappe exceptionnelle de Diarra sur la barre pour lancer définitivement la rencontre (30e). Une rencontre qui semblait basculer du côté girondin lorsque Chamakh venait conclure un mouvement parfait des siens juste avant la pause (45e).

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Si l'OL alertait très rapidement son adversaire au retour des vestiaires par l'intermédiaire de Gomis qui négociait mal un duel face à Carrasso, ce sont bien les Bordelais qui reprenaient le contrôle du jeu. Puel donnait le ton en remplaçant Gomis par Pjanic (65e). La domination bordelaise était cependant bien trop stérile. Seul Chamakh aurait pu trouver le penalty sur une charge de Cris dans le dos. L'OL pliait mais ne rompait pas. Et dans le money time, c'est Lloris qui a pris ses responsabilités, avec un nouvel arrêt de grande classe sur une tête de Wendel. L'OL peut remercier son gardien et déguster enfin cette demi-finale tant attendue. Bordeaux n'a plus que le championnat pour s'offrir un trophée cette saison.

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L'homme du match : Hugo Lloris (7). Peu sollicité durant la rencontre, l'ancien Niçois s'est distingué au moment où son équipe en avait le plus besoin. Il sort d'une parade phénoménale une tête à bout portant de Wendel (87e), puis rassure sa défense par des sorties aériennes pleines d'à-propos. Sauvé par sa transversale (44e) sur la frappe de Diarra. Il ne peut rien sur l'ouverture du score de Chamakh (45e).

Girondins de Bordeaux :

  • Carrasso (6) : il n'a pas eu besoin de s'employer sur sa ligne, mais il a été très attentif en anticipant souvent les passes en profondeur lyonnaises.

  • Sané (6) : la charge du couloir droit n'était pas un cadeau offert par Laurent Blanc. Les Lyonnais n'ont d'ailleurs pas hésité à tenter de passer par couloir. Après un premier quart d'heure délicat, il s'est admirablement repris. Il a retrouvé son poste préférentiel, dans l'entrejeu, après la sortie de Diarra. Il a su se mettre au niveau de son capitaine.

  • Ciani (6) : un ton en dessous de son partenaire défensif, il s'est toutefois rassuré après des dernières rencontres délicates.

  • Planus (7) : son retour était attendu avec impatience. Et il n'a pas failli à sa tâche, loin de là. Le patron de la défense, c'est lui et on comprend mieux les récents déboires de l'axe girondin en son absence. Il a parfaitement tenu Gomis et a été une première rampe de lancement très précise. Remplacé par Cavenaghi (85e) pour tenter le tout pour le tout.

  • Trémoulinas (6,5): semaine après semaine, il confirme qu'il est un grand latéral gauche. Il a souvent pris son couloir et a offert de nombreux centres.

  • Diarra (6,5) : gros match fourni par le capitaine bordelais. Son impact dans l'entrejeu s'est fait ressentir. Il a dominé Källström. Auteur d'une frappe monumentale des 30 mètres qui atterrit sur l'équerre du but de Lloris, il cède sa place sur blessure à Chalmé (70e), qui a pris position à son poste habituel, amenant son renfort et ses centres.

  • Plasil (5,5)) : des imprécisions inhabituelles pour lui dans ce jeu de passe. Il est décisif sur le but en déviant le centre de Trémoulinas pour Chamakh.

  • Jussiê (5,5) : positionné à gauche, le Brésilien a trop souvent repiqué dans l'axe. Si sa technique est appréciable, il n'a pas assez pesé sur le jeu girondin. Il lance bien Trémoulinas sur le but bordelais. Remplacé par Gouffran (77e).

  • Wendel (5,5)) : placé à droite, il a du coup très peu débordé, préférant se recentrer pour utiliser sa patte gauche. Il n'a pu se mettre qu'une fois en position de frappe (53e). Il aurait pu être le héros bordelais, mais sa tête puissante est détournée par Lloris (53e).

  • Gourcuff (7) : son envie de remporter ce match transpirait dans son jeu. Ce soir, Gourcuff était partout, venant parfois chercher les ballons très bas pour relancer le jeu bordelais. Inspiré dans ses choix, il n'a pas pu être décisif. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

  • Chamakh (6) : un match très délicat dans le domaine aérien face à Cris et Boumsong. Dominé dans ce secteur, il a touché d'abord très peu de ballons. Mais il fut décisif en marquant le but bordelais juste avant la pause (45e), porteur de grands espoirs. Pas d'occasions en seconde période, mais il aurait pu bénéficier d'un penalty sur une charge aérienne de Cris (74e).

Olympique Lyonnais

  • Lloris (7) : voir ci-dessus.

  • Réveillère (5,5) : mis hors de position sur l'unique réalisation girondine. Le latéral droit est apparu sérieux et rigoureux, en bloquant au mieux son couloir sur l'ensemble de la rencontre. Un peu trop dur sur l'homme parfois.

  • Cris (6) : impérial dans le jeu aérien, le Policier a fait régner la loi dans la surface, coupant tous les ballons qui passaient par là. L'international auriverde aurait pu se voir sanctionné d'un penalty pour une poussette flagrante sur Marouane Chamakh (74e).

  • Boumsong (6) : il a livré une bataille de toute beauté à Marouane Chamakh dans les airs et au sol. Discret, mais efficace. Il ne peut pas grand-chose sur le but adverse. Blessé puis remplacé par Matthieu Bodmer (77e), qui a sorti un ballon chaud peu de temps après son entrée.

  • Cissokho (4,5) : le latéral gauche a entamé son match tambour battant, mettant la pression sur Lamine Sané grâce à un apport offensif de tous les instants. Averti (34e) pour un coup de sang qui aurait pu lui valoir une expulsion, il a ensuite baissé le pied de manière notable. Apparemment touché en fin de match, il a tout de même fait le métier dans son couloir.

  • Toulalan (5) : son gros boulot défensif est passé plutôt inaperçu. Pourtant, l'international tricolore a beaucoup couru, mais souvent dans le vide pour gêner la relance et le jeu bordelais. L'ex-Nantais a fait preuve d'un généreux sens du sacrifice. Averti (69e).

  • Gonalons (5,5) : le Gone de formation s'est signalé en début de match par un pressing énorme, assorti de relances simples et d'une présence physique impressionnante. Besogneux, il s'est ensuite contenté de défendre parfois avec trop d'agressivité. Averti (67e).

  • Källström (5) : dans son rôle de meneur de jeu, il n'a pas spécialement brillé. Le Suédois a souvent fait la navette. Tactiquement, il a en revanche parfaitement joué son rôle de tampon défensif. Averti (78e)

  • Delgado (6) : il amène incontestablement un plus à l'OL. Très utile dans la conservation du ballon grâce à sa finesse technique, Chelito n'a jamais rechigné à la tâche. C'est même lui qui impulsait les rares et timides offensives rhodaniennes. Averti (89e).

  • Bastos (5) : en comparaison avec ses dernières prestations, le Brésilien s'est montré plutôt décevant. Il n'est apparu que par intermittence notamment grâce à la précision de sa patte gauche sur coups de pieds arrêtés. Précieux en deuxième mi-temps au point de vue défensif. Remplacé par Ederson (88e), qui n'a pas eu l'occasion de se mettre en évidence.

  • Gomis (4,5) : un match compliqué pour l'ancien Stéphanois. Sevré de ballons la plupart du temps, l'attaquant lyonnais aurait toutefois pu mettre son équipe à l'abri sur une tête en début de match (12e) et une frappe après son dribble extérieur sur Cédric Carrasso (46e). Trop discret dans le pressing sur la charnière bordelaise. Remplacé par Miralem Pjanic (65e), qui a tenté de conserver intelligemment le ballon.

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