Espagne : les 5 choses qui ont changé depuis l'arrivée de Lopetegui

Pour ses deux premières rencontres de l'ère Julen Lopetegui, la Roja l'a emporté 2-0 face à la Belgique, avant d'écraser le Liechtenstein 8-0. S'il est encore bien trop tôt pour tirer un bilan définitif et légitime, on peut en revanche faire le point sur les premiers contours de cette nouvelle équipe d'Espagne.

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Espagne Julen Lopetegui Argote Maxppp

Des changements tactiques en cours de match

De l'autre côté des Pyrénées, beaucoup reprochaient à Vicente Del Bosque son manque d'innovation tactiquement parlant. Il est vrai que l'ancien sélectionneur ne changeait pratiquement jamais de système, se contentant d'un 4-3-3 auquel il n'apportait des variantes en cours de match qu'en cas de défaite ou de nécessité absolue de marquer. Lopetegui lui continue à aligner un 4-3-3 sur le papier, qui se transforme la plupart du temps en 4-1-4-1 sur les séquences offensives. Un système à la mode en Liga, notamment popularisé par l'entraîneur de Las Palmas Quique Setién la saison dernière. Hier, en deuxième période, il est passé dans un système à 3 défenseurs (Jordi Alba, Piqué et Ramos), ce qui a permis à l'Espagne de dérouler face à une équipe du Liechtenstein qui tenait plutôt bien la route jusqu'ici.

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Koke et Vitolo, les nouveaux hommes forts ?

Si deux joueurs ont marqué des points sur ces deux rencontres, ce sont bien Koke et Vitolo. Le milieu de terrain de l'Atlético, que Lopetegui connaît bien des équipes de jeunes de la sélection, a enfin eu les responsabilités qu'il n'avait pas avant dans l'entrejeu espagnol. Capable d'alterner jeu court et jeu long tout en abattant un travail défensif important, le Colchonero était le cerveau de la Roja, bien épaulé par un Thiago et un David Silva dans un registre un peu plus offensif. Il s'est aussi fait remarquer sur coup de pied arrêté, à l'image de son superbe coup franc sur la tête de Diego Costa lundi soir. Vitolo lui aussi a fait forte impression. Utilisé de façon très épisodique par Del Bosque, il a été titulaire lors des deux rencontres et a apporté déséquilibre, profondeur et percussion sur le flanc droit de l'attaque, s'entendant à merveille avec le latéral droit et adressant plusieurs passes décisives. Dans une moindre mesure, Nolito, cité ci-dessus, a aussi tiré son épingle du jeu.

La jeunesse au pouvoir, mais pas que...

Comme c'était à prévoir, Lopetegui n'a pas énormément modifié le groupe habituellement utilisé par Del Bosque ces dernières années. La colonne vertébrale de la Roja, avec des éléments comme Piqué, Ramos, Alba, Busquets et David Silva est toujours présente. On retrouve comme seuls vrais débutants Saúl Ñíguez, Sergi Roberto et Marco Asensio, et seul le Barcelonais peut actuellement prétendre à une place de titulaire. Cependant, les joueurs appelés à prendre la relève vont enfin avoir un rôle majeur dans l'équipe, comme c'est le cas pour Thiago et Koke. Dani Carvajal, pas présent à l'Euro, fait lui aussi partie des principaux candidats à une place de titulaire. Un savant mélange d'expérience et de jeunesse qui devrait conduire l'Espagne à la Coupe du Monde 2018 dans un groupe de qualification particulièrement relevé.

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Les latéraux, éléments clés sur les phases offensives

Les hommes de côté ont désormais bien plus d'importance qu'auparavant. La rencontre face à la Belgique en était le meilleur exemple, puisque le premier but avait pour origine un bon ballon de Carvajal pour Vitolo, pendant que ce dernier a provoqué le pénalty transformé par Silva pour le 2-0. Et ce sont particulièrement les latéraux qui ont eu un rôle primordial dans l'élaboration du jeu. Jordi Alba à gauche, et Carvajal (contre la Belgique) et Sergi Roberto (contre le Liechtenstein) à droite, ont beaucoup apporté offensivement parlant, ce qui était de plus en plus rare en sélection. Un apport qui a des conséquences positives pour d'autres joueurs, puisque David Silva peut ainsi désormais évoluer dans l'axe, où il est bien plus influent et efficace, et non exilé sur un côté. Il faudra cependant voir si cette hyper-activité des latéraux peut coûter cher défensivement parlant, face à des rivaux de la taille de l'Italie par exemple.

Un Diego Costa retrouvé

L'un des principaux enjeux auxquels doit faire face Julen Lopetegui pour les mois à venir reste la gestion de l'épineux cas Diego Costa. Et pour l'instant, le Basque semble avoir bien cerné l'hispano-brésilien. Face à la Belgique, il est entré en première période, remplaçant le blessé Morata. S'il n'a pas marqué, il s'est procuré plusieurs occasions et a activement participé au jeu espagnol, libérant aussi des espaces pour ses coéquipiers du front de l'attaque. Une prestation convaincante rééditée face au Liechtenstein, avec deux buts cette fois, même s'il faut évidemment relativiser compte tenu du niveau de l'adversaire. Quoi qu'il en soit, la presse ibérique a unanimement salué ses prestations et son avenir en sélection s'annonce bien moins nuageux qu'auparavant...

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