Info FM : à la découverte de Djibrail Dib, jeune talent prometteur made in OL

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Olympique Lyonnais @Maxppp

Chaque dimanche, Foot Mercato enfile son costume de dénicheur de talents. Cette semaine, direction Lyon pour faire la connaissance du jeune et talentueux Djibrail Dib. Un vrai passionné de ballon rond qui fait le bonheur de l'Olympique Lyonnais.

«J'ai mes objectifs et je sais ce que je dois faire pour réussir». Quand vous discutez avec Djibrail Dib, vous savez tout de suite à qui vous avez à faire. Déterminé et doté d'une personnalité affirmée, ce jeune homme de 16 ans, qui se décrit comme une personne "simple et gentille", n'a qu'une seule ambition dans la vie : devenir footballeur professionnel. Un objectif qu'il ne perd jamais de vue lui qui a connu quelques galères par le passé. Des épreuves qui ont obligé le footballeur à grandir plus vite que les autres. «Il y a certaines épreuves dans la vie qui sont dures à passer. Elles m'ont rendu plus fort sur et en dehors du terrain. J'ai vécu des moments difficiles, mais je suis fier de ce que je suis aujourd'hui. Et j'en veux toujours plus». Pourtant tout n'a pas toujours tourné autour du ballon rond pour lui. «Au départ, je jouais avec mes copains dans mon quartier de Max Barel à Vénissieux. Je jouais simplement parce que mes copains jouaient. À force, j'ai commencé par aimer toucher le ballon». Plus qu'un jeu, le football est devenu une passion pour Djibrail Dib.

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Petit dernier d'une famille de quatre enfants, il a aussi été inspiré par l'une de ses trois grandes soeurs. «Ma soeur Sefa jouait au foot. Elle est passée par l'OL et Saint-Etienne. Elle a joué ensuite en Angleterre avant de s'arrêter. C'est un peu elle qui m'a transmis cette passion». Mais toute la famille était à fond derrière le footballeur né en 2002. Et c'est dans la ville où il a grandi qu'il a pris sa première licence. «À 8-9 ans, j'ai intégré l'USV où j'ai fait mes débuts. Tout s'est bien passé là-bas. En U10 et U11, j'ai fait des tournois avec l'OL. J'ai fait des détections avant d'intégrer ensuite le centre de formation en U12. En U14, j'ai signé un ANS (accord de non-sollicitation), puis en U16, j'ai signé un contrat aspirant. Ça va faire bientôt 7 ans que je suis à l'OL». Un club qui représente beaucoup à ses yeux. «C'était une grande fierté de rejoindre l'Olympique Lyonnais. Lyon est avant tout le club de ma ville. C'est mon club de cœur. J'aimerais bien faire mes débuts à l'Olympique Lyonnais. C'est mon plus grand rêve».

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L'OL, son club de cœur

Les pieds sur terre, il est pourtant parfaitement conscient que le chemin sera long pour y arriver. «Au début, je ne m’en rendais pas compte. J'étais un gamin. Le foot était encore une passion. Aujourd'hui, j'ai grandi. Je veux que ça devienne mon métier». Et le natif de Lyon est dans le meilleur endroit en France pour atteindre cet objectif. «L'OL est la meilleure école. C'est l'un des meilleurs centres de formation d'Europe. C'est une grande fierté d'en faire partie bien évidemment». Forcément, Djibrail Dib espère y jouer le plus longtemps possible. «Il me reste une année de contrat aspirant. Mon objectif est de rester à l'OL. J'aimerais ensuite signer un contrat professionnel. C'est mon objectif numéro un». D'autant que le jeune homme a le talent et les qualités pour y arriver. «Je suis un milieu offensif central. Je peux aussi jouer au poste d'attaquant de pointe ou d'ailier droit. Mes principales qualités sont la vision de jeu. Je dirais que je suis un joueur technique (...) Je pense que j'ai encore des progrès à faire sur le replacement défensif».

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Ce gaucher poursuit son apprentissage cette saison au sein d'un club où tout est réuni pour s'épanouir. «Je trouve que j'ai fait une bonne saison. J'ai mis dix buts, j'ai fait aussi pas mal de passes décisives. C'est juste dommage que notre aventure en U17 se soit arrêtée en quart de finale à Nantes où on a perdu 3 à 1. Mais j'ai passé une très belle année». Une année où il a aussi pu bénéficier des conseils avisés de son modèle. Un certain Nabil Fekir. «Nabil est un modèle et un exemple. Je l'apprécie beaucoup. Il me donne beaucoup de conseils. J'ai eu l'occasion de lui parler plusieurs fois que ce soit par messages ou en l'appelant. C'est quelqu'un de bien. C'est comme un grand frère. Il me dit qu'il ne faut pas lâcher, que c'est dur, qu'il faut beaucoup travailler et en faire plus que les autres pour pouvoir y arriver. Il est déjà passé par là, il sait ce que nous les jeunes joueurs on vit. Il faut tout prendre et ne rien laisser à personne». Une ascension qui fait rêver Djibrail Dib. «Sa trajectoire est encore plus belle parce qu'il est revenu de loin. Il est parti puis revenu au club. Il n'a jamais lâché. Aujourd'hui, il est capitaine».

Des rêves plein la tête

Il est aussi champion du monde. Ce qui donne des idées au polyvalent Dib. «Devenir champion du monde, jouer la Ligue des Champions, rafler tous les trophées est l'un de mes objectifs. J'ai envie de laisser une empreinte dans le foot et de me faire un nom». Que ce soit en club, mais aussi en sélection. D'ailleurs, le Lyonnais a honoré sa première sélection en équipe de France U16. «C'était une fierté pour moi et pour toute ma famille. C'était quelque chose de magnifique. J'espère revivre ça encore et encore. Tout le monde était heureux pour moi. Ça m'a fait plaisir». Du plaisir, il en a aussi pris cette année sur les bancs de l'école où il s'est investi dans un projet qu'il a profondément marqué. «Je fais un CAP Foot. Le club a mis ça en place cette année pour qu'on suive un cursus scolaire et qu'on ait un bagage. Nous sommes cinq joueurs à faire ça. On a deux jours de cours par semaine. Le mardi et le vendredi, on est au lycée. Le lundi après-midi, on fait cours de français. Le lundi matin, on aide des personnes déficientes mentales».

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Il poursuit : «On a fait un tournoi de foot avec l'ALGED (association lyonnaise de gestion d’établissement pour personnes déficientes, ndlr) à Meyzieu. Ça s'est très bien passé. Notre professeur Pascal Le Goff nous a permis de découvrir une autre vision du football. On travaillait avec des personnes handicapées, on ne savait pas trop comment les approcher. Grâce à cette expérience, on a grandi tous les cinq. C'est aussi un peu grâce à ça qu'on est bons sur le terrain. Ça nous a également permis de ne pas nous déconnecter de la réalité». Pour ça, il peut aussi compter sur ses proches et ses amis. «Je suis un jeune homme simple. Je n'aime pas trop sortir. Je dors au centre de formation, mais quand j'ai l'occasion de rentrer chez moi, je reste dans mon quartier. Je ne traîne pas beaucoup dehors. Je reste avec mes copains, on va manger ensemble. Ils dorment à la maison, je dors chez eux. Je ne m'éparpille pas et je reste avec mon cercle d'amis. Ce sont des amis avec lesquels je marche depuis que j'ai 5 ans. Je vais avoir 17 ans, et je marche encore avec eux». Un entourage vital pour l'aider à accomplir son rêve.

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