OL-Real Madrid : les notes du match

L'Olympique Lyonnais a vu ses chances de qualification s'amenuiser en concédant un nul, et surtout un but, à domicile (1-1). Mais l'OL reste en vie et peut toujours croire en un nouvel exploit à Bernabeu.

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Lyonnais Karim Benzema Maxppp

Et l'ancien enfant chéri de Gerland entra en jeu. 65e minute : Karim Benzema foule à nouveau la pelouse de son club formateur. Quelques secondes plus tard, il glace d'effroi le public en venant crucifier Lloris. L'attaquant français a été impitoyable avec ses ex-partenaires et a changé la donne d'une rencontre que l'OL tenait pourtant par le bon bout. Durant plus d'une heure, les Lyonnais ont contenu une formation merengue sans génie, sans réelle inspiration, qui s'en remettait uniquement aux exploits de Cristiano Ronaldo et aux coups de pieds arrêtés pour créer le danger.

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Non seulement l'OL annihilait les rares tentatives madrilènes grâce à un bloc compact et très discipliné, mais il se montrait assez incisif dans ses incursions dans le camp adverse. Emmenés par un César Delgado impeccable et inspiré, les Rhodaniens pouvaient croire à un scénario favorable. Il aurait pu le devenir si Gomis avait mis à profit le ballon relâché par Iker Casillas à la 34e minute. Malheureusement, le soupçon de réussite offensive présent à pareille époque la saison dernière n'était pas là ce soir.

L'OL n'arrivait pas à marquer ? Il semblait parti pour ne pas prendre de buts. Ainsi, les montants de Lloris venaient sauver à deux reprises (49e, 50e) l'OL sur des tentatives de Ronaldo et Ramos. C'était avant Benzema. Mais Lyon a eu le mérite de réagir. Après 10 minutes de flottement suite au coup de bambou reçu, Lyon est reparti de l'avant et a finalement conservé de réelles chances de qualification grâce au but de Gomis en fin de rencontre. Le Real Madrid est prévenu, la malédiction des huitièmes de finale n'est pas encore vaincue.

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Homme du match : Benzema (64e) (non noté) : buteur dès son entrée en jeu sur son premier ballon et sa seule occasion (65e), l'international tricolore compromet les chances de qualification de ses anciens coéquipiers de l'OL. Bien moins en vue en fin de match, son froid réalisme met tout même le Real sur une voie royale pour la qualification en quarts en attendant le match retour. C'est bien là l'essentiel.

Olympique Lyonnais :

  • Lloris (6) : malchanceux sur le but de Benzema. Malgré les deux feintes de l'attaquant, il n'est pas encore à terre mais voit filer le ballon entre ses jambes. Auparavant, il s'était montré solide, notamment sur un coup-franc de Ronaldo (31e), et avait pu bénéficier du soutien de ses montants !

  • Réveillère (6) : il avait Cristiano Ronaldo dans sa zone et s'en est très bien sorti. Le Portugais l'a rarement débordé et s'est finalement recentré. Sans réel adversaire direct, il a bien aidé à la tâche au pressing.

  • Cris (7) : très bonne prestation du Brésilien. Il a gagné de très nombreux duels aériens face à Adebayor et Ronaldo, a imposé son physique et relancé très proprement. Une mention spéciale ce soir à son jeu de tête, si utile défensivement, qui a également permis à Gomis d'égaliser (85e).

  • Lovren (5,5) : son point faible, c'est la relance, il l'a de nouveau montré ce soir. Mais il est solide. Dommage qu'il soit trop loin de CR7 sur le but de Benzema, il aurait pu empêcher le une-deux.

  • Cissokho (6) : il a énormément participé offensivement. Il a toujours proposé des solutions à Delgado et Bastos en s'engouffrant dans son aile. Pas toujours heureux dans ses centres, il a toutefois montré un bien meilleur visage que celui affiché ces dernières semaines.

  • Toulalan (7) : un très gros match du milieu défensif lyonnais. Dès les premières minutes, on a pu constater qu'il était bien en jambes, prêt à bondir dans celles des Madrilènes. Ce fut le cas, Özil, Ronaldo, ou Adebayor peuvent en témoigner. Très combatif, il a aussi pu apporter une présence offensive, en témoigne sa frappe dans la surface contrée par Alonso (59e).

  • Källström (6) : sur la même ligne que Toulalan, il a récupéré moins de ballons mais s'est montré très précieux grâce à une bonne orientation du jeu. Pas en réussite sur ses frappes lointaines (25e, 72e), un exercice où il excelle d'habitude. Remplacé par Pjanic (77e). Le milieu offensif a hérité d'un bon ballon dans la dernière minute mais a vu sa frappe être contrée.

  • Gourcuff (5,5) : il a contribué à verrouiller l'entrejeu en couvrant beaucoup d'espace et en bouchant les trous. Balle au pied, il a cherché à jouer simple, en écartant le jeu. Il a cependant manqué de spontanéité. Les quelques fois où il a joué en une touche de balle ont souvent mené à des situations favorables. Bon sans être véritablement influent, il peut faire mieux. Une réussite mitigée sur ses coups de pied arrêtés.

  • Bastos (5) : à l'image de ses coéquipiers, il a énormément couru et fait tous les efforts défensifs nécessaires pour que le bloc lyonnais reste solide. Il a su vite se projeter vers l'avant mais malheureusement, il a été trop maladroit ou imprécis dans ses choix. S'il a réussi à déborder Ramos à plusieurs reprises, il a raté trop de centres. Celui manqué pour Gourcuff a cependant abouti à l'occasion lyonnaise la plus dangereuse (34e). Averti en début de seconde période, il ne verra pas Santiago Bernabeu au match retour. Remplacé par Briand (70e), pas en réussite dans ses centres lui aussi.

  • Delgado (7) : il aime affronter le Real Madrid. C'est en tout ce que ses performances face à la Casa Blanca indiquent. Comme la saison dernière, l'Argentin a été le principal danger pour la défense merengue. Bien en jambes, il a surtout apporté sa qualité technique au jeu de l'OL. Il a perdu un minimum de ballons et en a bonifié de nombreux. Une belle percée solitaire à la 38e, stoppée à la limite de la régularité par Sergio Ramos. Il sera un atout non négligeable pour Lyon au match retour. Remplacé par Pied (70e), immédiatement averti après une faute sur Di Maria. Un beau débordement à signaler.

  • Gomis (6,5) : l'attaquant lyonnais a livré un match "à la Gomis" : une énorme bagarre physique avec la charnière centrale madrilène, un gros loupé et un but. Véritable premier rideau défensif avec un beau pressing, il a pu faire jouer son physique pour mener la contre-attaque lyonnaise qu'il aurait pu finir (34e). Sur le ballon relâché par Casillas, il choisit l'intérieur du pied pour assurer mais son tir est légèrement dévié par le plongeon du gardien merengue. Il se rattrapera en fin de match. Bien placé dans la surface, il va profiter de la remise de Cris pour égaliser (85e). Un but qui pourrait devenir décisif lors du match retour.

Real Madrid :

  • Casillas (4,5) : bien aidé par sa défense sur les phases arrêtées, le champion du monde 2010, prompt dans ses sorties et précis au pied, n'a pas eu énormément de travail jusqu'au but de Gomis (83e). Une réalisation sur laquelle il ne peut rien. Plus tôt, sa grossière faute de main (34e), sans conséquence devant le même Gomis, aurait définitivement pu faire basculer la rencontre du côté de l'OL... Averti (91e).

  • Sergio Ramos (5) : sérieux et appliqué, le latéral n'a pas vraiment été mis en danger défensivement malgré les montées répétées de Cissokho. La barre transversale l'a empêché d'être décisif en phase offensive sur une tête décroisée consécutive à un corner de Xabi Alonso (50e). Averti (9e).

  • Pepe (5,5) : agressif dans l'attaque du ballon (un peu trop parfois), l'international lusitanien a quelques fois eu du mal à couper certaines actions, notamment lorsque les milieux lyonnais étaient lancés. Intraitable dans les duels en revanche.

  • Ricardo Carvalho (3,5) : en grande difficulté face à la présence athlétique de Gomis, l'ancien pensionnaire de Chelsea n'a pas semblé dans son assiette ce soir. Comme un symbole des soucis du Portugais, c'est l'international français, libre de tout marquage, qui égalise en fin de match. Une soirée à oublier pour lui.

  • Arbeloa (5) : pas de surprises avec l'ex-Red de Liverpool. Solide défensivement, il n'a laissé que peu d'espaces à un Delgado en jambes, obligeant même l'Argentin à défendre en première mi-temps. En revanche, il est apparu beaucoup trop timide offensivement.

  • Xabi Alonso (5) : si son bon placement lui a permis la plupart du temps de réaliser quelques interventions défensives décisives, le métronome madrilène a été plusieurs fois dépassé par le rythme des milieux rhodaniens. Une frappe lointaine vicieuse (26e) et de nombreux coups de pied arrêtés précieux à son crédit.

  • Khedira (3) : une énigme. L'international allemand a abattu un terrain monstre en première période. Mais hélas, tous ces efforts n'ont servi à rien... Légèrement mieux en deuxième mi-temps. Remplacé par Diarra (69e), qui n'a pas vraiment eu l'occasion de se mettre en évidence.

  • Özil (6) : le dépositaire du jeu merengue a tenté de jouer entre les lignes pour déstabiliser l'organisation tactique de l'OL. Techniquement très propre et utile dans le pressing, l'Allemand a vu son influence sur le jeu du Real grandir au fil du match. Il récupère le ballon qui amène le but au prix d'une belle bataille. Remplacé par Marcelo (76e). Aligné à un poste inhabituel, le Brésilien s'est montré perdu sur le pré.

  • Cristiano Ronaldo (6) : disponible, le Ballon d'Or France Football 2008 n'a pas hésité à venir chercher les ballons très bas en première période. En contre partie, la star portugaise a été souvent arrêtée dans ses initiatives offensives. Plus mobile lors du second acte, il est à la passe sur le but de Benzema (65e). Dangereux sur deux coups francs puissants, le deuxième trouvant le montant de Lloris (31e et 50e).

  • Di Maria (5) : l'Albiceleste semble capable d'un exploit à chacune de ses prises de balle, et pourtant, ce soir, il a été discret sur le plan offensif, jouant beaucoup trop bas pour créer le danger. Irréprochable dans le replacement défensif par ailleurs. Deux frappes (28e et 86) auraient pu rehausser le bilan de sa prestation. Averti (45e).

  • Adebayor (4,5) : la recrue hivernale de Mourinho a su peser sur la défense des Gones, gênant autant que faire se peut les relances. Son gabarit a permis aux Madrilènes d'utiliser le jeu long de temps à autre. Pas d'occasions franches à se mettre sous la dent cependant. Remplacé par Benzema (64e) (voir ci-dessus).

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