Rencontre avec ces Français du bout du monde : Vincent Laban

Par Khaled Karouri
4 min.
Vincent Laban @Maxppp

À l’heure où bien des joueurs décident de plier bagage direction la Grèce ou la Turquie, d’autres footballeurs n’hésitent pas à filer encore plus loin dans le but d’exercer leur métier et de découvrir de nouvelles cultures. Rencontre avec ces Français partis aux quatre coins du globe.

De l’Asie à l’Afrique en passant par l’Amérique, notre rubrique consacrée aux Français du bout du monde vous a permis de voyager aux quatre coins du globe. Mais après avoir rendu visite à des continents éloignés, rapprochons nous un peu de la France en faisant une escale en Europe. Loin d’avoir l’aura de l’Angleterre, de l’Espagne, de l’Italie ou bien encore de l’Allemagne, Chypre voit pourtant son championnat se développer lentement mais sûrement. Un Français évolue d’ailleurs là-bas. En effet, Vincent Laban défend les couleurs de l’Anorthosis Famagouste. Contacté par nos soins, le natif de Pau nous raconte son parcours :

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« J’ai fait ma formation au FC Nantes. Je suis arrivé là-bas à l’âge de 14 ans. J’y suis resté jusqu’à l’âge de 20 ans, j’ai fait 6 ans là-bas. J’ai gagné la Gambardella, avec la génération 84. J’ai signé pro lors de la dernière année mais je n’ai pas joué avec l’équipe première. Je pense que j’étais un peu jeune, je n’étais pas encore prêt. Jouer à 20 ans en équipe première, certains peuvent le faire. Moi, je n’étais pas encore arrivé à maturité. C’est ce qui explique que je n’ai pas joué. Il m’a fallu un peu plus de temps. Donc après, je suis parti pour une destination atypique, c’est Chypre. Je suis là-bas depuis 6 ans ».

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Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le milieu de terrain partait quelque peu dans l’inconnue, lui qui ne connaissait pas vraiment ce championnat : « En fait, ça s’est fait par la force des choses. J’ai fait des essais un peu foireux tout l’été. Et je me suis retrouvé au mois d’août sans rien. On m’a proposé un contrat à Chypre. Pour être honnête, je ne connaissais rien à ce championnat-là. Je m’étais donc dit que j’irais là-bas un an pour m’entretenir avant de revenir. Mais finalement, je n’ai jamais quitté ce pays et je n’ai aucun regret aujourd’hui. C’est un petit pays, donc le niveau est très différent selon les équipes. Il y a trois équipes qui ont un très bon niveau, dont l’Anorthosis. Le reste, c’est plus faible. Mais les trois meilleurs clubs joueraient le bas de tableau en première division en France ».

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Et le meilleur souvenir de Vincent Laban restera assurément sa participation à la Ligue des Champions en 2008-09. Une grand première pour un club chypriote : « C’est le meilleur souvenir de ma carrière, ça c’est sûr. Jouer la Ligue des Champions, c’est fantastique. C’est la plus grande compétition après la Coupe du monde. Mais ce que je retiens, c’est surtout qu’on n’a pas été ridicule. On a fini la compétition avec 6 points. C’est la fierté que j’en retire. On a joué cette compétition à fond et ça c’est formidable. On avait un peu la pression parce qu’on découvrait cette compétition. Mais je me suis dit qu’il fallait prendre les matches très sérieusement et avec beaucoup d’humilité. C’est ce qu’on a fait et ça s’est bien passé. On s’est rendu compte que le niveau était évidemment très élevé mais qu’on était loin d’être ridicule ».

Malgré tout, le joueur aujourd’hui âgé de 26 ans pourrait se laisser tenter à l’idée de quitter l’Anorthosis : « Il me reste encore un an de contrat à l’Anorthosis. Je pense que ça devrait bouger cet été pour moi. C’est un moment charnière. Une prolongation est dans les petits papiers au niveau du club, mais je me laisse le temps. Ce qui est un plus dans ces clubs, c’est qu’on peut jouer l’Europe. J’attends donc de voir si on va jouer l’Europe l’année prochaine. J’adore ce club, je me sens très bien ici. Mais en tant que joueur, on a toujours envie de participer à la Coupe d’Europe. Ne pas jouer l’Europe aurait donc une incidence importante. J’ai eu quelques contacts avec des clubs français par le passé. Après, je n’ai pas voulu faire n’importe quoi. Je ne voulais pas revenir en France pour revenir en France. Honnêtement, un retour en France me plairait mais je n’en fais pas une priorité. Que ce soit le championnat de France ou un autre, tout m’intéresse du moment que le challenge sportif suive derrière ». Réaliser une belle fin de saison et pourquoi pas tenter une nouvelle aventure, voilà les deux objectifs que Vincent Laban aimerait atteindre. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

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