Coupe du Monde 2018 : comment la France a réussi à frustrer les stars offensives belges

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
3 min.
Belgique @Maxppp

On s'attendait à un match serré entre la France et la Belgique. Ce fut le cas. Victorieux grâce à un but inscrit par Samuel Umtiti sur coup de pied arrêté, les Bleus ont encore une fois gagné la bataille tactique.

Face aux micros, les joueurs belges l'avaient mauvaise. Face à une équipe de France alignée dans un 4-2-3-1 classique, le 3-4-3 belge n'a pas réussi à faire sauter le verrou tricolore. Donnés légèrement favoris grâce à une attaque de feu en phase de poules et surtout un exploit face au Brésil en quart de finale, les joueurs de Roberto Martinez ont, pour la première fois du tournoi, été muselés. «C'était un match très serré. Il n'y pas eu de nombreuses occasions qui ont décidé du sort du match. Tout ne s'est joué que sur coup de pied arrêté. Les deux équipes jouaient deux rôles différents. La France jouait le contre et comptait sur Mbappé et Griezmann, mais nous les avons bien contrôlés. Nous avions la possession, mais la France a bien défendu. Nous n'avons pas eu de magie face au but. Nous n'avons pas eu la chance nécessaire», a déclaré Martinez en conférence de presse.

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Des propos dans lesquels on peut sentir une forme d'amertume. Mais dans le football, la règle du «plus beau ne s'impose pas toujours» s'est encore une fois vérifiée. Pour Didier Deschamps, le succès français n'est dû ni au hasard, ni à une seule volonté de jouer très bas. «Je suis d'accord avec Martinez. c'est un coup de pied arrêté qui a déterminé l'issue du match. Pourtant, c'était l'un des points forts de la Belgique,qui est une équipe très athlétique. Sans compter sur Courtois qui est très grand. Avoir résisté défensivement dans cet aspect-là, même s'ils nous ont fait souffrir, et avoir fait la différence là-dessus, c'est bien. Il faut être pragmatique et réaliste. On est tombé sur une bonne équipe de Belgique qui a plus de maîtrise que nous, mais on lui a fait mal par moment. On aurait pu lui faire encore plus mal avec plus de justesse technique. Ils ont un système de jeu qui n'est pas évident à décrypter. Mais mes joueurs étaient préparés à tous les cas de figure. Question mental, solidarité, ce soir l'équipe a démontré tout ce qu'elle avait de bon».

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Les stars belges prises au piège

Une solidarité qui a donc fait ses preuves. D'ailleurs, côté belge, certaines stars de l'effectif rouge-et-jaune ont fait les frais de l'organisation française. On pense ainsi à Romelu Lukaku, complètement éteint par Raphaël Varane, à Kevin de Bruyne, sans grand génie ce mardi soir. Ou encore un Eden Hazard percutant en première période, mais qui a disparu au fil des minutes au retour des vestiaires. Un constat que l'on doit, selon Deschamps, à l'effort de deux joueurs offensifs tricolores critiqués pour leur rendement offensif, mais si précieux dans leurs tâches défensives pour le collectif.

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« Le rôle de Giroud et de Griezmann a été très important. Le fait de prendre des options pour contrer les deux milieux de terrain qu'ils avaient aligné dès le départ, à savoir Dembélé et Witsel, a fait qu'on a surtout laissé le ballon à leurs défenseurs qui, sans vouloir leur faire offense, ont des qualités techniques qui sont inférieures. On a aussi été obligé de défendre bas. La base c'était de ne pas leur laisser d'espaces parce que quand ils en ont, ils ont foudroyé tout le monde. Le Brésil a fait du un contre un, mais avec la vitesse des joueurs, ils sont très bons dans la projection rapide. Il ne fallait surtout pas leur laisser cette opportunité-là». Et ça, les Belges l'ont bien vu.

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