Coupe du Monde 2018: les Bleus trouvent des excuses à la purge face au Danemark

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
3 min.
Danemark @Maxppp

La France et le Danemark se sont quittés sur un 0-0 plus qu'ennuyeux. Un scénario qui a provoqué les sifflets des spectateurs présents au stade. Mais pas de quoi gêner les intéressés.

«A la fin, les spectateurs sifflaient. C'est normal, il n'y avait pas de spectacle.» En zone mixte, Lucas Hernandez n'a pas cherché à nier l'impression générale laissée par la France et le Danemark après ce match nul soporifique (0-0), ni à atténuer la bronca des 78 000 spectateurs présents au stade Loujniki. Un piètre match qui fait d'ailleurs date dans cette Coupe du Monde 2018 puisqu'il s'agit du premier 0-0 du tournoi. Un événement dont se seraient bien passés les Bleus, même si ces derniers préfèrent retenir l'objectif atteint plutôt que la manière. «Oui, on est passé avec un jeu qui n'est pas beau à voir. Mais nous y sommes un peu habitués. Il faut continuer à se battre. C'est une Coupe du Monde difficile. Les équipes sont mieux préparées et meilleures qu'au Brésil (en 2014). Les sifflets ? Peu importe. On s'en fout, le principal c'est d'être en huitième», a déclaré Antoine Griezmann en zone mixte.

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Et si la première place synonyme de huitième de finale contre l'Argentine, l'Islande ou le Nigeria est la chose principale que retiendront les Bleus, pas sûr que le visage affiché laisse place à l'optimisme pour la suite de la compétition. Une incapacité à développer du jeu et à se montrer séduisant offensivement que la bande de Didier Deschamps explique aussi par l'attitude de leurs adversaires danois. «Je pense que c'est l'opposition qui veut ça. Ça dépend contre qui on joue. On savait qu'on avait besoin d'un point pour se qualifier. On a joué contre une équipe bien organisée défensivement. C'était compliqué de trouver des failles», a indiqué N'Golo Kanté. Une version confirmée par le sélectionneur du Danemark Age Hareide en conférence de presse d'après-match.

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Les Bleus ont accepté le scénario voulu par le Danemark

«Nous, on avait besoin d'un point. Nous devions jouer contre l'une des meilleurs équipes du monde en contre-attaque. Laisser beaucoup d'espaces aux Bleus aurait été stupide. Nous avons jouer pour le résultat dont nous avions besoin. Nous avons fait 0-0, cela tombe bien c'est le résultat dont nous avions besoin». Une volonté de tenir le 0-0 qui n'a alors pas échappé aux Français qui n'ont pas cherché à changer le cours de la rencontre en appuyant sur l'accélérateur. Loin de là. C'est ce qu'a d'ailleurs confié Steve Mandanda.

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«Vous savez très bien qu'on n'a pas fait notre meilleur match. On savait aussi que le nul suffisait aux deux équipes pour se qualifier. Eux ont beaucoup défendu et procédé par contre. Nous, on n'a pas su se créer des occasions. Ça s'est accentué en fin de match où on a vu que les deux équipes se contentaient du match nul. Je peux comprendre que pour les spectateurs, le match n'ait pas plu, mais l'objectif principal c'était de se qualifier, de finir premier et c'est ce qu'on a fait. Il restait dix, quinze minutes à jouer. On n'allait pas se jeter dans la gueule du loup et risquer de se faire contrer derrière et finir deuxièmes. On n'a pas poussé plus que ça en fin de match, ça c'est sûr». Au grand dam des 78 000 spectateurs présents à Moscou.

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