Un ancien collaborateur de Bernard Tapie l’accuse d’avoir corrompu l’arbitre d’un PSG-OM

Par Maxime Barbaud
2 min.

Même 25 ans après avoir lâché la présidence de l’OM, Bernard Tapie est toujours la cible d’accusations douteuses. Dans des révélations coup de poing diffusées par Le Monde dans son édition du dimanche 3 mars, Marc Fratani, un ancien collaborateur proche de l’homme d’affaires, mais aujourd’hui brouillé avec lui, affirme avoir été le témoin et même l’acteur de graves faits de corruption. « J’étais au courant de toutes les activités de Jean-Pierre Bernès, le directeur sportif du club. Je les ai couvertes et il m’est arrivé d’y participer. (…) À partir de 1988-1989, il (Bernès, ndlr) se lance avec Tapie dans une entreprise de corruption qui va durer quatre saisons. La corruption n’était pas intensive, il ne s’agissait pas d’acheter tous les matches. Ils ciblaient les adversaires principaux. Selon les dires de Jean-Pierre Bernès, l’OM a notamment volé deux titres à Monaco. Pour financer la corruption, de fausses factures étaient établies. Bernès affirme que 5 millions à 6 millions de francs sont sortis chaque saison pour acheter les matches, 45 joueurs ont été concernés. Tout est décrit dans ces procès-verbaux, versés au dossier d’instruction. Bernès a affirmé avoir été malhonnête pendant quatre ans. »

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Ancien attaché parlementaire de Bernard Tapie, Marc Fratani déclare par ailleurs avoir été plus qu’un simple observateur dans cette entreprise de corruption. Il reconnaît notamment l’achat de faveur d’un arbitre lors d’un PSG-OM, qui était l’une des grandes rencontres de l’époque. « J’ai participé une fois à un achat d’arbitre. C’était pour un match contre le Paris Saint-Germain, à Paris. Le lendemain de la rencontre, je suis allé lui remettre dans un endroit discret ce qui était convenu » concède-t-il. Enfin, il indique que l’OM droguait parfois les joueurs adverses qui se rendaient au Vélodrome. « On déstabilisait aussi l’adversaire en utilisant des psychotropes : du Haddol, un anesthésiant. À l’aide de seringues à aiguilles ultra fines, le produit était injecté à l’intérieur de bouteilles en plastique. Tout ce qui était consommable par l’adversaire était traité. » Ces nouvelles révélations vont sans doute faire grand bruit.

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