Entretien avec… Pape Diakhaté : « L’OL, un passage que je ne pourrai pas oublier »

Par Khaled Karouri
5 min.
Grenade Pape Malick Diakhaté @Maxppp

Défenseur central de son état, Pape Diakhaté a quitté l’Hexagone en 2011 pour tenter l’aventure à Grenade. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur sa saison, donne son avis sur la Liga, et évoque son année à l’OL.

**Foot Mercato : Tout d’abord Pape, comment allez-vous ?

Pape Diakhaté :** Ça va, ça va très bien merci.

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**FM : Quel bilan faîtes-vous de la première partie de saison ?

PD :** Pour moi, ça a été un peu difficile. J’ai été blessé en début de saison, du coup j’ai dû beaucoup travailler pour revenir. J’ai été à Saint-Raphaël pendant près de quatre mois pour suivre une rééducation suite à une blessure à la cheville. Je suis bien revenu, j’ai joué les sept derniers matches avant la trêve, je suis donc content. C’est une blessure qui a été lourde, je reste donc content de cette première partie. Mais collectivement, on n’est que seizièmes, et ce n’est pas ce qu’on voulait.

**FM : Dans quel état d’esprit étiez-vous pendant cette longue indisponibilité ?

PD :** Franchement, j’ai été pas mal blessé par rapport à d’autres coéquipiers. Chaque fois que je suis blessé, c’est pour de longs mois d’absence. Du coup, moralement et mentalement, j’étais préparé. J’ai donc bossé comme d’habitude pour revenir. Ce n’est pas évident, mais à force j’ai pris cette habitude de me soigner et d’avoir la force mentale pour revenir.

**FM : Car oui, vous avez su revenir et enchaîner les matches. Un immense motif de satisfaction…

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PD :** Oui ! C’était mon but, j’ai réussi à le faire, et à bien le faire, en faisant de bonnes prestations. Ce n’est jamais évident physiquement de revenir, mais j’ai su bien bosser. C’est ça ma satisfaction.

**FM : Avez-vous été surpris d’enchaîner tous ces matches ?

PD :** Non, pas vraiment. Mon entraîneur et mes coéquipiers ont été surpris, mais pas moi. Je sais que tout passe par le travail. J’arrive toujours le premier à l’entraînement, je repars le dernier. Je bosse après l’entraînement, je suis toujours partant. Le travail paie et a toujours payé, je travaille donc comme toujours, en restant le plus professionnel possible. Je savais qu’en restant avec ce leitmotiv, j’allais revenir.

**FM : La situation comptable du club est plus compliquée. Sentez-vous le groupe prêt à redresser la barre ?

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PD :** On a repris, la reprise a été très bonne. Le fait d’avoir gagné le dernier match contre Osasuna nous permet de nous relancer mentalement vis-à-vis des concurrents directs. Ici, le beau jeu prime par rapport aux résultats, mais on manque de maturité en tant que groupe. Il faut qu’on travaille plus que les autres, qu’on soit plus unis pour tenir la barre.

**FM : Quelles sont donc vos ambitions pour cette deuxième partie de saison ?

PD :** À titre personnel, c’est de jouer le plus de matches possibles, d’être compétitif. Si j’arrive à enchainer les bonnes prestations, j’en serai content. Sur les derniers matches, j’ai souvent été homme du match, je dois donc continuer sur cette lancée et être constant. Après, je croiserai les doigts pour ne pas me blesser surtout (rires). Collectivement, le but c’est de se maintenir et pourquoi pas viser la première partie du tableau.

**FM : Forcément, avec vos sensations retrouvées, n’avez-vous pas des envies d’ailleurs ? Selon nos informations, vous faites l’objet d’approches de plusieurs clubs anglais. Qu’en est-il ?

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PD :** Effectivement, Il y a des pistes en Angleterre mais également en Turquie et en Russie, mais rien de concret pour le moment. Mes agents s’en occupent et étudient les meilleures solutions pour moi et ma famille. J’étais déjà annoncé sur le départ cet été vous savez que tout peut aller vite. Tout ce que je veux, c’est jouer. Ce qui n’a pas été le cas lors des deux dernières rencontres de championnat…

**FM : Quel regard portez-vous sur cette Liga ? Habituellement, le Barça et le Real dominent de la tête et les épaules. Là, si le Barça continue de cartonner, c’est en revanche beaucoup plus compliqué pour le Real…

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PD :** Oui, c’est beaucoup plus compliqué pour eux, parce que le football du Real est plus ordinaire que celui de Barcelone. Le Barça a une équipe avec une maîtrise technique et collective que personne n’a. Ils sont au-dessus du lot. Le Real Madrid est plus prévisible, ils ont des attaquants qui vont très vite et il est possible de les contrer en jouant bas. Avec le Barça, c’est totalement différent. Une équipe peut surprendre, c’est l’Atlético Madrid. C’est une grande équipe qui joue, entre guillemets, comme une petite. Ils attaquent tous ensemble et défendent tous ensemble. Après, il y a des petites équipes comme Levante qui sont pas mal, qui jouent bas et qui contrent avec des attaquants très rapides devant. Malaga aussi est pas mal collectivement. Ce sera un championnat plus ouvert.

**FM : En tant que défenseur, la Liga vous oblige à faire face à des attaquants de gala comme Messi, Cristiano Ronaldo, Falcao, Benzema ou Higuain. Selon vous, qui est le meilleur ?

PD :** On va le dire et le redire, mais pour moi c’est Messi. À lui seul, il peut débloquer un match avec une facilité déconcertante, que personne n’a. C’est lui le meilleur pour moi.

**FM : Pour en revenir à votre parcours en France, vous avez disputé votre dernière saison en France à l’OL. Que retenez-vous de cette année dans la capitale des Gaules ?

PD :** Je suis content de cette saison. Pendant un mois, ça a été peut-être un peu difficile personnellement, mais il y a toujours des hauts et des bas dans une saison. J’ai fait le dos rond, j’ai bossé, et j’ai repris le dessus. Franchement, ça a été un passage que je ne pourrai pas oublier. C’est le plus grand club de France, ça m’a plu comme expérience.

**FM : Vous avez connu l’OL de Claude Puel, dans une atmosphère particulière avec les supporters. En tant que joueur, était-ce facile à vivre ?

PD :** Ce n’était pas évident. C’était compliqué pour le coach, et pour les joueurs aussi. Se faire siffler dans le stade avant même le match, ce n’est jamais simple. L’entraîneur doit bénéficier du soutien de toute l’équipe, et je pense qu’il ne l’a pas eu de la part de certains cadres. Forcément, ça l’a déçu. Ça a rendu les choses plus compliquées.

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