Chaque saison compte son lot de révélations. Des recrues de choix, des promotions des centres de formation, ou tout simplement des joueurs qui franchissent un palier. Très médiatisés, ils attirent sur eux les feux des projecteurs, inlassablement. Et dans leur ombre, disparaissent inévitablement des joueurs qui suivent la trajectoire inverse.
Poursuivons donc le tour d’horizon de ces placardisés de la Ligue 1. Et pour ce troisième volet, direction le Rocher.
La suite après cette publicité
Cette saison, Flavio Roma a intégré le club plutôt fermé des joueurs ayant porté à plus de 200 reprises le maillot monégasque. À l’aube de sa huitième année passée sur le Rocher, le portier de 34 ans semblait alors être un des rares éléments de stabilité de la très irrégulière équipe de Monaco. Mais pas épargné par les blessures, Roma a dû rapidement céder sa place à Stéphane Ruffier. Des tribunes, le vétéran italien ne pouvait alors que constater les dégâts. Son jeune coéquipier a multiplié les prouesses, ne lui laissant pas la moindre chance à son retour de l’infirmerie. Le dernier garant de la stabilité monégasque était ainsi rangé au placard, ou plus exactement sur le banc.
Les plus mesquins n’hésiteront donc pas à voir dans son éviction la cause directe des résultats en dents de scie des hommes de Ricardo. Mais malheureusement pour Roma, Ruffier et très certainement l’un des plus réguliers sur le pré depuis le début de la saison. Au classement, L’Equipe, le portier de 22 ans n’est autre que le meilleur joueur de l’ASM. Face aux 200 capes de l’Italien, son cadet oppose donc un énorme potentiel qui semble devoir l’emporter. La politique de rajeunissement de l’effectif menée par Monaco va d’ailleurs dans ce sens.
La suite après cette publicité
Poussé au placard par la jeunesse
Chez les supporters, c’est un véritable débat entre pro-Roma et pro-Ruffier qui s’est lancé. Et il est vrai que les états d’armes de Roma pourraient plaider en sa faveur. Il a dans un premier temps fait ses armes en Italie, écumant de nombreux clubs. Il passe notamment par la Serie B, et la Serie C, avec la Lazio en point d’orgue de son aventure transalpine. Lorsqu’en 2001, il arrive à Monaco en provenance de Piacenza, sa réelle valeur et ainsi difficile à évaluer. Mais alors que Didier Deschamps remet le club sur de bons rails, le puissant gardien laisse apparaître un grand talent. Il fait partie de l’épopée monégasque en Coupe de la Ligue en 2003, et surtout de l’extraordinaire parcours en Ligue des Champions l’année suivante. Roma est à l’apogée de sa carrière, et semble même promis à la Coupe du Monde 2006, pour doubler l’indétrônable Buffon. Mais les blessures en décideront autrement.
La suite après cette publicité
Depuis, Monaco est habituée au ventre mou du championnat, et Roma semble s’être mis au niveau de cette équipe aux performances moyennes. Il reste sans aucun doute un excellent gardien. Mais ses 34 printemps auront certainement du mal à essuyer la reconstruction monégasque. D’autant que la relève est déjà là. Grand bonhomme de la Ligue 1, du haut de ses 200 matches, Roma est donc incontestablement l’un des plus illustres placardisés de l’année.
A lire également :
La suite après cette publicité
Fil info
La suite après cette publicité
