Les raisons de la déroute du PSG à Barcelone

Par Alexis Pereira
4 min.
PSG Marco Verratti @Maxppp

Comment le Paris SG, vainqueur à l'aller (4-0), a-t-il pu sombrer à Barcelone (6-1) ? Les acteurs de la rencontre tentent de répondre à cette question.

Un naufrage. Alors qu'il avait 100% de chances de se qualifier pour les quarts de finale de Ligue des Champions au regard des précédents dans la compétition, le Paris SG a sombré sur la pelouse du FC Barcelone (6-1, 8e de finale retour), quittant donc la scène européenne la tête basse. Mais que s'est-il passé ? De nombreux Parisiens, encore sonnés, ont tenté de donner quelques éléments de réponse, à commencer par le coach Unai Emery en conférence de presse. «Nous ne faisons pas le match que nous voulons, et après, la position de l'arbitre est plus souvent en faveur de Barcelone. Mais Barcelone a joué avec l'état d'esprit pour gagner le match. Nous voulions rester dans la continuité du match que nous avons fait à la maison, et aujourd'hui, c'est clair que nous ne l'avons pas fait. (...) Les joueurs sont responsables et sont conscients qu'ils n'ont pas été à la hauteur dans un moment important pour le club», a-t-il expliqué.

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L'arbitrage et le niveau de jeu, deux explications reprises par le président Nasser Al-Khelaïfi. «Il n'y avait pas penalty sur Suarez, tout le monde le voit... Sur Di Maria, il y a penalty, mais il ne siffle pas... On ne cherche pas d'excuse, mais ça nous a fait mal. On a très mal joué, en première période surtout, on n'était pas à notre niveau. On a aussi beaucoup d'occasions pour marquer, mais, c'est la Ligue des Champions, et si tu ne marques pas...», a regretté l'homme fort du club de la capitale. Des regrets, Thomas Meunier en nourrit également. Le Belge s'est montré très dur envers la prestation collective des Rouge-et-Bleu. «On leur a donné le match dès le début, avec des buts incroyables, c'était limite insolite. On ne peut s'en vouloir qu'à nous-mêmes, on a été mauvais aujourd'hui (mercredi)», a-t-il glissé avant de poursuivre. «Il y avait un peu d'appréhension, on avait des difficultés à sortir le ballon de notre camp, on ne savait pas trop quoi faire, on était un peu paumé. On a relevé la tête en deuxième période, mais les buts qu'ils ont marqué, c'est vraiment inacceptable», a-t-il reconnu avant d'ajouter.

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Erreurs d'arbitrage, buts gags, jeu absent...

«Tu peux te qualifier en perdant 5-1 et le but qu'il ne faut pas prendre, on le prend. C'est vraiment incroyable. On se devait d'aborder le match de façon plus sereine, plus professionnelle...», a-t-il déclaré, écœuré. Plus consensuel, le capitaine Thiago Silva ne va pas jusque-là, mais reconnaît de graves défaillances. «On a essayé de jouer comme d'habitude, mais on n'a pas réussi. Le Barça, au contraire, a fait tout ce qu'il fallait faire. C'est une défaite qui fait mal, qui va faire mal. (...) On avait fait un très bon match aller, avec la maîtrise et la personnalité, c'était presque la même équipe que ce soir (mercredi). On n'a pas réussi à jouer. Quand tu n'arrives pas à sortir le ballon, tu finis par laisser le ballon au Barça pour jouer en contre, mais on n'a pas réussi», a lâché le Brésilien avant d'insister. «On n'était pas le Paris SG que tout le monde connaît. On a beaucoup souffert. On doit réfléchir pour ne pas refaire de matches comme ça à l'avenir», a-t-il résumé, complètement désemparé.

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Marco Verratti, d'ordinaire si joyeux, était lui aussi totalement perdu face aux caméras. «C'est vraiment difficile à expliquer. En première mi-temps, on n'a fait que défendre. On n'a pas très bien commencé le match. C'est aussi le mérite de Barcelone, parce qu'on a eu du mal à se faire des passes avec leur pressing très haut. En deuxième mi-temps, on a commencé un peu à jouer. Après le troisième but, on a compris qu'il fallait jouer. Le but d'Edi nous a fait du bien, on s'est procuré d'autres occasions. On pensait que c'était plié, même les joueurs du Barça me l'ont dit. On savait que les joueurs de Barcelone sont meilleurs que nous. Ce n'est jamais facile de jouer au Camp Nou, qui est très large. Ils tentent aussi beaucoup les un contre un. Barcelone nous a imposé de jouer bas, et jouer au Camp Nou, ce n'est facile pour personne. Même si on voulait jouer comme à l'aller, mais ils nous ont forcé à jouer bas», a-t-il conclu. Sous le choc, le PSG privilégie la thèse de l'accident. Il ne lui faudra plus se planter, car il n'a plus de jokers pour cette fin de saison qui s'annonce haletante...

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