PSG - Bayer Leverkusen : les notes du match

Confortablement installé sur le fauteuil de leader de Ligue 1, à 8 points de l'AS Monaco, le Paris Saint-Germain retrouve la scène européenne ce soir avec un huitième de finale retour de Ligue des Champions face au Bayer Leverkusen. Large vainqueur 4-0 à l'aller, Laurent Blanc a décidé de faire tourner son effectif mais a aligné une composition résolument offensive. Cavani fait son retour dans le onze de départ, Cabaye, Rabiot et Pastore occuperont l'entrejeu alors qu'en défense, Digne et Jallet débutent la rencontre. L'affaire semble déjà pliée mais Blanc ne veut pas de relâchement. Côté Bayer, les Allemands rêvent d'un miracle et démarrent la rencontre pied au plancher.

Les premières minutes sont à l'avantage de Leverkusen dont les joueurs sont déterminés à mettre une grosse pression sur le porteur de balle. Le Bayer se procure d'ailleurs une belle occasion d'entrée avec une bonne frappe de Can repoussée par Sirigu en corner (4e). La défense parisienne paraît fébrile et va même craquer. Donati sert parfaitement Sam au point de penalty, qui trompe Sirigu d'une tête décroisée (6e). Le PSG réagit et reprend le contrôle du ballon. Quelques minutes plus tard, Cabaye trouve Marquinhos sur corner pour l'égalisation (13e). 1-1, le Parc des Princes respire. Après un début de rencontre difficile, Paris a désormais la maîtrise du match. Cavani sert Ibrahimovic dans la surface. Le Suédois tente une frappe lobée qui vient mourir sur la barre transversale de Leno (18e). Les approximations sont légions en ce début de rencontre et les joueurs parisiens connaissent un déchet technique inhabituel. Le Bayer tente d'en profiter et Derdiyok provoque une faute de Jallet dans la surface. Rolfes, le capitaine du Bayer, s'élance mais Sirigu stoppe sa tentative (31e) ! La réponse du PSG ne se fait pas attendre et Cavani s'offre un superbe contrôle orienté dans la surface avant de buter sur Leno (38e). Match nul à la pause, Paris n'est pas flamboyant.

Pas de changement au retour des vestiaires, le Paris Saint-Germain repart à l'attaque. Il ne faut d'ailleurs que quelques minutes à Lavezzi pour donner l'avantage à son équipe au terme d'une belle action collective initiée par Cabaye. Servi par un bon centre en retrait de Digne, l'Argentin crucifie Leno du pied droit (53e) sans contrôle. Le Bayer ne se décourage pas et tente d'inquiéter Sirigu. Castro pousse l'Italien à la parade avant que Derdiyok ne manque sa reprise (58e). Laurent Blanc lance alors Lucas à la place de Lavezzi. Sirigu, lui, sauve une nouvelle fois les siens (66e) avant que Can ne soit expulsé après un deuxième carton jaune reçu pour simulation (68e). En supériorité numérique, tout est plus facile pour les Parisiens qui se contentent de gérer. 2-1 score final, Paris se qualifie pour les quarts de finale de la plus prestigieuse des compétitions.

L'homme du match : Lucas Digne (7) : très prometteur sous le maillot des Bleus face aux Pays-Bas, l'ancien latéral lillois, titulaire ce soir, a livré une prestation de haute volée. Très actif sur son couloir gauche, il a beaucoup participé au jeu de son équipe. Précieux dans ses prises de balles, il a énormément arpenté son couloir pour offrir des solutions à ses partenaires de l'attaque et aura montré une bonne entente avec Lavezzi. C'est d'ailleurs à lui qu'il offre une jolie passe décisive pour le second but du PSG. Précieux dans le repli défensif, il a véritablement brillé ce soir.

Paris Saint-Germain :

• Sirigu (7) : habitué à passer des matches tranquilles, le portier italien du PSG a dû s'employer ce soir. Concentré dès le début de la rencontre (4e), il est battu sur la première véritable occasion du Bayer Leverkusen (6e). Par la suite, Sirigu s'est offert le luxe d'arrêter un penalty (31e) de Rolfes avant de briller sur de belles parades pour conserver l’avantage au score (54e, 65e). Précis dans ses relances au pied.

• Thiago Silva (6,5) : de retour dans l'axe de la défense, le capitaine francilien a une nouvelle fois fait parler toute sa classe. Impérial dans ses interventions défensives, il a souvent soulagé sa défense grâce à des sorties maîtrisées et des tacles opportuns. Très précis dans la relance, il a permis aux siens de bien construire leurs offensives.

• Marquinhos (6,5) : titulaire à la place de son compatriote Alex, le jeune défenseur auriverde a une nouvelle fois montré que la Ligue des Champions était une compétition qu'il affectionnait particulièrement. Très bon défensivement, il ne se sera jamais fait dépasser et se sera montré très impliqué au marquage. Pour couronner sa belle prestation, c'est lui qui s'offre le but de l'égalisation d'une belle tête smashée sur corner (13e). Un match plein.

• Digne (7) : voir ci-dessus.

• Jallet (3,5) : de retour à la compétition après une blessure au dos, le latéral francilien s'est montré plus que fébrile ce soir. Malheureux dans ses placements défensifs, imprécis à la relance et peu solide au duel, l'ancien Lorientais a même provoqué un pénalty évitable après une faute dans la surface. Quelques montées intéressantes à mettre à son actif cependant, mais l'ensemble reste bien insuffisant pour un match de ce niveau.

• Cabaye (7) : en l'absence de Thiago Motta, laissé au repos, le régulateur du jeu du Paris Saint-Germain c'est bien lui. Ce soir, l'ancien milieu de terrain des Magpies a réalisé un match très abouti. Auteur d'un pressing intense dans l'entrejeu, il a récupéré beaucoup de ballons mais s'est surtout montré très précis dans ses transmissions et capable d'alterner le jeu court et le jeu long avec brio. Passeur décisif sur le premier but parisien et à l'origine du second, l'international tricolore a parfaitement su saisir sa chance face au Bayer.

• Rabiot (5,5) : très présent au milieu de terrain, notamment en première période, le jeune parisien a lui aussi beaucoup participé au jeu des siens. S'il a connu du déchet dans la transmission, il a bien travaillé à la récupération du ballon dans les pieds adverses et n'aura pas hésité à prendre sa chance face au but. Moins en vue au fil de la rencontre, il est apparu plus fébrile qu'à l'accoutumée, commettant des fautes parfois évitables.

• Pastore (6) : auteur d'une très belle première période, durant laquelle il aura été le Parisien le plus cherché par ses partenaires, l'Argentin a clairement baissé le pied après la pause. Juste dans ses déplacements dans l'entrejeu et auteur de plusieurs passes de très grande classe pour couper les lignes adverses, l'ancien Palermitain a, ce soir encore, connu un déchet bien trop important sur certaines de ses transmissions. Impliqué défensivement, il n'a pas rechigné à revenir défendre. Capable de basculer le jeu du PSG à n'importe quel moment, il ne s'est toutefois pas distingué outre mesure ce soir. Dommage.

• Cavani (4,5) : lui aussi de retour dans la peau d'un titulaire, le buteur uruguayen a vécu une partie pour le moins frustrante au sein de l'attaque parisienne. Pas toujours positionné au bon endroit, il n'a pas forcément toujours été servi dans les bonnes conditions pour se mettre en évidence, à l'image de cette action où il est oublié par Pastore (84e). Altruiste, il s'est tout de même efforcé de privilégier le jeu collectif mais a parfois manqué de vivacité dans ses déplacements. Remplacé par Camara (85e) pour les dernières minutes de la rencontre.

• Ibrahimovic (6) : match plutôt tranquille de la part du géant suédois du Paris Saint-Germain. S'il manque de réussite sur son superbe piqué repoussé par la barre transversale (18e), l'ancien Barcelonais n'a pas vraiment eu d'occasions à se mettre sous la dent. Décidé à jouer pour ses partenaires aujourd'hui, il a délivré plusieurs passes lumineuses pour mettre sur orbite ses coéquipiers en décrochant très régulièrement. Remplacé par Ménez (72e).

• Lavezzi (6,5) : depuis plusieurs semaines maintenant, Lavezzi semble enfin avoir retrouvé le niveau qui était le sien lors de son arrivée à Paris. Ce soir encore, il a énormément proposé depuis son côté, multipliant les courses et les appels incisifs dans le dos de la défense adverse. Parfois brouillon dans la finition, il s'offre tout de même un joli but du droit (53e), servi sur un plateau par Lucas Digne, synonyme de victoire pour le PSG. Très précieux, il a inscrit son cinquième but en six rencontres. Remplacé par Lucas (63e)

Bayer Leverkusen :

• Leno (5,5) : de très belles interventions face à Zlatan Ibrahimovic en face à face (12e), de la tête hors de sa surface (33e) ou devant Cavani (39e) et Pastore (85e). Mais battu sur corner par Marquinhos (13e), puis pris à contrepied par Lavezzi (54e), abandonné par sa défense.

• Guardado (4) : une entame de match très prometteuse où il n'a pas laissé respirer son vis à vis en le pressant très haut et en se montrant très agressif sur le porteur du ballon en règle générale. Puis fréquemment mis en danger par les montées adverses qu'il a tant bien que mal tenté de contenir.

• Wollscheid (4,5) : malgré son évidente bonne volonté et un placement bien souvent adéquat, a souffert face aux offensives parisiennes, tantôt axiales via de bonnes combinaisons, tantôt par les ailes. Mais s'est appliqué à notamment marquer Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani. Si son équipe a encaissé deux buts, aucun des deux monstres parisiens n'a marqué. Surement pas une coïncidence.

• Toprak (4) : le solide défenseur central n'a pas réalisé son meilleur match mercredi soir, sans pour autant prendre totalement l'eau. Des approximations qui coutent cher, comme lorsqu'il abandonne le marquage de Marquinhos sur l'égalisation du PSG (13e). N'a jamais dégagé une grande assurance au milieu de sa défense.

• Donati (4,5) : s'il délivrait un amour de centre pour l'ouverture du score de Sidney Sam (6e), était battu par Lucas Digne sur le deuxième but parisien (54e). Tout près de remettre les pendules à l'heure sur l'engagement mais sa frappe, trop croisée, fuyait le cadre (55e). Plutôt à l'aise dans son couloir tout au long du match.

• Reinartz (5) : a abattu un travail considérable devant la défense, dans un rôle ingrat qui l'a conduit à voir les vagues parisiennes revenir inlassablement. Liaison importante entre la défense et l'attaque, a su se rendre disponible et relancer proprement. Remplacé par Wagener (78e).

• Rolfes (5) : est passé du paradis à l'enfer en début de match. Après avoir créé le décalage permettant par la suite à Sidney Sam d'inscrire un but synonyme d'espoir (6e), ratait un pénalty (28e) qui aurait pu relancer la rencontre après l'égalisation parisienne. Du reste précieux à son équipe dans le jeu et la récupération.

• Can (4,5) : une prestation intense et aboutie du milieu de terrain. Apportait rapidement le danger en frappant (3e) avant de s'essayer fréquemment à de petits décalages et autres passes entre les lignes (50e). Mais une prestation d'ensemble ternie par une exclusion bête après avoir écopé d'un second carton jaune sur simulation (69e).

• Castro (5,5) : a livré une assez bonne copie, énormément sollicité par ses partenaires au milieu de terrain, et lui-même très impliqué sur le pressing et le replacement défensif. A cherché la faille dans l'axe (4e) et tenté sa chance (58e) mais sans succès. Remplacé par Son (67e).

• Derdiyok (5) : a beaucoup couru, mais trop souvent dans le vide. Pas récompensé de ses efforts malgré un pressing incessant et une belle présence sur tout le front de l'attaque. Obtenait un pénalty sur un tirage de maillot de Jallet (28e). Suivait bien sur un second ballon (59e) et partait dans le dos de la défense parisienne (62e), mais se retrouvait les deux fois trop excentré pour conclure.

• Sam (6) : aurait pu devenir l'un des héros de la soirée en ouvrant le score pour les siens d'une tête rageuse au second poteau en tout début de match (6e). Poursuivait d'un bel enchaînement conclu cependant par une frappe dévissée (10e). Alerté dos au but par la suite, a joué en remise et décalé ses partenaires. Remplacé par Brandt (67e).