Bordeaux : Gourcuff tire à boulets rouges sur les médias

Être champion de France de Ligue 1, voilà un rêve qui a de quoi illuminer les yeux de tout footballeur professionnel. Un espoir fou que les Girondins de Bordeaux ont su concrétiser la saison passée, forts d'une série impressionnante de onze victoires consécutives pour clore leur exercice. Et après avoir mis fin à la dynastie de l'Olympique Lyonnais, le club au scapulaire pouvait légitimement espérer régner à son tour en maître sur le football français. Mais moins d'un an plus tard, le constat est sans appel: Bordeaux ne sera pas champion.

La faute à une deuxième partie de saison beaucoup trop chaotique pour pouvoir être impliqué jusqu'au bout dans la course au titre. Et alors que la presse hexagonale ne rate pas une miette du feuilleton Laurent Blanc, Yoann Gourcuff s'est fendu aujourd'hui d'une étonnante déclaration en conférence de presse. Pour lui, aucun doute, les médias ont joué un rôle prépondérant dans le déclin girondin : « La presse, la saison passée, vous étiez sur le dos de Lyon. Cette année, c'est Bordeaux qui en prend pour son grade. Je ne dis pas que vous êtes responsables des mauvais résultats. Mais vous voulez trouver des petites bêtes pour essayer de déstabiliser Bordeaux, et du coup, tout autour du centre d'entraînement, on sent un climat, une atmosphère, différents de la saison passée, et ça c'est en partie lié à ce que vous pouvez dire ou écrire. C'est fatiguant car on est toujours en train de parler du coach, que Marouane va partir... »

Des propos emprunts de sincérité, mais qui traduisent le profond malaise qui s'est installé entre le club et des médias qui, récemment, laissaient entendre que Yoann Gourcuff partirait si Laurent Blanc pliait bagages. Ce que dément aujourd'hui formellement le numéro 8 bordelais : « Pareil, j'ai répondu à une question. Les gens n'ont même pas entendu cette interview et font de l'interprétation. Moi, j'ai juste parlé de ma relation avec le coach et tout de suite, cela a été interprété par vous et par d'autres qui ont dit que j'allais partir. C'est dommage. Aujourd'hui, on ne peut plus rien dire car les propos sont toujours interprétés. Dans le vestiaire en tout cas, on essaye de ne pas trop calculer ce que vous pouvez dire et il y a toujours cette envie de bien faire ». Qu'on se le dise, les Bordelais semblent avoir du mal à gérer cette nouvelle notoriété. Encensés quand tout allait bien, les Girondins doivent aujourd'hui faire face aux critiques : c'est ce que l'on appelle le revers de la médaille.