Bordeaux - PSG : les notes du match
En déplacement en Gironde pour y défier Bordeaux, le Paris Saint-Germain n'a pas su l'emporter et a été contraint au match nul (1-1). Un résultat décevant pour les hommes de la capitale, mais en revanche plus qu'encourageant pour les joueurs du Sud-Ouest.

Montpellier, Lille et l'OL n'ayant pas gagné, le Paris Saint-Germain avait une occasion en or à saisir pour prendre le large en tête du championnat de France de Ligue 1. Et les Franciliens entament parfaitement leur match, eux qui d'entrée de jeu imposent leur patte face aux Girondins de Bordeaux. Sur un corner tiré par Nenê et dévié au premier poteau par Bodmer, c'est Sissoko (10e) qui trouve le chemin des filets d'un Carrasso impuissant. Le Malien inscrit là son premier but en L1. 1-0 pour les hommes de la capitale, voilà qui lance la rencontre de la meilleure des manières. Mais les pensionnaires du Stade Jacques Chaban-Delmas ne s'en laissent pas compter et, sur une merveille de centre signé de l'intenable Trémoulinas, Gouffran (13e) prend le dessus de la tête sur Tiéné et s'en va marquer. Un quart d'heure et déjà deux buts, c'est assez rare en Ligue 1 pour être souligné ! Non content d'égaliser, le club au scapulaire fait jeu égal avec le PSG et Plasil (31e) oblige Sirigu à sortir une parade de grande classe. Nenê (34e) réplique du tac au tac, mais Carrasso est lui aussi vigilant.
Et c'est sur ce dernier coup d'éclat que l'arbitre renvoie les 22 acteurs aux vestiaires. Et à la reprise, c'est le PSG qui reprend sa marche en avant. Sur un corner, Sissoko (46e) coupe la trajectoire au premier poteau mais ne parvient toutefois pas à inquiéter outre mesure la défense bordelaise. Le roseau girondin plie peu à peu et, sur un cafouillage, il faut un Carrasso (53e) appliqué pour soulager sa défense. Mais Planus et ses coéquipiers tiennent le coup et, sur une jolie percée signée Maurice-Belay, il s'en faut de peu pour que les défenseurs parisiens trompent leur gardien, le cuir allant finalement en corner. Bordeaux obtient ensuite un coup franc et Ben Khalfallah (73e) trouve Sirigu qui dévie le ballon non sans mal. Ce même FBK délivre un caviar à Modeste (87e), mais l'attaquant ne peut dévier le ballon comme espéré. Trémoulinas (89e) tente à son tour sa chance sur coup franc, mais la tentative de l'arrière gauche ne fait que flirter avec le poteau parisien. Et c'est sur ce dernier tir que les deux équipes se quittent. Score final 1-1, de quoi donner de bons motifs de satisfaction aux Bordelais.
- L'homme du match : Benoît Trémoulinas (7) : grosse prestation de la part de l'arrière gauche bordelais. En première période, le latéral a donné bien des maux de tête au PSG, multipliant les montées dans son couloir. Les hommes de la capitale étant incapables de le stopper, Trémoulinas en a profité pour enchaîner les centres, adressant quelques caviars à ses coéquipiers, à l'image de sa passe décisive sur le but de Gouffran. Un peu plus en difficulté au retour des vestiaires, le joueur a été contraint à défendre plus, pouvant donc moins se projeter vers l'avant. Mais même ainsi, l'arrière s'est montré exemplaire.
Girondins de Bordeaux :
Carrasso (6,5) : serein et appliqué, le dernier rempart de Bordeaux n'a pas démérité. S'il ne peut rien sur le but de Sissoko, le gardien a ensuite parfaitement négocié son match, auteur de quelques parades et de sorties pleines d'à propos. Bref, une copie plus que propre.
Chalmé (5,5) : un peu moins en vue que ses compères de la défense bordelaise, l'arrière droit n'a toutefois pas à rougir de sa performance. Solide sur le plan défensif, le latéral a bien tenu son couloir, se montrant néanmoins assez discret offensivement, ayant déjà beaucoup de travail à fournir devant Nenê.
Planus (6) : raillé par Christophe Dugarry dans les colonnes de Sud Ouest, le défenseur central a sans doute eu à cœur de prouver qu'il était encore et toujours un joueur majeur du club au scapulaire. Intraitable, l'élégant arrière central a fait parler sa lecture du jeu et son sens du tacle bien senti pour faire la différence.
Sané (6) : lui non plus ne s'est pas fait prier pour crever l'écran contre le PSG. Solide dans les duels et mettant le bleu de chauffe sur chaque contact, le jeune défenseur bordelais a tout donné tout au long des 90 minutes, ne lâchant rien et livrant un combat de tous les instants.
Trémoulinas (7) : voir ci-dessus.
N'Guemo (5,5) : prestation solide de la part du milieu défensif. Ayant un duel à priori difficile à négocier contre Pastore, l'ancien Nancéien a parfaitement tenu son rôle, muselant comme il se doit l'international albicelste. Homme de l'ombre par excellence, le récupérateur a fait son match.
Plasil (6) : dans une position plus reculée depuis quelques semaines maintenant, l'international tchèque se prend peu à peu au jeu. Contre les Parisiens, l'ancien Monégasque s'est montré excellent, se battant à la récupération et orientant parfaitement le jeu des siens en alternant jeu court et jeu long. Du grand art.
Maurice-Belay (5,5) : l'ancien Sochalien a alterné le bon et le moins bon durant cette partie. Sur courant alternatif, l'ailier gauche a parfois disparu de la circulation, avant de sortir du bois avec quelques dribbles brillants et des débordements qui ont mis à mal la défense adverse. Dommage que cela n'ait pas été plus régulier tout au long des 90 minutes.
Ben Khalfallah (5,5) : pas toujours en réussite dans ses tentatives, l'international tunisien a en tout cas eu le mérite de toujours tenter, ne baissant jamais les bras. Prenant ses responsabilités, FBK a tout donné, tentant même sa chance sur coups de pied arrêtés. Remplacé par Sertic (88e).
Diabaté (5,5) : seul en pointe, l'avant-centre bordelais a eu du boulot ! Devant jouer avant tout son rôle de pivot, le Malien n'a pas démérité dans ce registre, permettant à son bloc de remonter. N'a toutefois jamais su se mettre en position de tir. Dommage. Remplacé par Modeste (81e).
Gouffran (6) : restant sur un doublé inscrit contre Ajaccio, Gouffran est l'homme en forme du moment côté girondin. Et contre le PSG, l'attaquant a une fois de plus fait parler la poudre, prenant le dessus sur Tiéné dans le duel aérien pour trouver le chemin des filets d'une belle tête. Tournant autour de Diabaté, le joueur s'est bien battu. Remplacé par Saivet (81e).
Paris Saint-Germain :
Sirigu (6,5) : impuissant sur le coup de tête égalisateur de Gouffran (14e), l’Italien a su répondre présent sur les quelques grosses interventions qu’il a eu à faire, c’est-à-dire une excellente parade sur une frappe de Plasil qui filait en lucarne (31e) ainsi qu’un arrêt sur un coup franc de Ben Khalfallah (72e).
Ceara (4,5) : gêné par les débordements de Trémoulinas, le Brésilien a vécu un cauchemar en première période. Le but égalisateur de Bordeaux est d’ailleurs venu de là. Moins sollicité par la suite, il ne s’est pas distingué pour autant, surtout dans les phases offensives quand son équipe tenait le ballon.
Camara (5,5) : si la défense parisienne a souvent été mise en difficulté sur les côtés, l’axe a plutôt été bien tenu. Bon dans ses duels aériens, il a rarement été pris à défaut, hormis sur une tête de Modeste.
Sakho (5) : le capitaine francilien a été propre lors des 45 premières minutes. Ca a été plus compliqué par la suite. Il a failli mettre un but contre son camp (69e) et a multiplié les fautes aux abords de sa surface.
Tiéné (5) : devancé par Gouffran sur le but égalisateur de Gouffran (14e), l’Ivoirien a tout de même été l’auteur d’un match correct. Présent dans ses duels au corps à corps, il lui a manqué de la réussite dans les phases offensives.
Sissoko (7) : rapidement averti (5e), il se fait justice cinq minutes plus tard en profitant d’un marquage lâche de Sané pour ajuster Carrasso de la tête et ouvrir le score (10e). Très efficace dans ses transmissions, il a également été très précieux dans la récupération et confirme de match en match sa montée en puissance. Remplacé par Armand (87e).
Bodmer (5) : auteur de la déviation pour Sissoko sur le premier but parisien (10e), l’ancien Lyonnais a toutefois eu un grand nombre de déchets dans ses transmissions. Face au bloc compact bordelais, il a rarement pu combiner dans l’axe.
Ménez (4) : défensivement, son absence de marquage sur Trémoulinas a coûté cher aux siens puisqu’à force d’être libre de ses mouvements l’arrière gauche a fini par trouver Gouffran pour le un partout (14e). Pas dans son match, il a trop souvent porté le ballon et ignoré un Gameiro peu avare en appel de balle. Remplacé par Jallet (79e).
Nenê (5,5) : encore une fois, le Brésilien a été le meilleur Parisien en attaque. Auteur d’un corner payant (10e), il a été très actif et a beaucoup navigué sur les deux flancs. Remplacé par Bahebeck (79e).
Pastore (3,5) : très discret, voire fantomatique en première période, l’Argentin s’est réveillé au retour des vestiaires. Mais au final, cela n’a pas été suffisant. Pour preuve, il n’a tiré qu’une fois au but. Enervé, il a également paru emprunté physiquement. Ce qui n’a toutefois pas empêché Kombouaré de le laisser sur le terrain.
Gameiro (4,5) : une note sévère pour l’ancien Merlu, mais ce dernier a vécu une soirée compliquée. Même s’il est à l’origine du corner qui a provoqué l’ouverture du score de son équipe (10e), il a trop souvent fait des appels dans le vide et face à la défense resserrée girondine il ne pouvait pas faire mieux.
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