Ligue 1

Le PSG peut-il jouer avec les risques d’un recrutement à retardement ?

À force d’attendre Leonardo, le PSG prend des longueurs de retard sur le mercato, aussi bien sur ses dossiers prioritaires que par rapport à la concurrence. La saison dernière, recruter en août avait coûté cher à l’OL et l’OM…

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
PSG Maxppp

Depuis le 14 juin, date de la première rumeur annonçant le retour du Brésilien au PSG, le nom de Leonardo est cité tous les jours du côté de la capitale. Il fallait d’abord attendre qu’il rentre de vacances du Brésil, puis qu’il résilie son contrat à l’amiable avec l’Inter Milan et enfin qu’il s’engage officiellement avec le Paris Saint-Germain. Il ne reste plus que cette dernière étape, attendue depuis une semaine maintenant. Une chose est sûre, Paris a bien fait de vite embaucher Nicolas Douchez et Kevin Gameiro pour s’assurer un minimum du recrutement. Car pour le reste, c’est le calme plat.

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Leonardo aurait noué des contacts avec plusieurs joueurs, tous prêts à venir dès qu’il deviendra directeur sportif du PSG ? C’est le scénario le plus optimiste pour le club de la capitale. En vérité, en absence d’un patron sportif et en raison de l’incertitude planant autour de Leonardo, pas grand-chose ne bouge et Paris se dirige tout droit vers un mercato tardif. L’effectif a déjà repris le chemin de l’entraînement et s’est lancé dans la préparation physique. Au regard du retard pris, les futurs transferts envisagés par les nouveaux propriétaires ne seront pas forcément finalisés avant la fin du mois de juillet ou même la reprise du championnat.

Le mauvais exemple du dernier mercato marseillais

Et de récents exemples démontrent qu’un retard à l’allumage en matière de transfert a des conséquences néfastes. Le plus évident mène à Marseille et à son mercato estival 2010. Le départ de Niang après le début du championnat, en fin août, avait poussé l’OM à réagir précipitamment et à payer cher pour deux jeunes joueurs de Ligue 1, pas le profil désiré par Didier Deschamps. Du coup, le club phocéen a loupé son entrée en championnat, commençant par deux défaites, et surtout avec 1 seule victoire en 5 journées. Le cas de l’Olympique Lyonnais est légèrement différent mais tout aussi parlant. Avec le seul Jimmy Briand comme renfort, recruté dans les premiers jours du marché, le club rhodanien semblait avoir choisi la carte de la stabilité.

Mais il a finalement fait sauter la banque pour recruter Yoann Gourcuff pour 22 M€, puis Pape Diakhaté lors du dernier jour du marché. Le démarrage en Ligue 1 avait déjà été catastrophique et les deux joueurs précédemment cités n’ont rien pu arranger, bien au contraire. Au final, avec 5 points pris en 7 matches, Lyon a été obligé de courir derrière ses concurrents au classement tout au long d’une saison marquée par une grande nervosité.

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QSI a donc tout intérêt à intégrer ce genre de possible désagrément pour se persuader d’accélérer la marche. Certes, un mauvais début de championnat donnerait aux propriétaires qataris une occasion rêvée de licencier Antoine Kombouaré, déjà sur un siège éjectable, pour installer un entraîneur d’envergure internationale. Mais il existe également un contre-exemple. Lors du mercato estival 2004, l’OL avait recruté Cris et Nilmar quelques jours avant la clôture du marché tandis que Sylvain Wiltord s’était engagé le 31 août ! Cela ne l’avait pas empêché de rester invaincu en Ligue 1 jusqu’au 23 janvier 2005. Il faut dire que l’OL pouvait déjà compter sur un groupe de très grande qualité. Paris ne possède pas encore cette base. Plus que jamais, le PSG doit déblayer rapidement le terrain quant à son organisation pour avancer sur le marché des transferts. Sous peine de vivre un été sous haute tension.

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