OM - Nice : les notes du match

Par La Rédaction FM
8 min.
Olympique Marseille Valentin Eysseric @Maxppp

Malgré une entame de match tonitruante et une globale maîtrise de sa rencontre, l'OM s'est incliné ce soir au Vélodrome face à l'OGC Nice. Eysseric aura finalement sanctionné le manque de réalisme olympien (0-1).

Revenir à trois points du podium et mettre la pression aux concurrents. L'objectif de l'OM est tout à fait clair, avant son opposition face à Nice. Les Marseillais veulent l'emporter, tirer un trait sur leur revers lors du Classico et par la même, balayer le souvenir d'un cuisant échec face à ces mêmes Aiglons. Ces derniers, vainqueurs 5-4 au Vélodrome il y a peu dans le cadre de la Coupe de France, veulent croire en l'exploit. Mais dans le jeu, et en dépit d'une première frappe de Cvitanich dès l'entame, ce sont bien les Olympiens, qui attaquent pied au plancher. Agressifs sur le porteur, rapides dans leur projection vers l'avant, les nombreux éléments offensifs de José Anigo apparaissent très en jambes. Thauvin (4e), Ayew (6e) puis Payet (10e) se succèdent ainsi pour tâter les gants d'Ospina.

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La réaction niçoise est timide et stérile, et si le rythme baisse quelque peu par la suite, la maîtrise demeure olympienne. Thauvin cale deux accélérations entre un déboulé au milieu de la défense adverse et un enchaînement pour solliciter à nouveau Ospina (23e, 26e), Nice plie mais ne rompt pas. Et ne sera d'ailleurs plus inquiété jusqu'à la pause : à une première partie de mi-temps plaisante, succèdera une dizaine de minutes brouillonnes. Cette impression de désordre, ou du moins d'un manque de mouvements, perdure dans la deuxième période. Les Olympiens ont une nouvelle fois le bénéfice du ballon, mais ils sont clairement moins précis à l'approche du but adverse.

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Au point que ce que l'on aurait pu qualifier d'impensable au regard de l'entame finit par se produire : Eysseric se procure et transforme un coup-franc aux 20 mètres, pour permettre à l'OGCN de prendre l'avantage (0-1, 66e). On attend une révolte de l'OM, on assiste à un bloc niçois qui se positionne plus haut, gênant le lancement des offensives adverses. Hormis une frappe croisée de Thauvin (77e), les Marseillais ne se montreront d'ailleurs aucunement dangereux, dans une fin de match globalement maîtrisée par les visiteurs. Ces derniers ont donc réussi leur pari. Et l'OM, de son côté, de pouvoir regretter ses occasions gâchées. L'absence d'un Gignac s'est finalement ressentie...

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L'homme du match : Eysseric (6,5) : toujours aussi à l'aise techniquement, a su peser sur les quelques phases offensives des Aiglons. Souvent alerté, a eu la lucidité pour orienter et provoquer les fautes. A l'image de cette 66e minute où il se fait justice lui-même d'un coup-franc brossé qui survole le mur et bat Mandanda. Remplacé par Rafetraniaina (90e+1).

OM :

  • Mandanda (4,5) : bien aidé par la configuration d'un match dominé par les siens et une défense finalement peu inquiétée, le dernier rempart olympien n'a absolument rien eu à faire... jusqu'à la 66e minute et le coup-franc d'Eysseric, qui placera le cuir hors de sa portée. Un match frustrant.

  • Fanni (3,5) : pas plus inquiété défensivement que son pendant à gauche, le latéral droit a pourtant limité ses montées offensives. Sans grand succès, d'un côté comme de l'autre. D'autant que c'est lui, qui a provoqué la faute qui débouchera sur le coup-franc victorieux d'Eysseric (66e)...

  • Nkoulou (5) : le central olympien n'aura pas eu une grande activité sur la rencontre. Aura fait le nécessaire par des dégagements sur les ballons aériens envoyés au hasard par les attaquants niçois à destination de l'esseulé Cvitanich.

  • Mendes (5,5) : même commentaire que pour son acolyte de défense centrale. Lui aussi s'est longtemps limité aux dégagements d'usage, n'était pas inquiété par les attaquants adverses. Plus dur sur l'homme, il a dégagé une certaine assurance.

  • Morel (5) : peu inquiété au regard de la configuration du match, il en a profité pour amener régulièrement le surnombre et le danger offensivement. Aura rendu service avec sérieux, apparaissant cependant gauche en bon nombre d'occasions. Remplacé par Mendy (83e).

  • Romao (6,5) : le Togolais s'est montré très actif durant la totalité du match. Utile durant la période de domination marseillaise de par sa capacité à se projeter, il l'a été tout autant lorsque le match fut plus équilibré, avec ses interventions et son activité à la récupération.

  • Cheyrou (4,5) : en numéro 6 reculé sur la première période, le vétéran a souvent brillé par ses ouvertures, à l'instar de celle qu'il a réalisé pour trouver Thauvin dans la profondeur (26e). A néanmoins baissé de régime dans une seconde période où, après l'abandon de sa position, il a souvent fait les mauvais choix, notamment dans la zone de vérité. Remplacé par Imbula (70e).

  • Ayew (non noté) : il a plutôt mal démarré son match, avec une passe en retrait qui a manqué de profiter à Cvitanich (1e). Mais par la suite, il s'est mis en évidence dans le bon sens du terme, que ce soit par une frappe (6e) ou une grande activité offensive, lui qui a beaucoup alterné et combiné avec Payet. Blessé, il a cependant été contraint de céder sa place avant la pause (44e) à Khalifa (3). Le Tunisien, souvent cherché et trouvé par ses acolytes offensifs, n'a pas été en mesure d'inquiéter Ospina, en dépit de situations intéressantes. N'était clairement pas dans le coup.

  • Valbuena (6,5) : le maître à jouer olympien a fait son match. Très actif dès l'entame, il a été de tous les bons coups durant la bonne passe marseillaise. Il a bien su profiter de la liberté concédée par la défense niçoise, lui que l'on retrouvait souvent entre les lignes, pour distiller de bons ballons à ses partenaires. N'aura cependant pas été décisif.

  • Thauvin (5,5) : le talent olympien était attendu après sa prestation des plus discrètes au Parc des Princes. Une chose est sûre, il n'a pas fait dans la discrétion ce soir au Vélodrome, puisque c'est lui, qui s'est procuré l'essentiel des occasions olympiennes, entre deux tentatives ayant poussé Ospina à la parade (4e, 26e), un déboulé dans la défense adverse (23e) ou une tentative trop croisée (77e). Aura beaucoup tenté mais sans succès. S'il a fait mal à l'arrière garde adverse de par ses appels tranchants, de son évidente volonté de bien faire, il n'aura pas toujours fait les bons choix.

  • Payet (6) : l'un des Olympiens les plus en vue en début de partie. Auteur d'une belle ouverture de l'extérieur du pied pour servir Thauvin (4e), il fut aussi à la frappe, poussant Ospina à la détente en deux occasions (10e, 43e). S'il a participé au jeu par la suite, son caractère tranchant s'est amenuisé au fil des minutes.

Nice :

  • Ospina (6,5) : a tout sorti ce vendredi soir (4e, 5e, 6e 43e, 71e). Pas toujours de manière très orthodoxe, souvent au prix de ballons boxés, relâchés ou captés en deux temps, mais a su garder sa cage inviolée, et c'était bien là l'essentiel.

  • Puel (4) : un match moyen de la part du fils de l'entraîneur des Aiglons. Actif sur son côté, il a néanmoins été en souffrance face aux Ayew, Payet et même Morel, et ce notamment sur l'entame. Souvent dépassé, il n'a pas affiché la même solidité que ses partenaires de défense.

  • Genevois (5,5) : globalement un bon match pour le central tricolore. Bien présent de la tête ainsi que physiquement où il a remporté quelques duels importants. Mais plusieurs séquences où il a fait preuve d'attentisme face à Thauvin ou Khalifa notamment, ne montant pas sur le porteur du ballon pour gêner la frappe.

  • Bodmer (5,5) : l’expérimenté milieu de terrain reconverti en défenseur axial a livré une copie tout a fait convenable, bien que sa prestation d'ensemble manque de tranchant. Trop court sur une longue ouverture (4e) puis avantagé par son physique dans les duels, mais cloué sur place sur les coups de rein de Thauvin et consorts.

  • Amavi (7) : quel calme et quelle facilité de la part du latéral gauche niçois. S'est souvent recentré pour intervenir dans sa surface tout en tenant parfaitement son couloir. S'est imposé (4e, 39e, 43e, 47e) à de nombreuses reprises face aux attaquants marseillais, toujours dans le bon timing et particulièrement appliqué.

  • Mendy (6,5) : une belle présence au milieu de terrain. Pas toujours facile de marquer des Marseillais très vifs dans l'entrejeu, mais n'a jamais lâché prise au pressing. A participé aux remontées de balle de son équipe, contribuant à la propreté des relances niçoises.

  • Abriel (6) : a fait parler son expérience pour tenir en respect ses vis-à-vis et donner de l'air à son arrière-garde. N'a pas renoncé à courir après le ballon, physiquement impressionnant. Si Marseille a joué sur la latéralité de son jeu, il a eu le coffre pour tenir le rythme.

  • Pied (5,5) : n'a évolué qu'une mi-temps au cours de laquelle il s'est mis en évidence par sa vitesse, prenant même sa chance dans la surface mais voyant sa tentative contrée (11e). Remplacé à la pause par Brüls (6). A parfaitement endossé le costume de meneur de jeu excentré, participant à toutes les phases de jeu de son équipe, d'une propreté technique irréprochable.

  • Eysseric (6,5) : voir ci-dessus.

  • Bauthéac (5,5) : difficile d'évoluer avec aisance lorsque l'on est un joueur à vocation offensive, dans un match où son équipe passe le plus clair de son temps à défendre. A participé au repli défensif, tentant de se projeter en contre. Une frappe qui fuit le cadre sur une bonne remise de Bodmer dans la surface (42e).

  • Cvitanich (4,5) : si l'Olympique de Marseille a eu la maîtrise du ballon, Dario Cvitanich a longtemps dû observer ses coéquipiers défendre, avec brio, sans vraiment apercevoir le ballon de près. Aurait pu ouvrir la marquer dès la 13e seconde de jeu après avoir bien anticipé une mauvaise relance d'André Ayew mais son tir s'envolait au-dessus de la transversale. Remplacé par Maupay (83e).

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