Ligue 1

PSG - Évian TG : les notes du match

Le Paris SG, rassuré par le come-back de Thiago Motta dans l’entrejeu, a confirmé son retour en forme en disposant largement d’un Évian TG trop naïf (4-0, 16e journée de Ligue 1).

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Thiago Motta Maxppp

Après une sortie convaincante mardi en Ligue des Champions contre le FC Porto (2-1), le Paris SG était très attendu, notamment dans l’implication et l’état d’esprit pour son retour en Ligue 1 face à Évian TG. Et bien les hommes de Carlo Ancelotti ont répondu présents, s’imposant très largement (4-0). Face à un onze haut savoyard organisé en 6-3-1 en début de match, ils ont pris le temps de poser leur jeu, de multiplier les passes, les appels et les courses. Et après plusieurs occasions ratées par Zlatan Ibrahimovic (8e, 12e), ils ont fini par trouver la faille. Le Suédois, magnifiquement servi par Christophe Jallet en retrait, s’est jeté pour glisser le ballon dans les filets adverses (1-0, 28e).

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Le Scandinave se muait ensuite dans le rôle du passeur pour donner, de la poitrine, le deuxième but à Ezequiel Lavezzi, très lucide face à Bertrand Laquait (2-0, 31e). L’Argentin aurait même pu ajouter un troisième but si le portier de l’ETG n’avait pas sorti une magnifique parade sur sa tête à bout portant (38e). Au retour des vestiaires, les protégés de Pascal Dupraz, repositionnés en 4-4-2, ont montré un visage plus entreprenant, gênant un peu plus les Parisiens. Ils auraient même pu revenir au score si Saber Khlifa n’avait pas gâché une offrande d’Alex (72e).

Une piqûre de rappel pour Thiago Silva et les siens qui remettait un coup d’accélérateur en fin de rencontre. Thiago Motta, à la réception d’un centre de Javier Pastore (3-0, 81e), et Kevin Gameiro, tout juste entré en jeu (4-0, 84e), donnaient un peu plus d’ampleur au succès du club de la capitale sur deux contres rapides modèles. Grâce à cette large victoire, le PSG revient provisoirement à la deuxième place du classement, à deux points du leader, l’Olympique Lyonnais. Mieux, il marque les esprits et montre qu’il sait aussi élever son niveau de jeu en L1. Évian TG reste lui 17e, juste au-dessus de la ligne de flottaison.

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L’homme du match : Thiago Motta (8) : de retour après des semaines d’absence en raison de problèmes de dos et d’un mollet récalcitrant, l’international italien a parfaitement comblé le vide laissé par Matuidi et Verratti. Étonnant de calme et de facilité, il a joué simple et éclairé l’entrejeu parisien, perdant un minimum de ballons. Solide à la récupération et inspiré dans le jeu court, il s’est peut-être déjà rendu indispensable au sein du milieu parisien. Auteur du troisième but en fin de match et remplacé par Gameiro (86e), buteur sur son premier ballon à la réception d’un centre de Ménez.

Paris SG :

  • Sirigu (6) : s’il n’a concédé aucun tir en première période et n’a donc eu aucun arrêt à effectuer, il est resté vigilant en seconde quand le PSG a baissé de pied et a repoussé sans difficulté un tir lointain de Sorlin (58e) et une reprise de Wass (82e).

  • Jallet (7) : préféré à Grégory Van der Wiel pourtant auteur de son meilleur match sous les couleurs du PSG face à Porto, l’international français a su saisir sa chance. Tout de suite dans le match et peu concerné par les tâches défensives grâce à la mainmise parisienne, il a dévoré les espaces sur son côté droit, régalé par un excellent Javier Pastore, auteur de quelques déviations délicieuses. Après quelques essais infructueux, il adresse un centre parfait, après un une-deux avec Pastore, à destination de Zlatan Ibrahimovic qui crucifie Laquait sans ménagement pour l’ouverture du score. Averti (64e).

  • Alex (7) : encore une fois préféré à Mamadou Sakho, le roc brésilien a justifié la confiance de Carlo Ancelotti. Impeccable dans ses interventions, il a tué dans l’œuf la plupart des offensives savoyardes et n’a jamais paniqué, même dans les rares moments où il a été pris de vitesse.

  • Thiago Silva (7,5) : encore parfait dans l’anticipation et serein dans ses interventions, l’ancien Milanais a fait valoir son excellente lecture du jeu et sa qualité de relances, qui a notamment permis d’enclencher bon nombre des contre-offensives parisiennes.

  • Maxwell (6) : très disponible dans son couloir gauche et délesté des tâches défensives face à l’apathie des attaquants savoyards, le latéral brésilien est resté dans la continuité de ses dernières prestations. Solide défensivement, sérieux et appliqué dans ses transmissions, il a beaucoup combiné avec le trio offensif pour créer des décalages mais a manqué de précision au moment de centrer.

  • Thiago Motta (8) : voir ci-dessus

  • Chantôme (7) : orphelin de ses deux compères habituels Matuidi et Verratti, suspendus, le milieu formé au club a touché énormément de ballons, abandonnant à Thiago Motta le rôle de sentinelle pour se projeter vers l’avant le plus souvent possible. Infatigable travailleur, il n’a eu de cesse de harceler le porteur adverse et a gratté un nombre incalculable de ballons. Pompier de service en fin de match quand le PSG a baissé de pied, il a annihilé quelques actions chaudes en revenant comme un mort de faim couper les trajectoires savoyardes.

  • Pastore (7,5) : reconduit sur un côté du 4-4-2 expérimenté face à Porto, El Flaco a eu un peu de mal à rentrer dans son match, enchaînant les passes à contretemps et les mauvais choix. Bien dans le tempo après un premier quart d’heure compliqué, il s’est investi défensivement comme rarement sans pour autant perdre sa lucidité balle au pied. Auteur de quelques ouvertures lumineuses et de centres précis qui auraient pu être autant de passes décisives sans la maladresse de ses partenaires, il a régalé Jallet, passeur décisif pour Ibrahimovic, avant de servir idéalement Thiago Motta après un rush côté droit.

  • Lavezzi (6,5) : transparent en première mi-temps où il a multiplié les mauvais choix et perdu énormément de ballons, il s’est bien repris en doublant la mise avant le repos. À la réception d’une déviation de la poitrine de Zlatan Ibrahimovic, il enrhume son vis-à-vis par une feinte de tir et crucifie Laquait avec l’aide du poteau d’un tir du droit imparable et inscrit ainsi le 3000e but de l’histoire du Paris SG. Encore dangereux sur une tête à bout portant repoussée par Laquait (39e), il n’a pas compté ses efforts ensuite et s’est battu sur toutes les balles avant d’être remplacé par Armand en fin de match (83e).

  • Ménez (4,5) : peu concerné en début de match, il a multiplié les courses et les appels dans le vide, tenté quelques dribbles impossibles et s’est heurté trop souvent à la défense de l’ETG. Agacé par ses partenaires qui l’ont régulièrement ignoré, il s’est obstiné dans ses mauvais choix et n’a jamais fait la différence balle au pied. Passeur décisif pour Gameiro en fin de match, il sauve une prestation plus que quelconque.

  • Ibrahimovic (6,5) : s’il a semblé bien plus concerné qu’à l’accoutumé, notamment dans son travail défensif, le géant suédois a aussi énormément vendangé. Intéressant dans ses déviations et son jeu dos au but, il a raté un nombre incalculable d’occasions, d’abord à la réception d’une ouverture de Motta (6e) ou sur des centres de Christophe Jallet (8e) et Maxwell (19e) avant d’enfin conclure le travail de ses coéquipiers en déviant au fond des filets un centre parfait du latéral français (28e). Passeur décisif sur le deuxième but signé Lavezzi, il a encore manqué quelques occasions qui auraient pu garnir la feuille de stats de Javier Pastore.

Évian TG :

  • Laquait (4) : une rencontre terriblement frustrante pour lui. S’il a sorti plusieurs arrêts de classe devant Ibrahimovic (8e), Alex (8e) et Lavezzi (39e), l’expérimenté portier a pourtant été cherché quatre fois le ballon au fond de ses filets sans rien pouvoir y faire (28e, 31e, 84e, 87e).

  • Dja Djédjé (3,5) : le latéral droit a vécu une soirée compliquée face à Maxwell et Lavezzi. Ses relances approximatives n’ont pas non plus aidé son équipe à s’en sortir. Libéré par son repositionnement au poste de milieu en seconde période, il a tenté avec notamment deux frappes (61e et 75e).

  • Koné (4) : l’habituel milieu de terrain défensif a souvent été mis en difficulté par Ibrahimovic (7e, 20e). Il se fait ainsi prendre de vitesse sur le premier but du Suédois (28e) puis sur la déviation décisive de l’attaquant pour Lavezzi (31e). Il s’est bien repris, étant décisif pour empêcher Pastore (69e) puis Ibrahimovic (70e) de marquer. Averti (55e).

  • Mongongu (3,5) : l’ancien Monégasque a fait ce qu’il a pu. Présent dans les airs et sobre dans les duels, il a coupé de nombreuses trajectoires, avec une belle intervention devant Ménez (4e) notamment. Il est toutefois effacé trop facilement par Lavezzi sur le deuxième but parisien (31e) et Ibrahimovic sur le quatrième (87e).

  • Mbarki (3) : le Tunisien se demandait sans doute ce qu’il faisait en défense, lui le milieu. Perdu, il n’a jamais su où donner de la tête pour répondre aux appels franciliens, étant souvent devancé par Ménez (43e) et Lavezzi (45e). Replacé latéral gauche dans une défense à quatre au retour des vestiaires, il a affiché un meilleur visage, se distinguant par ses relances simples, courtes et précises vers l’avant, même s’il a toujours souffert pour défendre.

  • Wass (3) : le feu follet danois n’a pris aucun risque offensivement et a tenté de tenir son couloir mais il a terriblement souffert face aux dédoublements incessants entre Pastore et Jallet. Un poil plus libéré en seconde période avec une belle reprise de volée (82e) à signaler. Il rate l’interception sur le centre de Pastore pour le (3-0, 84e) et est en retard sur Gameiro pour le (4-0, 87e).

  • Rabiu (4,5) : l’un des rares à surnager chez les Haut-Savoyards. Le Black Star a effectué un gros pressing sur le porteur du ballon, s’offrant quelques récupérations sur des jaillissements bien sentis. Seulement, il a rarement été heureux dans son jeu long, ce qui a handicapé la construction des actions de son équipe. Remplacé par Tié Bi (46e) (5). Il a d’emblée apporté un peu plus de stabilité dans l’entrejeu, avec de l’envie et de l’agressivité. Avec un peu plus de réussite, il aurait même pu donner un ballon de but.

  • Sorlin (4,5) : le vétéran a tenté de tenir le ballon, mais il a beaucoup plus souvent couru après lors des quarante-cinq premières minutes… Un peu mieux lors du second acte, il a dirigé certaines manœuvres intéressantes, s’offrant également deux belles frappes (58e, 80e).

  • Barbosa (3,5) : il avait bien commencé son match avec un centre raté (5e) et quelques belles transmissions dans les intervalles. Seulement, l’ancien Montpelliérain a ensuite raté de nombreuses passes et tous ses corners en première période (26e, 34e), avant de se régler au retour des vestiaires (47e, 48e, 59e). Sans succès pour l’ETG. Averti (71e). Remplacé par Bérigaud (80e).

  • Govou (3) : positionné très bas, l’ex-Lyonnais s’est presque exclusivement contenté de défendre. Et même s’il est appliqué, le droitier est meilleur quand il joue vers l’avant… Remplacé par Khlifa (46e) (4). L’attaquant tunisien, toujours en mouvement, a eu le mérite d’essayer même s’il a manqué de spontanéité sur ses tirs (47e et 72e). Dommage, il aurait certainement pu relancer la rencontre.

  • Sagbo (4) : l’attaquant, esseulé dans un rôle de point d’appui, a essayé de conserver le cuir, livrant un duel musclé face à Alex. Mais malheureusement pour lui, il n’a jamais réussi à le désarçonner. Un seul tir des 30 mètres sans danger (56e). Une statistique qui en dit long pour un buteur…

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